lundi 30 octobre 2017

STAGE d' Art-thérapie

Les ateliers du baobab, art-thérapie et créativité à Pau
Samedi 13 et dimanche 14 janvier 2018


Formation ouverte aux professionnels de la santé, du social et du médico-social, de la thérapie et de l’art, aux étudiants en art-thérapie et en psychologie…
avec Jean-Louis Aguilar / Art-thérapeute
Président de l'Association de Recherche en Art et Thérapie
Intervenant aux Ateliers du Baobab : Art-thérapie et Créativité

Samedi 13 janvier 2018
9h
Histoire de l’Art-thérapie
Regards croisés avec l’art des fous, l’art brut, l’art psychopathologique, la psychopathologie de l’expression…
Eclairage sémantique sur les concepts de folie, maladies mentales et normalité.

Présentation de productions de patients de mon atelier d’art-thérapie

12h Pause-repas

14h
Atelier de peinture en expression libre

La Création comme suppléance à l’absence du père : Gaston Chaissac

Dimanche 14 janvier 2018
9h
Atelier modelage en expression libre

Cours :
« De la clinique à la mise en place d’un dispositif art-thérapeutique »
Utilisation de la médiation thérapeutique, artistique et culturelle.
Eclairage sémantique sur les concepts :
De création et de créativité, d’esthétique et de beau, d’œuvre d’art et de production de l’intime…

12h Pause repas

14h
Atelier collage en expression libre

Cours : (suite)

Formateur : Jean-Louis Aguilar / Art-thérapeute
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Horaires de la formation de 9h à 17h (l’horaire peut être prolongé jusqu’à 18h en fonction des questions des stagiaires)

Coût pour les 2 jours : 350€
Demandeurs d'emploi : 100€

Chèque à l'ordre de :
Association Les Ateliers du Baobab.
Christine Soler - 1 avenue Mirabelle - 64000 Pau
Inscriptions avant le 31 décembre 2017

Christine Soler
Art-thérapeute / Formatrice en art-thérapie
Ateliers du Baobab
Tel : 06 19 05 32 59
atelierbaobabscicpau-pyrenees@orange.fr

samedi 28 octobre 2017

Formation à l' Art-thérapie

Samedi 16 décembre 2017 


Une journée de formation à Psy Art Formation,
Ouverte aux professionnels de la santé, du social, du médico-social, de la thérapie et de l’art, aux étudiants en art-thérapie et psychologie…

avec Jean-Louis Aguilar / art-thérapeute
Président de l’Association de Recherche en Art et Thérapie
Intervenant à Psy Art Formation

Programme de la journée : Penser l'art-thérapie différemment !

9h30 Accueil des participants

10h
Conférence-débat : L’art-thérapie multi-référentielle.

« De la clinique à la mise en place d’un dispositif art-thérapeutique »
Utilisation des médiations thérapeutiques, artistiques et culturelles.

Un éclairage sémantique sur les concepts de création, de créativité, d’art et d’esthétique…

12h30 -14h30 : Pause-repas

14h30
La question du corps en psychothérapie : la médiation corporelle

Deux vignettes cliniques sur l’impasse thérapeutique en art-thérapie

Un éclairage psychosomatique sur le lien corps-esprit, avec une pratique de médiation corporelle.

Réduction du stress, de l’anxiété, du burnout, de la dépression.

Atelier expérientiel « relation d’aide et relaxation »
Comprenant des exercices corporels, de relaxation, de cohérence cardiaque et de méditation de pleine conscience.


Formateur : Jean-Louis Aguilar

Horaires de la journée de 9h30 à 17h30

Coût de la journée : 50€
Chèque à envoyer à l'ordre de PsyArtFormation

Inscriptions avant le 30 novembre 2017:
Mylène Berger
Responsable pédagogique de Psy Art Formation

PSYARTFORMATION
9 Ter rue des Pattes
Chalon-sur-Saône (71100)
Contact
0683312316
contact@psyartformation.com
Sur le net
http://www.psyartformation.com/

dimanche 22 octobre 2017

Lettre de Winnicott à propos du comportementalisme (Juin 1969)

·Lettre de juin 1969 adressée par D.W.Winnicott, au rédacteur de Child Care News, parue dans D. W. Winnicott. Psycho-Analytic Explorations, Londres. Kamac, 1989, pp. 125-128.
La Thérapie Comportementale !


Cher Monsieur,
Il est certain que l’on pourrait faire un commentaire élogieux de l’article que Carole Holder consacre à la Thérapie Comportementale dans le Child Care News de mai 1969, n° 86. Pour cela, cependant, il faudrait être dans un monde différent de celui dans lequel à la fois je vis et je travaille. Il est important pour moi d’avoir l’occasion de faire savoir à mes nombreux collègues travailleurs sociaux que je désire tuer cet article et sa tendance. J’aimerais en dire plus et, en tout cas, commencer par dire pourquoi je veux les tuer.

Ce pourrait être une bonne chose que de lire les déclarations de cet article aux travailleurs sociaux qui, par auto sélection, sélection et formation, ont une pratique de cas. A coup sûr, il est bon que l’on vous remette en mémoire que les systèmes locaux de principes moraux ne sont pas seulement enseignés par l’exemple, mais aussi par des tapes sur le derrière et des punitions. En fait, il est peu probable que nous puissions oublier ce fait fondamental, puisque une grande part de notre travail s’est édifiée a partir de l’échec de la thérapie comportementale telle qu’elle se pratique à la maison et dans les institutions.

Je revendique le droit de protester. J’ai gagné ce droit du fait que je n’ai jamais accepté le mot "maladjusted" qui, dans les années 1920, a traversé Atlantique dans les bagages de la “Guidance infantile” et nous a été vendu en même temps. Un enfant mal adapté est un enfant, garçon ou fille, aux besoins de qui quelqu'un n’a pas su s’adapter à tel stade important de son développement.

Imaginez des travailleurs sociaux dans un groupe d’études réfléchissant avec les principes de la thérapie comportementale. Un tel groupe ne tarderait pas a être, par sélection et auto-sélection, rempli par des gens qui, de façon naturelle, adoptent la disposition d’esprit de la thérapie comportementale. La formation ne ferait qu’accentuer les sillons et les arêtes des structures de la personnalité déjà à l’œuvre dans les mœurs comportementalistes.

Ce serait vraiment une bataille perdue, parce que ces gens dont je parle avec les mots de sillons et d’arêtes ne sauront pas qu’il existe une autre sorte de travail social, un travail orienté pour faciliter les processus du développement ; ils ne sauront pas que contenir tensions et pressions des personnes et des groupes comporte une valeur positive, de même que laisser le temps agir dans la guérison ; ils ne sauront pas que la vie est réellement difficile et que seul compte le combat personnel, et que, pour l’individu, il n’y a que cela qui soit précieux.

L’article de Carole Holder met en lumière qu’il est possible de considérer la vie avec la plus extrême naïveté. Le problème est que cette surprenante sursimplification doit séduire les gens dont on a besoin pour financer le travail social. Rien de plus facile que de vendre la thérapie comportementale aux membres d’un comité qui, à son tour, la revendra aux membres des conseils municipaux dont les talents s’exercent dans d’autres champs. On n’est jamais à court de gens qui affirment avoir tiré profit des principes moraux que leurs pères leur ont imposés en famille, ou tiré profit du fait qu’à l’école un professeur sévère rendait cuisants la paresse ou un larcin. C’est à cela que les gens croient pour commencer.

Il faut malheureusement, de près ou de loin, parler ici des médecins et des infirmières, car leur travail aussi repose sur une sursimplification fondamentale : la maladie est déjà présente, leur travail est de l’éliminer. Mais la nature humaine n’est pas comme l’anatomie et la physiologie, bien qu’elle en dépende, et les médecins, là encore par auto-sélection, sélection et formation, ne sont pas faits pour la tâche du travailleur social, à savoir reconnaître l’existence du conflit humain, le contenir, y croire et le souffrir, ce qui veut dire tolérer les symptômes qui portent la marque d’une profonde détresse. Les travailleurs sociaux ont besoin de considérer sans cesse la philosophie de leur travail ; ils ont besoin de savoir quand ils doivent se battre pour être autorisés à faire les choses difficiles (et être payés pour ça) et non les choses faciles ; ils doivent trouver un soutien là où on peut en trouver, et ne pas en attendre de l’administration ni des contribuables, ni plus généralement des figures parentales. En fait, dans ce cadre localisé, les travailleurs sociaux doivent être eux-mêmes les figures parentales, sûrs de leur propre attitude même quand ils ne sont pas soutenus, et souvent dans la position curieuse de devoir réclamer le droit d’être épuisés par I’exercice de leurs tâches, plutôt que d’être séduits par la voie, facile, de se mettre au service de la conformité.

Car La Thérapie Comportementale (avec des majuscules pour en faire une Chose qui peut être tuée) est une porte de sortie commode. Il faut juste s’accorder sur des principes moraux. Quand on suce son pouce, on est méchant ; quand on mouille son lit, on est méchant ; quand on met du désordre, quand on vole, qu’on casse un carreau, on est méchant C’est méchant de mettre les parents au défi, de critiquer les règlements de l’école, de voir les défauts des cursus universitaires, de haïr la perspective d’une vie qui tourne comme une courroie de transmission. C’est méchant de rechigner devant une vie réglée par des ordinateurs. Chacun est libre d’établir sa propre liste de “ bon ” et “ méchant ” ou “ mauvais ” ; et une volée de comportementalistes partageant plus ou moins des systèmes moraux identiques est libre de se rassembler et de mettre en place des cures de symptômes.

Il y aura des ratages, mais il y aura quantité de succès et d’enfants qui iront disant : “ Je suis si joyeux de ne plus mouiller mon lit grâce à MIle Holder ”, ou grâce a un appareil électrique ou a un “conditionneur” quelconque. Le thérapeute n’aura besoin de rien d’autre que d’exploiter le fait que les êtres humains sont une espèce animale dotée d’une neurophysiologie à l’instar des rats et des grenouilles. Ce qu’on laisse pour compte, là, c’est que les êtres humains, même ceux dont la teneur en intelligence est plutôt basse, ne sont pas simplement des animaux. Ils ont pas mal de choses dont les animaux sont dépourvus. Personnellement, je considérerais que la Thérapie Comportementale est une insulte même pour les grands singes, et même pour les chats.

Il est triste de penser qu’il n’y a pas suffisamment de travailleurs sociaux, et qu’il n’y en aura jamais suffisamment. Il est infiniment plus triste de penser que le dernier paragraphe de l’article de Mlle Holder pourrait bien être utilisé par les responsables des Institutions d’enfants pour justifier la transmission, à qui officie en pédiatrie, de ce “ procédé économique et raisonnable ” qui doit rendre gentils les méchants clients.

Il est clair que je suis en train de m’exercer a faire marcher un conditionneur : je veux tuer la Thérapie Comportementale par le ridicule. Sa naïveté devrait faire l’affaire. Sinon, il faudra la guerre, et la guerre sera politique, comme entre une dictature et la démocratie.

Votre très fidèle D. W. WINNICOTT.

dimanche 8 octobre 2017

Finger food en ehpad


OBJECTIF

Redonner le plaisir de manger aux personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer, en proposant des menus spécifiques et adaptés à leurs besoins, leurs envies et leur rythme de vie.

Les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer présentent parfois des troubles praxiques et cognitifs qui les empêchent de reconnaître et d'utiliser correctement leurs couverts, et donc de s'alimenter suffisamment.

Il était important pour le bien-être de ces résidents de trouver un mode d'alimentation qui permettent à la fois de lutter contre la dénutrition et de contribuer au maintien de leur autonomie, en les laissant manger seuls.

C'est ainsi qu'est né le « finger food » ou manger-main, où les aliments sont proposés sous forme de bouchées. Il s'agit par exemple de permettre à un résident déambulant de picorer une bouchée au gré de ses allers et venues, et de la manger en marchant - une façon de respecter son rythme de vie !

Développée en EHPAD depuis une dizaine d'années, la solution finger food n'est pas neuve.

NOUVELLE APPROCHE

Allié considérations nutritionnelles et le plaisir de s'alimenter des résidents.

En d'autres mots, comment le finger food peut-il redonner aux résidents le plaisir de manger et d'améliorer leur bien-être ?

ÉLABORER UN QUESTIONNAIRE

Les soignants sont invitez à remplir un questionnaire pour chaque résident
Le postulat suivant est posé les bouchées proposées aux résidents doivent conserver tout leur attrait visuel, gustatif et olfactif, et évoquer les mets traditionnels dont ils étaient issus, afin de susciter l'envie de déguster.

quatre critères  incontournables :

  • la forme,
  • le goût,
  • la sauce
  • l'homogénéité des bouchées.

Après chaque repas, l'analyse du questionnaire permet d'identifier les aliments que les résidents choisissaient spontanément, ceux qu'ils préféraient, ainsi que leurs comportements au cours des repas et les quantités consommées.

CONCLUSION

L'analyse des résultats du questionnaire permet de savoir si le plaisir de manger est au rendez-vous, le taux de refus ,les assiettes vides à la fin des repas.

comment sont mangées les bouchées avec les doigts ou avec les couverts, tenue de la bouchée,aspect, fondant,texture, la présence de sauce est elle apprécié, quelles sont les bouchées préférées les bicolores ,les neutres


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mercredi 4 octobre 2017

Madeleine Pelletier (1874 – 1939), une femme d’avant-garde

Il y a ce portrait en noir et blanc. Cheveux noirs coupés courts et jetés en arrière, costume d’homme, mâchoire volontaire : Madeleine Pelletier fait partie de cette première vague féministe de la fin du XIXe siècle et tout en elle respire la femme de combat et de conviction.

Madeleine Pelletier• Crédits : Henri Manuel / Bibliothèque Marguerite Durand

Médecin, première femme interne en France, Madeleine Pelletier est atypique, même dans le milieu des féministes.

Droit de vote des femmes, mais aussi refus du féminin, de la sexualité, chasteté militante, virginité comme source d’un féminisme sans concession, volonté de déconstruire la famille, elle prône la révolution sexuelle, le droit à l’avortement.

Des prises de position qui s’expliquent aussi par son histoire familiale sordide et par son expérience de médecin et l’attention qu’elle portait aux plus démunis. On pouvait la croiser dans les rues de Paris la nuit, un revolver dans la poche afin d’être capable de se défendre toute seule.

Anarchiste, franc-maçonne, médecin des pauvres, antimilitariste, écrivaine et essayiste, on lui doit des essais, des articles, des romans, des pièces de théâtre engagées et de nombreux ouvrages comme La Femme en lutte pour ses droits (1908), L'Éducation féministe des filles (1914) ou Mon voyage aventureux en Russie communiste, où elle raconte son voyage clandestin en Russie soviétique en 1921.

La vie de Madeleine Pelletier finira de façon tragique, puisqu’elle mourra internée contre son gré à l’asile de Perray-Vaucluse en 1939.

Par Céline Du Chéné. Réalisation : Christine Robert. A la technique : Ivan Turk. Mixage : Bruno Mourlan. Avec la collaboration d'Annelise Signoret.

Un très grand merci à Florence Rochefort, chercheuse en histoire des femmes qui m’a fait découvrir Madeleine Pelletier.

DOCUMENTATION

Textes de Madeleine Pelletier

On en trouve une partie importante sur le site de Marie-Victoire Louis.

Quelques textes de Madeleine Pelletier sont aussi publiés aux éditions Indigo-Côté femmes (Mon voyage aventureux en Russie communiste - qu'on peut aussi feuilleter sur le site de la Bnf, Gallica -, La femme vierge, L’éducation féministe des fille).

Sur la vie et l’œuvre de Madeleine Pelletier

Biographie de Madeleine Pelletier publiée dans "Le Maitron", dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social.

Madeleine Pelletier, psychiatre travestie : article paru sur le site de la revue Double Genre.

The Integral Feminist : Madeleine Pelletier, 1874-1939 : Feminism, Socialism and Medicine, de Felicia Gordon, Cambridge : Polity Press, 1990.

Madeleine Pelletier, une féministe dans l’arène politique, de Charles Sowerwine et Claude Maignien, Les éditions Ouvrières, 1992.

Madeleine Pelletier (1874-1939) : logique et infortunes d'un combat pour l'égalité, sous la direction de Christine Bard, Editions Indigo et Côté femmes, 1992.
Pour en savoir plus

L'égalité en marche : le féminisme sous la Troisième République, de Florence Rochefort et Laurence Klejman, Presses de la fondation nationale des sciences politiques, 1989.
Le féminisme au-delà des idées reçues, de Christine Bard, Le Cavalier bleu, 2012.
Une histoire politique du pantalon, de Christine Bard, Point Histoire, 2014.
Liens

Bibliothèque Marguerite Durand
Association Archives du féminisme
Musea : site édité par l’université d’Angers qui propose depuis 2004 des expositions virtuelles sur l’histoire des femmes et du genre.
Association Cibel, Compagnie des Insoumises, Baladines, Enthousiastes et Lesbiennes.

Sources :
https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/madeleine-pelletier-1874-1939-une-femme-davant-garde?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#link_time=1506778959