L’Association de
Recherche en Art et Thérapie
En partenariat avec
Le Centre Hospitalier de Béziers
Présente
CONFERENCE3 : ART & FOLIE
Vendredi 29
janvier 2016
PROGRAMME* :
8h30 - Accueil et inscriptions
9h15
Discours d’ouverture des 8e Rencontres
Discours de Mme Ulrich / Directrice du Centre Hospitalier de Béziers
Discours du Dr Geissmann / Chef de Pôle
Psychiatrie du C.H.B.
Discours
de M. Jean-Louis Aguilar / Président de l’ARAT
Modérateur : Jean-Louis
Aguilar / Art-thérapeute au C.H.Béziers
9h45 « Hildegard
von Bingen : nouage du féminin ? Une femme en création ? » (45’)
par Corinne Calvet-Curbaille, psychologue clinicienne
au Centre Hospitalier de Béziers, psychanalyste.
Aller à la rencontre
d’Hildegarde de Bingen c’est aller à la découverte d’une singularité qui tente de se dire tout en
s’extrayant par l’emploi d’une production, celle d’une œuvre multiple de ce
qu’elle nous annonce comme vérité sur sa jouissance. Il faudra avant tout en
passer par les chemins relatifs non seulement à une période historique qui en
soi nous échappe, mais dont il faudra tout de même dire quelques mots, mais
surtout revenir sur une production artistique peu commune broder autour d’une
rencontre avec le réel. Elle saura employer les éléments du savoir transmis
pour les mettre au service d’une cause divine et faire résonner pour nous ce
qui de sa chair s’est épris de l’Autre par la lettre qui reste au centre de son
écriture. L’hypothèse à ce travail se plaît à interroger la jouissance féminine
dont Lacan1 nous dit ; « Cette jouissance qu’on éprouve et
dont on ne sait rien, n’est-ce-pas ce qui nous met sur la voie de
l’ex-sistence ? Et, pourquoi ne pas interpréter une face de l’Autre, la face Dieu, comme supportée par la jouissance féminine ? »
1 Jacques
Lacan, « le séminaire livre xx, Encore », p 71, Paris, Seuil, 1975
Questions : (10’)
10h40 - Pause-café (20’)
NOUVEAUTÉS :
·
Une table est mise à disposition des
intervenants pour présenter leurs publications.
·
Une exposition des œuvres des adhérents de
l’ARAT sera visible à la pause.
11h00 « Casanova,
de la séduction à la perversion » (60’) par le Dr Annie Boyer, Psychiatre, licenciée
en histoire de l'art, titulaire d'une maîtrise d'histoire.
Jacques Casanova n’est pas un
mythe mais un humain qui met en scène sa vie. Dans ses
« Mémoires », écrites à l’âge de 72 ans, il relata les multiples
aventures de sa vie, ce qui lui permit d’éviter la paranoïa et de lutter contre
la dépression. Les relations aux femmes, comme plus tard l’écriture ont été
pour lui une protection contre l’éclosion de la psychose. La lecture de ses
« Mémoires », montre comment les abus subis dans son enfance, les
séductions précoces, ont orienté sa relation à la femme, au féminin. La
séduction ainsi inscrite en lui, la jouissance devenue impérieuse et sans
limites, Casanova est amené à devenir lui-même un prédateur.
L’écriture a-t-elle été pour lui
une sublimation, une rédemption ou une simple répétition ?
Questions : (10’)
12h10 - Déjeuner
14h00 « Gérard
Garouste, la diagonale du fou » (1h15') par
le Dr Pierre Boquel, médecin psychosomaticien, Directeur du Centre de Psychosomatique Relationnelle
de Montpellier.
Il s’agit de suivre à travers chaque visage pris par Gérard
Garouste, le parcours d’un fils, d’un peintre, d’un fou ; trois facettes
d’un seul être « intranquille » car lancé dans un combat contre les
déterminations de son histoire et celles de la pathologie mentale ; un
combat contre un destin en forme d’impasse façonné par le générationnel et le
biologique
Dans cette lutte, le processus de la création est à la fois
une arme et un traitement par le déploiement d’une géométrie et d’une dynamique
de l’imaginaire. Il va prendre tour à tour la forme de la peinture, de la
construction d’imposants dispositifs ainsi que celle de l’écriture. Ainsi, l’artiste insoumis va
mettre en place les figures susceptibles d’articuler les pièces d’une
fantastique machine d’élaboration, se situant sur une frontière commune mais
tenue entre l’intuition créatrice et la folie. Il lui faudra alors éviter les
extrêmes afin que, paradoxalement, ces deux points ne fusionnent et que le
délire ne démantèle l’ensemble de l’édifice. L’émotion et la pensée seront des
facteurs déterminants, faisant évoluer le créateur aux confins du psychique et
du somatique, du subjectif et du normatif, du corps et de l’âme.
La méthode choisie pour cette
exploration est celle du croisement des trois domaines utilisés, la peinture,
le langage, l’architecture, relevant chacun d’une sémiotique différente mais
convergeant vers un même processus où l’espace et le temps se confrontent aux
données de la pathologie.
Questions : 15’
15h30 « Niki
de Saint Phalle : le grand rétablissement » (1h) par
Michel Briat, peintre, art-thérapeute, psychologue clinicien.
Niki de Saint Phalle est une sculptrice franco-américaine née en 1930 et
morte en 2002. Elle est célèbre pour ses sculptures monumentales et colorées
représentant des figures féminines, les « Nanas ».
Niki de Saint Phalle découvre la peinture dans une institution
psychiatrique à l'âge de 20 ans.
Elle accorde à cette expérience une importance particulière : sa
naissance en tant qu'artiste est une étape
cruciale sur le chemin de sa
"guérison"
Elle n'a donc pas de formation
académique, mais une confiance inébranlable dans sa puissance créatrice.
Comment cette entrée dans le monde de la création artistique va-t-elle influencer
le parcours artistique de Niki ?
En rupture avec sa famille et son milieu (banquiers et
vieille noblesse), elle trouvera toujours
les ressources nécessaires pour faire face aux aléas de sa vie de femme et
d'artiste.
De plus elle s'engage sur des questions de sociétés (féminisme, lutte contre le sida, …)
Peut-on expliquer la force de vie et de création de Niki par la
confiance qu'elle accorde au pouvoir transformateur de l'art ?
Par les vertus thérapeutiques qu'elle confère à la création ?
Ces vertus qui, à ses yeux, l'ont sauvé de
la folie, elle les utilisera tout au
long de sa vie pour mener à bien son
"grand rétablissement ".
Questions : 15’
16h45
- Discours
de clôture par Jean-Louis Aguilar
17h00 - Fin des
travaux
*Le timing de la journée ne peut pas être modifié pour
des raisons de disponibilité de l’amphithéâtre.
Lieu :
Centre Hospitalier de Béziers
Espace Perréal (ancien hôpital)
Espace Agora / Amphithéâtre Georges Brassens
2 Bd
Ernest Perréal ou 2 Bd Dr Mourut
34500
BEZIERS
Participation aux frais d’organisation : 50€*
Agents C.H.Béziers : 25€*
* (l’adhésion de 20€ à l’ARAT pour 2016 est offerte
aux participants)
Soirée ARAT :
repas au restaurant 25€*
*Inscription Conférence3 + soirée 75€
**************************
AFTER
19h30 - Apéritif ARAT
Regroupement au Café « Le
Cristal » sur les Allées Paul Riquet
20h - Soirée ARAT
Restaurant « Le Patio » rue
Française
(Le repas est à la charge des participants,
le prix de 25€ est versé lors de l’inscription à la conférence).