samedi 5 décembre 2020

Les art-thérapeutes et le syndicalisme

Cet article peut être considéré comme mon testament art-thérapeutique.

Art-thérapeute Debout !

Voilà plus de 20 ans que j'essaie de donner ses lettres de noblesse au métier d'art-thérapeute.

Il me semblait évident (en 1992) que l'art-thérapie devait s'abreuver à la source de la médecine et de l'art, avec en prime la psychologie et la psychothérapie.
Et bien, je me suis trompé, les art-thérapeutes ont pris un autre chemin, celui du développement personnel, du coaching, du bien-être, des médecines non-médicamenteuses, et cerise sur le gâteau celui du management dans l'entreprise.

J'organise des colloques depuis 10 ans pour éveiller les consciences, j'écris des articles sur mon blog, et  je les diffuse sur les réseaux sociaux. Avec pour résultat de me faire traiter de radicalisé de l'art-thérapie, de vouloir étatiser l'art-thérapie, d'être un révolutionnaire !

Je n'ai pas ménagé ni ma peine ni mon temps.
J'ai fait un Tour de France pour rencontre Richard Forestier de l'AFRATAPEM, Jean-Pierre Royol de PROFAC, Jean-Pierre Klein de l'INECAT, Alain Gleizes de l'IRFAT, Guy Lafargue de l'Art Cru, Irina Katz-Mazilu de la FFAT, Jean-Luc Sudres du DU Art-thérapies, François Granier du DU Psychiatrie, Psychothérapies médiatisées et Créativité et tant d'autres...

2013, je participe à la Table ronde de la FFAT à Paris, où Irina Katz-Mazilu règne en maître, mais pas pour longtemps. L'histoire me donnera raison.

En 2016, j'avais encore des illusions et j'ai écris l'Appel du 18 juin aux Art-thérapeutes de France avec deux propositions, la créations d'un Diplôme d'Etat d'Art-Thérapeute et la création d'un syndicat pour défendre les intérêts des art-thérapeutes.

Bien sûr, il y a eu un emballement médiatique et Nathalie Renault-Fabien m'exhorte à ne pas en rester là et de faire une pétition.
Je m'exécute et lance sur change.org la pétition "Art-thérapeutes Debout" qui recueille plus de 600 signatures !

Arnaud Ginions me contacte pour me dire que nous ne pouvons en rester là et qu'il nous faut prévoir un rassemblement, c'est  la PREMIÈRE RENCONTRE NATIONALE DES ART-THÉRAPEUTES le 15 et 16 avril 2017 à Lyon. Je présente mes deux motions concernant le DEAT (Diplôme d'Etat d'Art-Thérapeute) et le CNAT(Coordination Nationale d'art-thérapeute), elles sont votées mais j'attend toujours des nouvelles d'Arnaud Ginions qui à rejoint la FFAT.

Gilles Bardeau ne veut pas rester sur cet échec et me demande de créer le Syndicat Nationale des Art-Thérapeutes, nous sommes fin 2017.
Gilles Bardeau me met à contribution et il me demande de mettre en place une Table Ronde du Syndicat National des Art-Thérapeutes le samedi 10 mars 2018 à la MVA de Béziers. 
Réunion à laquelle Gilles Bardeau n'assiste pas et depuis il fait le clown.

2019, je contacte Irinat Katz-Mazilu alors présidente de la FFAT pour lui présenter mes deux motions, elle s'empresse de les enterrer sans les présenter au CA de la FFAT. Cette personne a une représentation de la démocratie très personnel.

2020, je contacte la nouvelle présidente de la FFAT Brigitte Dumez à laquelle je représente mes deux propositions qu'elle présente elle au CA mais qui sont rejetées.
L'ironie de l'histoire, c'est que la FFAT se s'aborde pour devenir le SFAT (Syndicat Français des Art-Thérapeutes) que j'avais prédit tel Nostradamus en 2016.

L'histoire s'accélère, Iléna Lescaut me contacte suite au premier confinement de mars 2020 pour pleurer dans mon giron en me disant que les art-thérapeutes ne peuvent plus travailler dans les Ehpad. Je lui explique que pour entrer dans les hôpitaux et les Ehpad, il est impératif d'arriver à un DEAT et de mettre en place un syndicat pour faire l'interface entre les art-thérapeutes et l'état (ministère de la santé). Devant l'ampleur de la tâche elle s'avoue vaincu et repart faire prospérer sa petite entreprise.

Emilie Mégas me contacte à son tour pour me dire que feu la FFAT a vécu et que c'est le SFAT qui prend la  suite, mais laquelle ?

Nous sommes fin 2020, je croise le fer sur les réseaux sociaux et sur les groupes Art-thérapie, mais je suis dégouté les art-thérapeutes ont tué l'art-thérapie.
Pensez-vous sérieusement qu'avec 1400 offres de formations en art-thérapie on puisse fédérer quoi que ce soit ?
Pensez-vous qu'avec des formations qui sont soldées sur Fb, on puisse faire reconnaitre ce métier ?
Devant la déconfiture de l'art-thérapie française avec le webinair, le e-learning, la visioconférence, le distanciel, toutes ces pratiques excluant le transfert.
Pensez-vous que l'on puisse enseigner et transmettre encore l'art-thérapie ?

Changement de paradigme du soin nous sommes passés à l'entertainment créatif. Je me sens vieux et fatigué,  je jette l'éponge. Je préfère vivre quelque chose de plus passionnant que la fin programmée de l'art-thérapie.

Il y a tellement de belles choses à découvrir avant qu'elles ne disparaissent avec ce nouveau monde.

2021, je suis vieux mais libre !

Alea jacta est, moreturi te salutant !

On ne peut pas être et avoir été, j'ai choisi !

Jean-Louis Aguilar-Anton


Articles que j'ai publié dans Blogarat sur le sujet :

Pétition Art-thérapeutes Debout !
https://www.change.org/p/ministre-de-la-sant%C3%A9-art-th%C3%A9rapeutes-debout

*L'Art-thérapie en France aujourd'hui, commerce ou thérapie ?
http://blogarat.blogspot.fr/2013/04/lart-therapie-en-france-aujourdhui.html

*Questionnaire sur le positionnement professionnel des art-thérapeutes
http://blogarat.blogspot.fr/2013/07/questionnaire
-sur-le-positionnement.html

*Chapitre 1 : Table ronde de la FFAT
http://blogarat.blogspot.fr/2013/10/chapitre-1-table-ronde-de-la-ffat.html

*Chapitre 2 : Mon tour de France de l'Art-Thérapie
http://blogarat.blogspot.fr/2013/10/chapitre-2-mon-tour-de-france-de-lart.html

*Chapitre 3 : De la clinique à la mise en place d'un dispositif arthérapeutique
http://blogarat.blogspot.fr/2013/11/chapitre-3-de-la-clinique-la-mise-en.html

*Chapitre 4 : De l'art-thérapie et des art-thérapeutes...
http://blogarat.blogspot.fr/2014/02/chapitre-4-de-lart-therapie-et-des-art.html

*Journée de la Femme : Les Femmes et l'art-thérapie 
http://blogarat.blogspot.fr/2014/03/journee-de-la-femme-les-femmes-et-lart.html

*Chapitre 5 : Ergothérapeute, un exemple à suivre pour les art-thérapeutes...
http://blogarat.blogspot.fr/2015/01/chapitre-5-ergotherapeute-un-exemple.html

*Chapitre 6 : L'Art-thérapie est-elle suffisamment bonne pour être mise à la casse ?
http://blogarat.blogspot.fr/2015/01/chapitre-6-lart-therapie-est-elle.html

*Prise en charge des psychoses en art-thérapie institutionnelle
http://blogarat.blogspot.fr/2015/03/prise-en-charge-des-psychoses-en-art.htm

*Séminaire Gorce et Meyer
http://blogarat.blogspot.fr/2015/05/seminaire-gorce-et-meyer.html

*Art et créativité en psychosomatique
http://blogarat.blogspot.fr/2015/05/art-et-creativite-en-psychosomatique.html

*Un art-thérapeute reconnu et récompensé à Béziers
http://blogarat.blogspot.fr/2015/08/un-art-therapeute-recompense-et-reconnu.html

*Plaidoyer pour une Bientraitance Universelle de l'Humain
http://blogarat.blogspot.fr/2015/09/plaidoyer-pour-une-bientraitance.html

*Béziers : "L'ARAT, pour l'amour de l'art et la passion de la thérapie"
http://blogarat.blogspot.fr/2016/01/beziers-larat-pour-lamour-de-lart-et-la.html

*Une interview de Jean-Louis Aguilar à Radio Ciel Bleu
http://blogarat.blogspot.fr/2016/02/une-interview-de-jean-louis-aguilar.html

jeudi 17 septembre 2020

Objectif rentrée: ne pas sombrer dans la folie.

  Par Elvire Daudigny del Fondo

Dirigeante d'un cabinet de recrutement et d'un organisme formation / Métiers du document et des RH.

#manipulation #covid #santementale #management

Masques ? Télétravail ? Nouveaux paradigmes ? Peur ? Santé mentale ? Précarité ?

Vous lirez tout et son contraire sur le télétravail… des témoignages de patrons dont les salariés veulent revenir en entreprise, des salariés qui craquent sous le poids de l’isolement ou des contraintes personnelles que le télétravail rend insupportable. Parallèlement, de nombreux récits inondent la toile et plébiscitent ce nouveau mode de vie ; moins de transport, de fatigue, un rythme différent et plus productif.

Y a-t-il une vérité ? Difficile de s’y retrouver. Les portées de la partition bougent à chaque nouvelle information ; port du masque obligatoire, règles sanitaires fluctuantes au gré des découvertes des scientifiques, risques, peurs, le tout sur un fond d’insécurité économique dont nous ne mesurons pas forcément encore tous les effets.

Ce qui est certain, c’est que définitivement la situation est clivante. Les salariés de la fonction publique ne vivent pas le même quotidien que ceux d’un grand groupe à qui on propose des mesures d’accompagnement, des dotations permettant aux collaborateurs de s’équiper en mobilier, sans parler de ceux d’une PME en plein vent qui se bat chaque jour pour percevoir des aides.

Tout est prétexte à nous opposer, à mesurer et comparer les avantages des uns aux manques des autres. On se replie. Si la crise nous a spontanément plongé dans un réflexe d’entraide, l’élan solidaire et le collectif, l'épuisement fait naître une lutte larvée pour nos prérogatives individuelles et parfois nos survies. La charge mentale est effrayante.

L’élite de ce pays revendique l’opportunité de détruire le monde d’avant pour construire un monde idéal, c’est à mon sens dans l’ignorance des drames violents auxquels se frottent la grande majorité de nos concitoyens. Nombre d’interlocuteurs brandissent la crise sanitaire pour justifier des ruptures de service, des lacunes, des sous effectifs parfois organisés. La défaillance est devenue la norme acceptée. J’ai entendu ce matin un client qui n’avait pu la possibilité d’assurer la subrogation des rémunérations pour ses salariés en arrêt maladie, tant les règlements de la sécurité sociale faisaient défaut.

Le socle de la confiance se lequel repose notre société vacille. Les théories du complot fleurissent, les médecins, politiques, économistes soutiennent des théories éphémères remplacées au petit jour par de nouveaux dogmes. Chacun doute de tout et cherche l’information, la lumière, la vérité. Comment ne pas devenir fou?

Cette « Anormalité » qui dure plonge nombre d’entre eux dans une profonde angoisse. La singularité de ce temps présent ne nous permet plus de nous projeter, de construire, de croire.

Mais quid de notre bon sens ? La solution doit-elle venir « du haut » ? D’une puissance tutélaire salvatrice ? Les dernières semaines ont été riches d’exemples sur notre capacité de rebond, la richesse du collectif, notre capacité à nous réinventer.

Pourquoi s’affranchir de notre liberté de penser ensemble nos solutions, d’inventer des modes de fonctionnement construits autour de nos impératifs, nos quotidiens, nos équations, nos unicités ? Cette attente de magie qu’apporterait un vaccin, un outil, une méthode ou une subvention est vaine. Nous sommes confrontés à notre finitude, notre fragilité et ne survivrons qu’en reprenant en main l’écriture de notre histoire.

Rien ne viendra des gouvernances, patrons, syndicats, politiques ou intellectuels, mais j’en suis convaincue, mais de chaque membre qui compose notre collectif. Si nous ne savons plus en qui avoir confiance, croyons tout d’abord en chacun, en nous et osons construire demain autrement et revisitons nos modèles managériaux. L’Energie vient de la base, du socle. Les coéquipiers connaissent les entreprises et sont riches de capacité d’innovation.

Ecoutez vos salariés, déléguez, faites confiance, lâchez prise…

Sources :

https://www.linkedin.com/pulse/objectif-rentr%25C3%25A9e-ne-pas-sombrer-dans-la-folie-daudigny-del-fondo/?trackingId=DPzZmM03%2FEuaqOt4LPT5Mg%3D%3D

dimanche 9 août 2020

« Gestion du stress et prise en charge du burn-out, des troubles anxieux et des dépressions par la médiation corporelle »

 JLAA / Art-thérapies / Formation vous propose

Pensez l’art-thérapie autrement !

MODULE 3

ATELIERS de Médiation Corporelle

 « Gestion du stress et prise en charge du burn-out, des troubles anxieux et des dépressions par la médiation corporelle »


Dates : 10 et 11 octobre 2020


Samedi  10 octobre 2020


9h30 Accueil café

2 vignettes cliniques sur ma prise en charge de patients en ateliers thérapeutiques

Atelier d’écoute musicale + débriefing


12h30 à 13h30 Pause-repas (tiré du sac)


13h30-17h30

La question de l’impasse thérapeutique

Introduction la psychosomatique relationnelle

Atelier de relaxation + débriefing


Dimanche 11 octobre 2020


9h30 Accueil café

« Atelier de relation d’aide et de relaxation » + débriefing

L’apport de Carl Rogers dans la psychothérapie humaniste

Techniques de relaxation, de cohérence cardiaque et de méditation

Film « Les étonnantes vertus de la Méditation »

Atelier de méditation + débriefing

Marche méditative + débriefing


12h30 à 13h30 Pause repas (tiré du sac)


13h30-17h30

Méditation laïque, bouddhiste, de pleine conscience, de pleine présence et spiritualité laïque.

Apports des neurosciences : l’épigénétique


Formateur : Jean-Louis Aguilar


art-thérapeute spécialisé en médiations thérapeutiques, artistiques, culturelles et corporelles 

DU « Psychiatrie, Psychothérapies médiatisées et Créativité » Faculté de Médecine Paul Sabatier de Toulouse

Certificat de Praticien en Art-thérapie / INFIPP de Lyon

Certificat de Praticien en médiation corporelle et relaxation

CRESMEP (Centre de psychosomatique relationnelle de Montpellier)

DU de « Médecine, Méditation et Neurosciences » Faculté de Médecine de Strasbourg

Enseignant-vacataire au CHU Purpan de Toulouse

DU « Psychiatrie, Psychothérapies médiatisées et Art-thérapie » dirigé par le Dr François Granier

Enseignant-vacataire Université Jean Jaurès de Toulouse

DU « Art-thérapies » dirigé par le Pr. Jean-Luc Sudres

Membre de l’équipe pédagogique du DU Art-thérapies du Pr Sudres

Chargé de cours et chercheur en Art-thérapie au CEPPA

Centre Européen de Psychologie clinique et de Psychanalyse

dirigé par le Dr Fred Fliege à Frontignan

Enseignant-vacataire à Université de Gérone (Espagne)

Master d’Arteterapia dirigé par Miguel Izuel / Psychanalyste et art-thérapeute

Président de l’Association de Recherche en Art et Thérapie (ARAT)

Directeur de Recherche Associative au CSRA 

(Comité Scientifique de Recherche en Art-thérapie de l’ARAT) 


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Horaires de la formation de 9h30 à 17h30 soit 14 heures de formation

Lieu : Béziers


JLAA / Art-thérapies / Formation

jlaa.artiste@gmail.com

Port. 0683595110


Tarifs :

400€ Formation continue (employeur)

220€ individuel (salarié)

Ce tarif comprend les pauses-café, les collations et le matériel pédagogique.

Groupe de 4 personnes maxi

Les inscriptions ne sont effectives qu’à réception de votre bulletin d’inscription accompagné de votre chèque avant le 30 septembre 2020.

Votre chèque ne sera encaissé que lorsque vous aurez effectué la formation, en cas d’annulation il ne sera pas encaissé.


Bulletin d’inscription :

Nom :

Prénom :

Adresse :

Mail :

Téléphone :


Bulletin d’inscription et chèque à :  Jean-Louis Aguilar

9, rue Julien Imbert 

34500 Béziers


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Matériels nécessaires pour le stage d’art-thérapie : 

le matériel est fourni par JLAA / Art-thérapies/ Formation

1 vidéoprojecteur

1 écran de projection


Atelier de Médiation corporelle :

Apportez votre tapis de sol pour la relaxation, coussins, zafou


JLAA / ART-THERAPIES / FORMATION

Enseignant-Art-thérapeute-auto-entrepreneur

N° de Siret 82969583200016


Association ARAT N° de Siret 53384433800012

N° de prestataire de formation professionnelle continue 76340938134 


mercredi 29 juillet 2020

Eva Illouz : « Le développement personnel, c'est l'idéologie rêvée du néolibéralisme »

Un article d'Annabelle Laurent


Eva Illouz s’est fait connaître pour avoir expliqué « pourquoi l’amour fait mal » et, plus récemment, comment la dictature du bonheur s’est infiltrée en douce dans nos vies. Alors faut-il en vouloir à notre Chief Happiness Officer ? A-t-on encore le droit de crier dans l’open space sans passer pour un fou ? Et à quel futur de l’égalité peut-on s’attendre après #MeToo ? De passage à Paris, la sociologue franco-israélienne a accepté de répondre à nos questions existentielles sans en vouloir à notre « happycondrie ».

« Il est où le bonheur ? Il est où ? » Sommes-nous en train de vous confier que cette chanson de Christophe Maé résonnait avec insolence dans nos têtes alors que nous nous apprêtions à rencontrer Eva Illouz ? Absolument. Précisons que le bonheur est le thème d’Happycratie, essai édifiant paru à l’été 2018 (Premier Parallèle). Halte à la dictature du bonheur, alertent la sociologue franco-israélienne et le docteur en psychologie Edgar Cabanas, car celle-ci se révèle piégeuse. Vous voulez être heureux ? Les livres de développement personnel, qui caracolent en tête des ventes, vous attendent. Et puisqu’il suffit de « voir les choses positivement », pourquoi plaider pour de meilleures conditions de travail, de meilleures écoles, un meilleur futur ?

Tel est le fil rouge de la pensée d’Eva Illouz, qu’elle écrive au sujet de l’animatrice vedette Oprah Winfrey ou sur la trilogie érotique Fifty Shades : la psychologie ne peut pas tout expliquer. Même ce qui nous semble relever de l’intime reflète des normes. Même la souffrance amoureuse peut être lue sociologiquement (Pourquoi l’amour fait mal, Seuil, 2012) : vous ne cessez d’enchaîner les ruptures, d’accord, mais la modernité des rapports amoureux (transformés notamment par le consumérisme) a aussi sa part de responsabilité. Enfin, nos émotions ne résisteraient pas à la mainmise du capitalisme : c’est la thèse d’un ouvrage collectif (Les Marchandises émotionnelles, Premier Parallèle, 2019) dirigé par Eva Illouz, qui analyse comment les industries du tourisme, du sexe ou du cinéma visent à nous transformer intimement.

Née en 1961 à Fez dans une famille juive marocaine, elle arrive à Sarcelles à l’âge de 10 ans, part quelques années plus tard étudier aux États-Unis, se tourne vers la sociologie – la lecture de Belle du Seigneur d’Albert Cohen aurait inspiré ce choix – et vit aujourd’hui entre Paris, où elle est chercheuse à l’EHESS, et Israël, où elle est professeure de sociologie à l’université hébraïque de Jérusalem. Elle parle couramment français, hébreu, anglais et allemand. L’interview se fait heureusement pour nous dans la première des quatre langues. Celle qui dissèque les sentiments en laisse peu transparaître. La sociologie est son sport de combat. Un sport dont, c’est l’avantage, le terrain dépasse souvent les frontières du présent pour ouvrir des pistes convaincantes sur le futur.

Usbek & Rica : Votre thèse, développée dans Happycratie comme dans Les Marchandises émotionnelles, est que le capitalisme a transformé notre rapport aux émotions et au bonheur. Nous l’avons laissé faire ?

Eva Illouz : La science du marketing a joué un rôle important dans ce processus, et la sociologie n’a pas suffisamment évalué son influence à mon sens. Au début du XXe siècle, on sort d’une économie d’épargne pour passer à une économie de la dépense. Pour cela, la science du marketing commence à s’établir comme la science qui va faire le lien entre le sujet et la sphère économique. Mais attention, il s’agit autant de comprendre la nature de cette subjectivité que de l’inventer. La science du marketing met en place un apparatus pour que le consommateur corresponde mieux à cette nouvelle culture où existe une quantité inouïe d’objets, dont la plupart ne sont pas nécessaires à notre existence. Et comme les besoins du corps sont relativement finis, il y a eu un déploiement vers une idée de l’humain comme ayant des besoins émotionnels quasi inassouvibles. C’est encore plus intense après la révolution de 1968 parce qu’on peut enfin utiliser le corps, la sexualité, le moi « authentique » comme socle pour la consommation. L’authenticité devient ainsi une des grandes marchandises qui circulent dans des industries comme la psychologie ou le tourisme. Cette façon de reconceptualiser le moi est extrêmement « productive » sur le plan économique.

Quel a été le rôle de la psychologie dans cette évolution ?

La psychologie est venue à la rescousse de l’entreprise au moment où le capitalisme a dû se mesurer à de nouvelles normes démocratiques. À partir des années 1920-1930, on ne peut plus exploiter les travailleurs tranquillement. La question devient : comment faire pour exploiter cette main-d’œuvre de mieux en mieux dans les limites du droit du travail ? Il y avait déjà une forme de béhaviorisme – courant de la psychologie qui s’intéresse aux comportements – à l’époque. Des élèves de Carl Jung comme Elton Mayo (psychologue et sociologue australien considéré comme l’un des pères fondateurs de la sociologie du travail, ndlr) viennent aider l’entreprise. On propose un nouveau modèle de travailleurs, mus par des sentiments, venus de leur enfance, de leur cadre familial. Les psychologues ont en fait redessiné l’humain, sans le vouloir peut-être. On commence à réimaginer le lieu de travail comme un lieu où l’on doit créer des techniques efficaces de gestion de la main-d’œuvre, faire en sorte que le mécontentement ne soit pas éveillé et que le travailleur donne le meilleur de lui-même à l’entreprise, qu’il soit content. Jusqu’alors le contrôle des travailleurs se faisait par la violence, très souvent, ou par la main forte.

« Le travailleur d’aujourd'hui est tellement investi dans son travail qu’il s’identifie à lui, et cherche à exprimer son moi le plus profond »

Une nouvelle idéologie de la satisfaction se met en place. C’est politiquement très ambigu : d’un côté il y a progrès, de l’autre on inclut le travailleur pour mieux l’exploiter. Se met en place une forme de contrôle par les émotions, beaucoup plus subtile, qui a abouti au fait que le travailleur d’aujourd'hui vient sur le lieu de travail avec sa subjectivité, il est tellement investi dans son travail qu’il s’identifie à lui, et cherche à exprimer par le travail son moi le plus profond. Dans ce sens-là il y a eu une victoire éclatante de ce discours économique qui a utilisé la psychologie.

Ces mécanismes atteignent leur paroxysme avec l’arrivée d’un métier comme celui de Chief Happiness Officer, embauché pour assurer le bien-être au travail de ses collègues. Mais est-ce si grave si nous ne sommes pas dupes de ces nouvelles formes de management ?

Si vous posez la question de savoir s’il faut abolir l’idée selon laquelle les entreprises doivent satisfaire les besoins émotionnels des travailleurs ou revenir au modèle d’une mainmise violente et directe sur les travailleurs, certains vous diront que la deuxième forme de contrôle est préférable parce qu’elle est directe et non ambiguë et qu’elle peut donc générer de la résistance. Je ne sais pas. La perspective de Michel Foucault est de dire que ces deux formes de contrôle sont un peu identiques, une qu’il appelle le pouvoir négatif (celui de punir, et de frapper) et une autre forme de pouvoir productive dans laquelle le sujet serait discipliné par des techniques qui lui donnent plus le sentiment d’être sujet. Je suis très ambivalente vis-à-vis de ce type de diagnostic. Mais je n’ai pas non plus de grand dévoilement à proposer, comme Marx a pu dévoiler par exemple les relations d’exploitation. Les Chief Happiness Officers sont là pour contribuer à la culture d’entreprise, pour renforcer la loyauté à l’entreprise, pour créer des relations humaines, parce que ce sont souvent d’elles que dépend son image et donc ses profits. Le capitalisme contemporain, c’est la surexploitation psychique. 

Vous dénoncez également les travers du succès du développement personnel qui, dites-vous, nous détourne du collectif. Ne peut-il pas au contraire aider chacun à s’émanciper pour finalement former une société plus forte ?

Comme beaucoup de sociologues, je fais une distinction entre le niveau individuel et le niveau collectif. Je comprends très bien qu’une personne qui a recours à un médicament qui lui fait du bien soit, quand elle entend une critique sociologique d’un tel médicament, révoltée. Elle a raison. Le développement personnel vous dit que votre souffrance vous appartient, à vous et pas à d’autres, et que c’est à vous de l’améliorer par votre travail sur vous-même. C’est ce que j’appelle la privatisation de la souffrance sociale. Quand j’ai écrit Pourquoi l’amour fait mal, qui traitait du sujet a priori le plus intime, j’ai reçu un grand nombre de réactions me confiant « Vous m’avez libéré(e) », car je disais aux lecteurs que leur souffrance, qui semblait psychique et intime, était en fait une souffrance sociale. Cela ne veut pas dire que ces discours et techniques ne sont pas utiles individuellement. Elles le sont. Mais ce qui est vrai pour l’individu ne l’est pas pour le collectif.

Chacun devient responsable de son bonheur, et « c’est la construction collective même d’un changement sociopolitique qui se trouve sérieusement limitée », écrivez-vous.

L’idéologie du développement personnel est à la fois psychique et économique, parce que l’idée-clé sous-jacente est que c’est par le travail sur soi qu’on arrive à surmonter tous les problèmes économiques. C’est donc vraiment l’idéologie rêvée du néolibéralisme, puisque lui-même repose sur l’idée que c’est aux individus de faire le travail fait auparavant par l’État. Nous devenons responsables de notre destinée économique par le bon management de notre psyché, ce qui veut dire aussi que les destitués n’ont finalement à s’en prendre qu’à eux-mêmes, puisqu’il y a des instruments, des techniques, pour être toujours les vainqueurs, puisqu’il ne s’agit que de cela en fait. C’est une idéologie qui se représente le monde social en termes de victoires et de défaites, de winners et de losers, tout le darwinisme économique est véhiculé dans cette pensée. L’ironie, bien sûr, c’est que cette idéologie contient la preuve de son mensonge : même si tout le monde était très doué et travaillait très dur, par définition, il ne peut y avoir que très peu de gens en haut de la pyramide.

Et c’est une idéologie que vous voyez victorieuse pour notre futur ?

Oui, tout à fait. Mais encore une fois, il ne faut pas confondre le fait qu’individuellement elle peut soulager. Les psychologues, ça marche ! Voir un psychologue pour parler de ses problèmes aide beaucoup de gens. Je ne dis pas que le développement personnel n’aide pas. C’est précisément parce que ce discours a une efficacité redoutable qu’il faut se poser des questions sur ses effets politiques et sociaux.

Happycratie, Eva Illouz et Edgar Cabanas, août 2018.

Certains fustigent une société occidentale qui, à coups d’antidépresseurs, somnifères, excitants et drogues diverses tend à « mettre sous contrôle nos affects », pour citer le philosophe Laurent de Sutter, voire se rapproche du contrôle social exercé dans Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Qu’en pensez-vous ?

Michel Foucault disait dans les années 1980 que l’idée même de la normalité gérée par toutes les sciences psy – psychiatriques, psychanalytiques, psychologiques – crée des normes de comportement de plus en plus étroites et rigides. La « normalisation » est très paradoxale parce qu’on a aussi le sentiment d’une libération des mœurs, d’une plus grande tolérance des styles de vie. Je pense que ces deux processus avancent en parallèle. On va laisser d’un côté les gens faire ce qu’ils veulent, comme dans la sphère sexuelle, et de l’autre les comportements qu’on va considérer comme anormaux vont considérablement augmenter.

« On pathologise la tristesse, la honte, la timidité parce que les intérêts professionnels et les bénéfices économiques à en retirer sont énormes »

La pression sur la normativité est très forte dans de plus en plus de sphères, comme dans le travail où l’expression de la colère ou de la rage est de plus en plus interdite, et il y a en parallèle un défoulement dans la méditation, le tourisme, le jogging, la drogue… Les deux mouvements vont ensemble. Mais il y a une recrudescence extraordinaire de pathologies psychiques en tout genre – on pathologise la tristesse, la honte, la timidité… – parce que les intérêts professionnels et les bénéfices économiques à en retirer sont énormes.
 
Nos émotions intéressent de plus en plus les chercheurs en intelligence artificielle, qui les analysent et tentent de les mimer. On parle même de feel data. Et certains humains s’attachent à des machines programmées pour mimer l’affection, l’empathie. Cela vous inquiète ?

Il ne faut pas non plus sombrer dans une vision romantique des émotions, qui seraient de l’ordre de l’ineffable et échapperaient à la technologie. Elles ne le sont pas. L’intériorité du sujet est plus limitée et prévisible qu’on ne le dit même si on ne comprend pas les mécanismes. Internet et ses algorithmes le prouvent puisque après un achat les algorithmes peuvent deviner votre deuxième achat. Avec les robots et l’intelligence artificielle, on aboutit au sentiment que ce qui semble le plus indicible chez l’homme peut finalement être non pas compris, mais saisi par la logique de l’algorithme… qui peut, sans expliquer toutes les composantes, prévoir comment vous allez vous comporter. On comprend en fait que notre complexité est réductible à un certain nombre de variables. Donc je pense qu’on va vers une redéfinition de l’authenticité émotionnelle, qui n’exclurait pas du tout le robot et la machine. On est déjà dans cette ère, puisque l’interaction avec les machines ou Internet remet complètement en question ce qu’on appelle l’immédiateté de l’interaction et du face-à-face. L’anonymat sur Internet, par exemple, fait qu’on est beaucoup plus sauvage, violent, haineux, beaucoup plus soi-même. Les gens qui interagissent par Internet peuvent être sous certains aspects plus authentiques. On est en train de remettre en question notre vision de l’authenticité.

Au sujet de la révolution sexuelle des années 1960, vous estimez qu’elle a libéré la femme, mais que les hommes ont conservé leur domination ailleurs. En est-on encore là ? N’a-t-on pas fait des progrès rapides à l’échelle de l’histoire ?

Il est difficile de dresser un constat très clair. Je maintiens mon opinion selon laquelle il y a eu très peu de changements dans l’infrastructure du pouvoir. Sur le plan économique, le pouvoir des hommes n’a pas changé et s’est peut-être même renforcé depuis l’avènement de l’économie technologique, dont toutes les grandes boîtes sont masculines. Il faudrait examiner cela. Pour le pouvoir militaire, les hommes gardent la mainmise absolue. Politiquement, regardez la vague de populisme qui traverse le monde : elle n’est pas seulement populiste, elle est aussi et peut-être avant tout extrêmement masculiniste. Trump, Bolsonaro, Salvini, le PiS (Pologne), ce n’est pas n’importe qui… Ce sont des gens qui veulent contrôler le corps de la femme, reconstruire la famille traditionnelle, détruite par le féminisme.

« Les femmes sont le semi-prolétariat du capitalisme »

L’évolution est beaucoup plus trouble dans le domaine culturel et dans celui des idées. Les théories féministes sont enseignées dans les universités depuis quarante ans, la sphère juridique change puisque la loi a commencé à reconnaître des catégories de crime comme le viol domestique, on essaie de culpabiliser un petit peu moins les victimes… Les femmes sont entrées dans la sphère du travail mais l’ont fait massivement soit dans des professions de « cols roses » (le « care » : infirmières, aides à domicile, etc., ndlr), soit de « cols blancs », et c’est à peu près tout. Les femmes ne doivent pas constituer plus de 10-15 % des échelons supérieurs des grandes entreprises (et ce chiffre est sans doute exagéré). Elles sont donc le semi-prolétariat du capitalisme. Elles sont en compétition avec les hommes dans les professions de classe moyenne où elles sont entrées, ce qui donne le sentiment qu’il y a eu un changement, qu’elles sont leurs égales, or elles ne le sont pas du tout. C’est en revanche suffisant pour que cela ait un impact important sur la famille. Les femmes ne veulent plus forcément faire des enfants ou s’en occuper comme avant, donc il y a là un problème pour le capitalisme, qui a besoin de main-d’œuvre. Il existe une disjonction entre la production économique, qui est l’objectif principal du capitalisme et reste dominée par les hommes, et la reproduction, dont les femmes sont les responsables. On n’a pas recréé d’autres structures qui feraient que la famille traditionnelle, qui était contrôlée par les hommes, devienne plus vivable pour les femmes.

Et quel regard portez-vous sur le mouvement #MeToo ?

MeToo a été un événement passionnant, mais il ne faut absolument pas penser que c’est le signe que tout va bien et que le progrès est là pour rester. Regardez ce qui se passe aux États-Unis, où des lois inouïes contre l’avortement ont été votées par les Parlements en Alabama ou en Géorgie. Ce sont des lois plus anti-féministes que celles en vigueur dans beaucoup de pays officiellement musulmans. Comme l’écrivait quelqu’une, de quoi s’agit-il dans #MeToo ? Il s’agit de dire : « J’aimerais bien travailler dans un endroit où mon patron ne sort pas son pénis au milieu d’une journée de travail. » Cela fait quarante ans que les féministes se battent avec énormément d’intelligence et d’intensité, et finalement pour quoi ? Pour le droit à pouvoir travailler sans qu’on nous mette une main aux fesses, aux seins, ou que le patron sorte son pénis. Cela fait plus de trente ans que la loi sur le harcèlement sexuel existe aux États-Unis, mais elle n’a jamais été vraiment mise en vigueur puisque beaucoup d’actes sont restés impunis. Les jeunes femmes sont en train de changer tout cela. #MeToo n’est pas une énorme victoire, c’est une petite victoire contre une machine masculiniste extrêmement puissante. C’est la victoire de celles qui ne veulent plus les compromis.

Sources : 
https://usbeketrica.com/article/eva-illouz-le-developpement-personnel-c-est-l-ideologie-revee-du-neoliberalisme

dimanche 17 mai 2020

Trouver sa place...(être art-thérapeute)


Trouver sa place...
De tous les échanges, les retours d’expériences, les recherches dans l’accompagnement thérapeutique, il s’agit bien pour chacun de trouver, à travers son expression propre et au moyen de sa créativité, sa place dans notre société. Partant de l’inconnu à soi vers la rencontre de soi et de sa place dans un monde parfois chaotique, cette rencontre avec soi et l’autre, avec son identité n’a pas de frontières. Elle est au-delà de la compréhension mentale comme une révélation muette, un jaillissement intérieur au plus près de l’essentiel.
L’art-thérapeute devient passeur, guide pour symboliser et traverser l’espace inconnu. Il accompagnera le sujet jusqu’à sa propre rencontre, jusqu’à ce qu’il trouve et reconnaisse sa place ici et maintenant. C’est de cette alchimie que renaîtra et jaillira la source créative comme une thérapie. Trouver sa place parce que chacun est unique et multiple, paradoxal et singulier, parce qu’il constitue la pièce d’un grand puzzle où il s’imbrique, s’ajuste, complète, se mélange ; à la fois semblable et différent, à la lumière et à l’ombre de son être.
Quand chacun aura trouvé sa place, celle que nul ne pourra contester, celle que l’autre reconnaîtra, notre regard sur nous-mêmes et les autres pourra changer. Ces autres que l’on pense si différents, nous offrent par leur singularité ou par leurs souffrances, une ouverture extraordinaire sur un monde encore inexploré, un monde où l’on sait sans comprendre, où l’on comprend sans avoir appris, où les liens se créent comme un tissage secret. L’image et l’estime de soi restaurées, reconstruites, le sujet renaît à lui-même chaque jour. Il pourra poétiser la vie en cultivant des vers « à soi », jouer avec le jeu de mots en déjouant le « je » des maux.
L’art-thérapeute s’efface humblement derrière ce qui se passe ou ne se passe pas. Il se sent souvent démuni mais même s’il ne se passe rien, un cheminement se fait au rythme du sujet comme une graine qui germe au printemps de la terre en expérimentant l’espace de la vie. Toucher ce qui touche par petites touches, rencontrer la matière et révéler les traces, cheminer et conter une nouvelle histoire, danser les pensées et panser les souffrances, chanter et jouer la musique des corps, faire résonner les émotions, toutes ces pratiques d’accompagnement, dans leurs richesses propres, nous révèlent s’il fallait encore en douter que la créativité est bien au cœur du soin comme un cœur à corps en accord.
Un jour, le passage est ouvert, il n’y a plus d’obstacle et le passeur voit passer le passant, sur l’autre rive, la rive de tous les possibles, celle où l’on renaît à chaque instant. On dirait que l’être humain est comme un instrument de musique qui doit trouver sa place dans le grand orchestre du vivant, trouver sa propre note et son propre accord.
Chantal RAJIC*

Mis en ligne avec l'aimable autorisation de l'auteure.

*Chantal RAJIC est art-thérapeute, peintre, photographe, poétesse, auteure... et c'est mon amie !

mardi 12 mai 2020

De la pratique des femmes soignantes aux soins infirmiers par Marie-Françoise Collière


Marie-Françoise Collière, née le 6 avril 1930 à Aïn Témouchent près d’Oran et morte le 25 janvier 2005 à Lyon, est une historienne française, enseignante en soins infirmiers, militante de la cause des femmes soignantes.

Biographie

Marie-Françoise Collière a deux frères et une sœur et semble avoir eu des relations difficiles avec sa mère. À la suite de son parcours scolaire catholique, elle suit une  formation professionnelle à l’école de la Croix Saint-Simon, puis des études en psychologie à la Sorbonne vers 1951. En 1956, elle reçoit son diplôme d’État d’infirmière et en 1962 le grade de surveillante option monitrice (aujourd'hui diplôme de cadre de santé) . Elle obtient une bourse de l’OMS pour réaliser un master of science teaching public health nursing (Détroit, USA) en 1963. Elle effectue des voyages en Europe puis reprend ses études et obtient un diplôme d'études approfondies (DEA) en histoire des civilisations. En 1965, elle est chargée de mission par l'OMS pour l'ouverture, à Lyon, de l’École internationale d’enseignement infirmier supérieur (EIEIS)3 et y enseigne jusqu’à sa retraite (1994).


Publications
Marie-Françoise Collière, Promouvoir la vie. De la pratique des femmes soignantes aux soins infirmiers, Paris, Interéditions, 1982, 391 p.
avec la co-direction de Évelyne Diebolt, « Pour une histoire des soins et des pratiques soignantes », Cahier de l'AMIEC, no 10, mai 1988, 299 p.
Marie-Françoise Collière, Soigner, le premier art de la vie, Paris, Interéditions, 1995, 440 p.
Marie-Françoise Collière, Marie Liron d'Airoles (1884-1945), La revue de l'infirmière, Vol 59, No 165 - novembre 2010, p. 49–50.


Bibliographie
Annie Denayrolles, Marie-Françoise Collière, biographie : Une œuvre dédiée à la compréhension du prendre soin, Paris, éd. Seli Arslan, 2014, 283 p. (ISBN 978-2-84276-203-2).
Marie-André Vigil-Ripoche, Marie-Françoise Collière, 1930-2005. Une infirmière, Une historienne, Une auteure, Une pédagogue, Une conceptrice des soins, et ... Une femme, in Recherche en soins infirmiers, décembre 2011, no 107, p. 7 à 22.

Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Fran%C3%A7oise_Colli%C3%A8re

dimanche 12 avril 2020

Coronavirus et moi, et moi, et moi....*


D'après une histoire vraie, la mienne !

Le 19 septembre 1983, j'entre à l'Ecole d'infirmiers-ières du Centre Hospitalier Général de Béziers.
Ce n'est que plus tard que l'Ecole est devenue un IFSI !Tout ça pour vous dire que c'était dans l'ancien monde, dans un autre temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître...*
A l'époque, j'avais la vocation, servir dans la fonction publique hospitalière et soigner les malades.


Déjà dans ce vieil Hôpital Perréal, le discours du directeur était "l'hôpital-entreprise" comme un mantra magico-religieux. La gestion mise en avant comme remède à tous nos maux. La perversion de la doctrine néo-libérale à la place de l'humanisation des hôpitaux.


Puis le 10 juin 1986, j'obtiens le DEI et je suis embauché le 16 juin 1986 comme infirmier (IDE).
Lors de mon entrevue au Service du Personnel, l'adjoint des cadres me dit qu'il y a pénurie d'infirmiers à l'hôpital ! On peine à embaucher des soignants en 1986.
1986-2020, 34 ans après qu'avons nous fait pour prévenir la crise ?

Embauché en psychiatrie au service Grasset-Charcot, un destin prémonitoire m'attendait, puisque je vais y passer 30 ans de ma vie (en services de psychiatrie).


Et là en psychiatrie, j'assiste à la destruction de notre hôpital et de notre système de santé.
D'abord les restructurations de service qui s'accompagnent de fermetures de lits et d'une compression du personnel. Là aussi le leitmotiv des cadres-managers de l'hôpital-entreprise, c'est iso-moyens, ça veut dire gérer la pénurie avec le même personnel pour faire tourner le service.
Les audits pleuvent, on nous demande de chronométrer les soins infirmiers pour toujours plus de rentabilité. Le travail relationnel est balayé, l'infirmier-thérapeute est supprimé au profit du technicien-exécutant.


Sentant confusément que quelque chose m'échappe, que l'on nous manipule, je devient syndicaliste et délégué du personnel. Je siège au CTE (Comité Technique d'Etablissement) qui n'a qu'un rôle consultatif.
Je rencontre les gestionnaires de l'hôpital public. J'ai accès à des compte-rendus du la CME, du CTE, de la CDU, CLAN, CLIN, CLUD...des onomatopées barbares qui diluent l'humain à de simples numéros de matricules. 
Confrontés aux gestionnaires plénipotentiaires les médecins perdent leur pouvoir.

C'est un déferlement de lois pour la nouvelle gouvernance des hôpitaux, HPST,  T2A (tarification à l'acte), mise en Pôles et mise au pas du médical, le tout gestionnaire technocratique règne sans partage sur le système de santé français.

C'est l'agonie de l'hôpital, les grèves se multiplient sans succès, les syndicats sont inefficaces face à la machine néo-libérale. Le personnel soignant essaye de quitter le navire-hôpital qui prend l'eau de toutes parts. Les médecins démissionnent mais rien n'alerte les politiques qui inexorablement votent la destruction de notre système de santé...etc...etc...
Tous, nous avons contribuer à la mise à mort de l'hôpital, les cadres, les cadres sup, les médecins et les soignants. 
Avons-nous essayé de nous opposer à la logique comptable des directions hospitalières ?

Aujourd'hui, le coranavirus est le révélateur de l'incurie des hommes et des femmes politiques à gérer le pays, la santé, l'hôpital...
Le temps de penser notre vie autrement est venu, mais auront nous la sagesse d'y croire et d'agir...

A lire également l'excellent article du Dr Sulaiman, Psychiatre des Hôpitaux :
Quel gâchis !
https://blogarat.blogspot.com/2020/04/quel-gachis.html


Je termine en citant Stéphane Hessel : "Indignez-vous !"

Jean-Louis Aguilar-Anton

*Jacques Dutronc - Et moi, et moi et moi
https://www.youtube.com/watch?v=3GmNh9R2Deo&fbclid=IwAR0c0ZOTlq4XvSmIq2w-DOs37M30scyDJ5f2H_f1xlNITZ_wn44z4pv1Nvk

*Charles Aznavour - La Boheme - B&W - HQ Audio
https://www.youtube.com/watch?v=hWLc0J52b2I

jeudi 9 avril 2020

Quel gâchis !

L’hôpital broyé par le léviathan technocratique 

2 AVR. 2020 PAR A.G.SULAIMAN 

BLOG : LE BLOG DE A.G.SULAIMAN

En octobre dernier, le journal le Monde avait demandé aux praticiens de santé de s'exprimer au sujet de la crise des Urgences. J'ai envoyé ce billet, qui reflète mon vécu. Le drame qui se déroule sous nos yeux, celui d'un hôpital public qui se noie et se meure m'incite à publier ce billet...

Après 30 ans d’exercice hospitalier public, le constat est là… quel gâchis.

Cela a commencé depuis le début des années 2000, avant d’être sanctuarisé par une loi, HPST en 2009 pour (Hôpital, Patients, Santé et Territoire) que des syndicalistes interprètent autrement (Hôpital privatisé sans turbulences…). Cette loi a été suivie par d’autres, aboutissant à un dé-tricotage du statut des praticiens hospitaliers, devenus des salariés comme les autres.

En corollaire, la T2A (tarification à l’activité) faisait la pluie et le beau temps à l’hôpital, les services se regroupent en mastodontes appelés « pôles » ayant à leur tête un médecin « manager » nommé par le directeur et porteur d’une feuille de route qui se résume à faire le maximum d’actes « rentables » pour rester dans la course et pour parvenir à un équilibre financier.

La T2A devait aboutir à la suppression des services et des établissements « peu rentables » suivie, logiquement, par un « rapatriement » des agents titulaires vers des services et des établissements rentables, comme toute entreprise qui se respecte.

Or, a été exclus de ce dispositif des services hautement sensibles, dont les Urgences et la Psychiatrie, qui fonctionnent au forfait. C’est, bien entendu, le ministère qui fixe les tarifs des actes et les montants des « forfaits ».

En conséquence, ces structures, extrêmement coûteuses, ayant des activités difficiles à prévoir et à quantifier, ont servi de variables d’ajustement pour de nombreux établissements, dans un sens ou dans l’autre. Ces mêmes services sont confrontés à toutes les crises, de la société et de l’hôpital et sont sollicités de toutes parts alors que leurs moyens sont, sans cesse, sous-évalués.

Un effet pervers de cette stratégie était « la possibilité » de diminuer les effectifs des « producteurs de soins » dans ces structures aboutissant, mécaniquement, à la baisse de la masse salariale, sans impact sur le « forfait » ! En effet, le poids de l’absence des médecins et des infirmiers pèse seulement sur les collègues encore sur place et sur les malades, d’où la crise des Urgences et de la Psychiatrie.

Un autre effet pervers de « l’hôpital entreprise » est « les médecins entrepreneurs ». En effet, pourquoi un médecin « produirait » des soins et des activités tout en subissant la pression et la tension des managers ? D’où l’hémorragie des médecins pris entre le marteau et l’enclume et la naissance des « intérimaires » surpayés au détriment des autres.

L’Hôpital Entreprise est un état d’esprit, accompagné de textes qui ont « démédicalisé » l’hôpital et ont créé une organisation pyramidale dont la « gouvernance » est le mot clé.

En haut de la pyramide un « directeur » qualifié de super manager, dont les yeux doivent rester rivés sur ses tableurs et livres de compte, avec des entrées financières qui se diminuent jour après jour avec des dépenses qui explosent compte tenu du vieillissement de la population et des besoins, (réels ou imaginés) qui augmentent.

La pression va du haut en bas, les managers dictent la bonne parole aux médecins et cadres infirmiers managers « chefs » qui la transmettent aux médecins et infirmiers « employés », et ainsi de suite... Cela explique pourquoi la crise a commencé, avec les infirmiers et les aides-soignants qui n’ont plus personne à qui transmettre « la bonne parole ».

La bonne parole des managers ? « Y a qu’à » ce qui signifie en vérité : « toi le toubib ou l’infirmier, tu te débrouilles… ».

Alors que l’hôpital public s’appauvrit, les cliniques privées, quant à elles, se portent à merveille.

Les obligations s’accumulent et sont majoritairement, pour ne pas dire exclusivement à l’intention de l’hôpital public : la précarité, les détenus, les soins sans consentement, les obligations de soins, la violence conjugale, l’exclusion et même la radicalisation ! Et l’on est sommés de s’occuper des malades, des personnes handicapées, des maladies chroniques, des toxicomanies, des sevrages, etc. Tout cela avec des moyens revus toujours à la baisse….

Entre temps, le privé lui fait son travail et rien que son travail.

À charges égales, l’hôpital public n’a pas à rougir de ses performances, mais quand on est noyés sous les obligations de toutes sortes, que reste-t-il pour la qualité et la sécurité des soins ?

Les Urgences sont la porte d’accès à la cour de miracle qu’est l’hôpital public, une sorte de caverne d’Ali Baba où on va quand on est malade, quand on n’a pas de toit, quand on est vieux, quand on tombe, quand le médecin de famille est absent ou quand le médecin coordonnateur se contente de coordonner sans soigner. On y adresse les personnes âgées en l’absence d’infirmière de nuit dans la maison de retraite.

Alors qu’on taillait dans les effectifs et les moyens de l’hôpital public, les droits des malades et les offres de soins augmentent, ce qui est une excellente chose. Cependant, comment faire quand l’administration ajoute des droits pour les malades, des évaluations et de nouvelles missions avec augmentation des horaires et des périmètres des interventions (qui sont, je le répète, des bonnes avancées) mais avec des moyens qui diminuent ? Une formulation contemporaine de la quadrature du cercle.

Alors, on « administre » l’hôpital, on donne une mission aux directeurs d’être des super mangers et qu’il est de leur devoir de réussir la transformation d’un service public en une Entreprise.

Cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ? Oui, exactement : France Télécom dans ses années les plus noires.

Ayant une activité d’expertise psychiatrique, j’ai été le psychiatre expert pour France Télécom, avant, pendant et après les années noires. Je suis toujours expert, mais je ne vois actuellement que très peu d’employés d’Orange. En revanche, je vois de plus en plus d’agents hospitaliers, d’infirmiers, des cadres, des médecins et même des attachés de direction.

Tous décrivent la même chose, plus ou moins, la déshumanisation, la dévalorisation de leur métier et de leur personne, le mépris de leurs supérieurs, l’impossibilité de faire leur travail et les équations insolubles auxquelles ils sont confrontés, sans réponse et sans soutien. Ils évoquent une absence de sens et d’humanité.

Quand ils se plaignent à leurs supérieurs, à tous les niveaux, ils reçoivent des réponses standardisées. Les plus gentils des managers leur disent « vous prenez les choses très à cœur… » ou « vous vous impliquez au-delà du raisonnable, prenez de la distance ». D’autres ont des réponses plus destructrices : « si vous n’y arrivez pas, ce que vous ne savez pas vous y prendre » ou « d’autres y arrivent pourquoi pas vous ? ». La réponse fatale n’est pas si rare « si vous n’y arrivez pas, c’est que vous êtes incompétent ou nul… »

Alors les gens « craquent » et s’effacent, les uns après les autres, certains démissionnent pour sauver leur peau, d’autres se mettent en arrêt-maladie (voire longue maladie) ou en accident de travail. Les plus malins font tout pour « se caser » sur des postes moins exposés et s’y tiennent coûte que coûte.

La différence essentielle avec France Télécom se trouve dans le « matériel ». À l’hôpital public, ce sont des personnes vivantes, qu’ils soient personnels ou « clients — malades » et non pas des fils de cuivre ou des combinés téléphoniques ! Ce qui ne fait qu’augmenter la souffrance des soignants qui doivent « choisir » entre qui va vivre et qui va prendre des risques, entre qui va passer sa nuit au chaud avec un repas et qui retournera chez lui ou à la rue. Qui va être soigné et qui ne le sera pas, bien entendu à condition d’avoir bien fait le tri entre la « bobologie » et la maladie réelle.

Comme à France Télécom, la personnalité du « manager » avec son degré d’humanité et sa capacité à se sacrifier pour protéger leurs subordonnées au prix de leur propre souffrance font la différence. Le fonctionnement « sacrificiel » des employés, à tous les niveaux, est la conséquence de l’hôpital entreprise, ce dernier ne peut fonctionner sans le dévouement de ces personnes qui s’épuisent jour après jour.

Quid de la médicalisation de la gouvernance ? La CME (Commission Médicale d’Établissement) fonctionne comme une chambre d’enregistrement, on entend la bonne parole soporifique des managers et du président de la CME : ce dernier est le seul médecin avec un semblant de « pouvoir ». Le président de la CME est élu par les membres de ce comité, qui sont soit élus par les praticiens, soit nommés par le directeur. Là aussi, le président de la CME se trouve face à des choix « sacrificiels »… ou pas.

Le fin mot de tout cela est évident : la privatisation de l’hôpital public est sur le point d’aboutir. Tout est fait pour que la privatisation soit le remède ultime et la réponse unique aux maux de l’hôpital.

Tel est notre dilemme : choisir entre sauver l’hôpital public, sauver ceux qui s’y sacrifient ou... Sauver sa peau.

Dr SULAIMAN Ahmad,   Psychiatre des Hôpitaux, mais plus pour long temps…

Le Club est l'espace de libre expression des abonnés de Mediapart. Ses contenus n'engagent pas la rédaction.

https://blogs.mediapart.fr/agsulaiman/blog/020420/quel-gachis?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-66&fbclid=IwAR2rel00htECvrKPDBxwVopCQcHvJrW1dDFx6b15BI7ueC3Sf_-aG19tCzA

Mis en ligne avec l'aimable autorisation du Dr SULAIMAN AHMAD

mardi 31 mars 2020

L'art-thérapie, c'est mon combat ! par Jean-Louis Aguilar

Voici une liste non exhaustive de mes articles traitant de l'art-thérapie, du métier d'art-thérapeute, de la reconnaissance du métier d'art-thérapeute et de la formation d'art-thérapeute. 
J'ai voulu réfléchir à tout les aspects qui s'entrechoquent au sein de l'art-thérapie française et 
"Pensez l'art-thérapie autrement !".

Mon atelier d'art-thérapie au Centre Hospitalier de Béziers

L'Art-Thérapie : qu'est-ce que c'est ?

4 décembre 2011

20 ans d'ateliers à visée thérapeutique
                       PARCOURS ET CHEMINEMENT EN ART-THERAPIE 
https://blogarat.blogspot.com/2012/08/20-ans-dateliers-visee-therapeutique.html
18 août 2012

PRATIQUES D'ART-THERAPIE EN SANTE MENTALE (le matin)
https://blogarat.blogspot.com/2013/02/pratiques-dart-therapie-en-sante.html
10 février 2013

PRATIQUES D'ART-THERAPIE EN SANTE MENTALE (l'après-midi)
https://blogarat.blogspot.com/2013/02/pratiques-dart-therapie-en-sante_16.html
16 février 2013

L'Art-Thérapie en France aujourd'hui, commerce ou thérapie ?
https://blogarat.blogspot.com/2013/04/lart-therapie-en-france-aujourdhui.html
24 avril 2013

Méthodologie du "Triptyque d'Art-Thérapie adapté à la Psychiatrie".
       Prises en charges des Psychoses en Art-Thérapie Institutionnelle
https://blogarat.blogspot.com/2013/06/methodologie-du-triptyque-dart-therapie.html
6 juin 2013

Questionnaire sur le positionnement professionnel des art-thérapeutes
https://blogarat.blogspot.com/2013/07/questionnaire-sur-le-positionnement.html
6 juillet 2013

Place de l'art-thérapeute en France
https://blogarat.blogspot.com/2013/07/place-de-lart-therapeute-en-france.html
21 juillet 2013

Chapitre 1 : Table ronde de la FFAT
https://blogarat.blogspot.com/2013/10/chapitre-1-table-ronde-de-la-ffat.html
14 septembre 2013

Chapitre 2 : Mon Tour de France de l'Art-Thérapie
https://blogarat.blogspot.com/2013/10/chapitre-2-mon-tour-de-france-de-lart.html
27 octobre 2013

Chapitre 3 : De la clinique à la mise en place d'un dispositif arthérapeutique
https://blogarat.blogspot.com/2013/11/chapitre-3-de-la-clinique-la-mise-en.html
27 novembre 2013

D.U. ART-THERAPIES
https://blogarat.blogspot.com/2014/01/du-art-therapies.html
22 janvier 2014

Chapitre 4 : De l'art-thérapie et des art-thérapeutes ...
https://blogarat.blogspot.com/2014/02/chapitre-4-de-lart-therapie-et-des-art.html
17 février 2014

Chapitre 5 : Ergothérapeute, un exemple à suivre pour les art-thérapeutes ...
https://blogarat.blogspot.com/2015/01/chapitre-5-ergotherapeute-un-exemple.html
2 janvier 2015

Chapitre : 6 "L'Art-thérapie est-elle suffisamment bonne pour être mise à la casse ?"
https://blogarat.blogspot.com/2015/01/chapitre-6-lart-therapie-est-elle.html
20 janvier 2015

Formation d'Art-thérapeute
https://blogarat.blogspot.com/2015/02/formation-dart-therapeute.html
14 janvier 2015

D.U. "Psychiatrie, Psychothérapies médiatisées et Art-thérapie" au CHU Purpan-Toulouse
https://blogarat.blogspot.com/2015/02/du-psychiatrie-psychotherapies.html
18 février 2015

Prise en charge des psychoses en art-thérapie institutionnelle
https://blogarat.blogspot.com/2015/03/prise-en-charge-des-psychoses-en-art.html
10 mars 2015

"Séminaire GORCE et MEYER"
https://blogarat.blogspot.com/2015/05/seminaire-gorce-et-meyer.html
6 mai 2015

ART et CREATIVITE en PSYCHOSOMATIQUE
https://blogarat.blogspot.com/2015/05/art-et-creativite-en-psychosomatique.html
19 mai 2015

Une interview de Jean-louis Aguilar à Radio Ciel Bleu
https://blogarat.blogspot.com/2016/02/une-interview-de-jean-louis-aguilar.html
4 février 2016

Appel du 18 juin 2016 aux art-thérapeutes de France !
https://blogarat.blogspot.com/2016/06/appel-du-18-juin-2016-aux-art.html
18 juin 2016

Mariage de l'Art et de la Thérapie. Aux risques des pratiques ?
https://blogarat.blogspot.com/2016/07/mariage-de-lart-et-de-la-therapie-aux.html
21 juillet 2016

TOURSKY : La table ronde : "Comment la culture, la créativité repoussent la solitude et la barbarie"
https://blogarat.blogspot.com/2016/11/toursky-la-table-ronde-comment-la.html
9 novembre 2017

TRILOGIE de L'ERRANCE : 1er épisode
1 mars 2017

TRILOGIE de L'ERRANCE : 2ème épisode
https://blogarat.blogspot.com/2017/03/trilogie-de-lerrance-2eme-episode.html
6 mars 2017

L'Appel des 50 pour sauver l'art-thérapie française !
https://blogarat.blogspot.com/2017/03/lappel-des-50-pour-sauver-lart-therapie.html
19 mars 2017

Pour une art-thérapie contemporaine, intégrative et systémique
https://blogarat.blogspot.com/2017/05/conference-sur-lart-therapie.html
11 mai 2017

Les formations à l'art-thérapie : de l'Amérique du Nord à l'Europe (3)
https://blogarat.blogspot.com/2017/08/les-formations-lart-therapie-de_3.html
3 août 2017

L'Equipe pédagogique du DU "Art-thérapies" du Professeur SUDRES
https://blogarat.blogspot.com/2017/08/lequipe-pedagogique-du-du-art-therapies.html
5 août 2017

Table Ronde du Syndicat National des Art-Thérapeutes en chantier
https://blogarat.blogspot.com/2018/01/table-ronde-du-syndicat-national-des.html
27 janvier 2018

Chapitre 8 : Le beurre et l'argent du beurre ! Art-thérapeute, un métier fantasmé ?
https://blogarat.blogspot.com/2018/04/chapitre-8-le-beurre-et-largent-du.html
2 avril 2018

Les effets cliniques de l'art-thérapie
https://blogarat.blogspot.com/2018/05/les-effets-cliniques-de-lart-therapie.html
6 mai 2018

Méthodologie du « Triptyque d’art-thérapie adapté à la psychiatrie » Part.1
https://blogarat.blogspot.com/2018/05/methodologie-du-triptyque-dart-therapie.html
21 mai 2018

Méthodologie de l'atelier de "Relation d'Aide et de relaxation" Part.2
https://blogarat.blogspot.com/2018/05/methodologie-de-latelier-de-relation.html
21 mai 2018

Jean-Louis Aguilar-Anton, profesor al Master de Arte terapia integrativa de l'Universitat de Girona !
https://blogartblogueur.blogspot.com/2018/05/jean-louis-aguilar-anton-profesor-al.html
24 mai 2018

Les effets cliniques de l'art-thérapie !
https://blogarat.blogspot.com/2018/05/les-effets-cliniques-de-lart-therapie_28.html
28 mai 2018

« L’art est par essence psychopathologique ! »
https://blogarat.blogspot.com/2018/09/lart-est-par-essence-psychopathologique.html
12 septembre 2018

2 conférences à la SARP d'Alger
https://blogarat.blogspot.com/2018/09/2-conferences-la-sarp-dalger.html
20 septembre 2018

La créativité : pour aller mieux et rester en bonne santé !
https://blogarat.blogspot.com/2019/01/la-creativite-pour-aller-mieux-et.html
20 janvier 2019

Art-thérapies au Bénin
https://blogarat.blogspot.com/2019/05/art-therapies-au-benin.html
5 mai 2019

Art-thérapies en Algérie
https://blogarat.blogspot.com/2019/05/art-therapies-en-algerie.html
7 mai 2019

Ecole Occitane d’Art-thérapie de Béziers
https://blogarat.blogspot.com/2019/07/ecole-occitane-dart-therapie-de-beziers.html
13 juillet 2019

L'art-thérapie intégrative © (Dépôt copyright-Droits d'Auteur)
https://blogarat.blogspot.com/2020/03/lart-therapie-integrative-depot.html
5 mars 2020

L'art-thérapie intégrative © !
https://blogarat.blogspot.com/2020/03/lart-therapie-integrative.html
13 mars 2020

Pour une art-thérapie contemporaine, intégrative et systémique ©
https://blogarat.blogspot.com/2020/03/pour-une-art-therapie-contemporaine.html
31 mars 2020

Jean-Louis AGUILAR-ANTON / Art-thérapeute
Président de l'Association de Recherche en Art et Thérapie (ARAT)
Directeur du Comité Scientifique de Recherche en Art-thérapie (CSRA)
Responsable pédagogique de JLAA / Art-thérapies / Formation

Pour une art-thérapie contemporaine, intégrative et systémique ©


Introduction :
L’Art-Thérapie, qu’est-ce que c’est ?

L'art-thérapie est pour moi une méthode, un outil formidable et passionnant, et je l'ai toujours défendue au sein de l'institution hospitalière où elle reste encore de nos jours méconnue.

Les art-thérapeutes utilisent cette méthode dite de l'art-thérapie de différentes manières, ils ne parlent pas le même langage et l'art-thérapie demeure dans la dissociation et le morcellement.

Force est de constater qu'il y a plusieurs métiers réunis sous l'appellation d’art-thérapeute !
Et j’irai plus loin en disant qu’il y a autant d’art-thérapies qu’il y a d’art-thérapeutes !

Nous trouvons l’art-thérapie lacanienne, l’a-t clinique, l’a-t analytique, l’a-t cognitivo-comportementale, l’a-t évolutive, l’a-t transformationnelle, l’a-t expressive, l’a-t créative, l’a-t préventive, l’a-t dynamique, l’a-t curative, l’a-t classique, l’a-t moderne et aussi les thérapies médiatisées, les psychothérapies médiatisées, les ateliers d’expression créatrice, les ateliers d’expression créatrice dans le soin analytique, les médiations thérapeutiques, les médiations artistiques, les médiations culturelles… et ça vient de sortir, l’art-thérapie systémique, le coach art-thérapeute, etc…

Le concept art-thérapie est malmené, bricolé à l’avantage de son utilisateur. Et nous constatons que l’art-thérapie est utilisée en entreprise, dans le développement personnel, le coaching, la spiritualité, l’ésotérisme avec une bascule possible dans les pratiques sectaires et l’emprise thérapeutique.

Comment le public, les professionnels du soin, les art-thérapeutes et les étudiants en art-thérapies peuvent-ils s’y retrouver ?

Comment échapper à ce flou conceptuel qui fait les choux gras des organismes de formation ?

La solution n’est-elle pas d’instaurer un Diplôme d’Etat d’Art-thérapeute pour mettre fin à cette confusion ?

Je laisse cette question en suspens et à votre libre appréciation.

Pour une art-thérapie contemporaine, intégrative et systémique

Pour un juste équilibre ente art et thérapie !
Contemporaine : 
c’est une art-thérapie du XXIe siècle pour tous les art-thérapeutes  et qui n’est pas le fait d’une seule personne (formation aux art-thérapies avec une équipe pluridisciplinaire).
Et qui prend en compte l'historicité de l'art-thérapie.

Intégrative : 
elle réunit tous les courants de pensées, toutes les modélisations, tous les concepts qui concernent de près ou de loin l’art-thérapie et les art-thérapies.


Systémique :
Comment l'art-thérapie est utilisée dans le système des soins, de la thérapie et de la psychothérapie ?
Et quelles sont les différences d'une art-thérapie utilisée dans le système du développement personnel, dans le système du coaching, dans le système du bien-être, dans le système de la spiritualité...

Conclusion :
Si nous voulons donner des lettres de noblesse à l'art-thérapie il en va de la responsabilité des art-thérapeutes.
Si nous voulons un DEA-T, il en va du combat des art-thérapeutes.
Si nous voulons un syndicat des art-thérapeutes, il en va du militantisme des art-thérapeutes.
Si nous voulons un Ordre national des Art-thérapeutes, il en va de la déontologie et de l'éthique des art-thérapeutes.

Pour une art-thérapie contemporaine, intégrative et systémique ©
DEPOT COPYRIGHT-DROIT D'AUTEUR NUMERO 66DX3L3

Jean-Louis Aguilar-Anton / Art-thérapeute

jeudi 26 mars 2020

Lettre Ouverte à monsieur Macron, monsieur Philippe, madame Buzyn, monsieur Véran, messieurs et mesdames les ministres.

Lettre Ouverte à monsieur Macron, monsieur Philippe, madame Buzyn, monsieur Véran, messieurs et mesdames les ministres.

Je m'appelle Thomas Grimal, j'ai 40 ans. Je suis père de trois enfants et infirmier en réanimation en hôpital PSPH depuis 13 ans .
Vous ne me connaissez pas car je ne suis personne. Je suis un citoyen ordinaire, ni pauvre ni riche, je n'ai pas d'appartenance politique, pas d'activité politique ou associative. Je cotise à l'ordre infirmier, je paye mes impôts et mon statut de citoyen lambda me tient bien loin de quelques conflits d’intérêts.
Je ne m'intronise pas expert en épidémiologie, je ne pense pas être meilleur qu'un autre, je suis factuel et n'utilise que vos chiffres.
Cette lettre ne changera probablement rien, mais elle me permettra de me soulager de la colère qui me ronge.
Mon métier, notre métier, que vous tenez en si grande estime en ces temps de pandémie, est une passion, un investissement, une raison d'être.
Pour autant, la colère monte dans nos rangs le doute s'installe.
Cette colère ne grandit pas pour les fautes d'hier, elle ne grandit pas pour le dédain, pas pour les attaques répétées à nos conditions de travail, ni pour votre violence lorsque nous sommes dans la rue.
Ma colère, notre colère grandie car cette crise sanitaire sans précédents révèle chaque jour un peu plus les lacunes, les fautes et les manquements avec lesquels vous la gérez.
Vos annonces, vos discours, votre méthode Coué ne dupent personne. Nous nous lançons dans une guerre qui n'a jamais été préparée, qui n'a jamais été anticipée.
Vous qui vous targuiez de proposer une politique différente, une politique d'amateurs, vous avez réussi. On en a pour notre argent...
Monsieur Macron, monsieur Philippe, madame Buzin, monsieur Véran, on ne part pas à la guerre avec des intentions, on part à la guerre avec une stratégie et avec des armes...
Seulement voilà : les armes (c'est drôle c'est l'anagramme de rames) nous n'en avons pas ou presque plus.
Alors je vous pose la question : Où sont nos masques, où sont nos tabliers, nos sarraux, nos gels hydroalcooliques, où est la réserve stratégique de l’État dont vous vous vantiez tant, où sont nos armes ?
Vous et vos prédécesseurs avez tellement dénigré l'importance de notre mission, dans votre vision comptable étriquée, dans cette vision à si court terme, que vous les avez sacrifiés sur l'autel de la dette...
C'est une faute morale grave, c'est une faute professionnelle, c'est une erreur stratégique majeure car sans armes, nous, soignants, nous ne seront que d'une utilité limitée dans le temps.
Votre métier à vous politiques n'était-il pas de prévoir, d'anticiper, de planifier ?
La réalité est simple, glaçante, vous nous avez abandonné.
Nous en sommes à mendier du matériel sur les réseaux sociaux, nous en sommes à solliciter les bonnes volontés pour pallier l'insuffisance régalienne .
Le pire c'est que nous ne le faisons pas par crainte pour nos vies, mais parce que sans nous la guerre est perdue, parce qu'un soignant dans un lit ne remplit plus sa mission, parce qu'il devient un poids supplémentaire pour des services déjà bondés.
Parlons maintenant stratégie.
- Nous vivons dans un monde où les mouvements de populations sont la règle, mais nous nous sommes arc-boutés sur une stratégie chinoise à la recherche de patients 0, ignorant totalement qu'à l'inverse des Chinois, chez nous, il n'y aurait pas un mais plusieurs patients 0, vouant cette stratégie à une partie de cache-cache à 67 millions de Français. Pire, nous avons complètement fait l'impasse sur la possibilité de porteurs sains (c'est quand même une notion qui ne date pas d'hier).
- Nous avons regardé avec suffisance nos amis italiens durant deux semaines, nous gargarisant d'une lucidité stratégique dont ils étaient incapables, puis nous avons pris les mêmes recommandations avec 2 semaines de retard.
- Vous nous annoncez une « grippette » sans danger pour les jeunes avec 10% de cas graves. Nouvelle erreur, la « grippette » est infiniment plus contagieuse que la grippe (100 fois plus si l'on en croit l'Institut Pasteur) et tue 6 à 10 fois plus. Selon vos statistiques, on peut tabler sur une épidémie à 30 millions de malades. Je vous laisse calculer 10% de ce chiffre et le mettre en lien avec nos capacités de réanimation.
- Notre ministre de tutelle madame Buzin démissionne de son poste en pleine gestion de crise pour porter candidature à la mairie de Paris, et elle nous explique trois semaines plus tard qu'elle savait... Elle savait, vous saviez, et rien, rien n'a été anticipé. Que dire ?
- Vous interdisez les concerts de plus de 5000 personnes, mais vous autorisez explications farfelues à la clef un Juventus / Lyon avec plusieurs dizaines de milliers de personnes dans un stade, et ce en début de quarantaine italienne (je ne vous ferai pas l'affront de vous indiquer où se trouve Turin).
- Vous organisez des élections dans un contexte sanitaire et démocratique indigne pour ne pas dire scandaleux, faisant fi de toutes les recommandations scientifiques, de tout bon sens.
- La liste est non exhaustive et vous le savez.
Comment voulez-vous garder une once de crédibilité ? Comment pouvez-vous imaginer qu'après cela les citoyens français puissent observer la moindre consigne ? Comment pensez-vous que l'on puisse vous octroyer la moindre confiance ?
Il n'y a rien de plus dangereux et de plus contre-productif qu'un peuple défiant...
Comment voulez-vous qu'il en soit autrement ?
Continuons :
Je reçois chaque jour les recommandations de l'ARS et du Ministère de la Santé. Ça me laisse sans voix...
Vous dites compter sur notre réseau extra-hospitalier (médecins, infirmières, sages-femmes, kinés, pharmaciens, etc...) que vous qualifiez de maillons indispensables.
Vous leur demandez de se protéger avec des masques FFP1, masques connus pour n'apporter AUCUNE protection au soignant qui le porte...
Personne ne vous a expliqué cela ???
Vous envoyez nos femmes, nos enfants, nos maris, nos parents au front sans la moindre protection, sans le moindre espoir de les épargner.
Vous qui vous revendiquez d'une politique nouvelle vous ne faites que répéter l'histoire encore et encore et encore...
Cette force vive de proximité, vous allez la décimer en quelques semaines. Encore une fois, quelle sera leur utilité dans un lit, en réanimation ou à la morgue ?
Cinq médecins et une infirmière sont déjà morts. D'autres viendront. Que direz-vous à leur famille ?
Mon service dispose d'une réserve de masques FFP2 pour une durée de 3 à 8 jours. Nous n'avons plus de tabliers.
J'ai trois enfants, ma femme est sage-femme libérale. Le jour où je ne pourrai plus me protéger, je ne rentrerai plus chez moi. Ma femme ne pourra plus remplir sa propre mission.
La situation inverse est aussi valable. En l'absence de protection pour elle, je risque aussi de me retrouver contraint de ne pas remplir ma propre mission pour m'occuper de mes enfants.
Où est la vision, où est la stratégie dans cette démarche ?
Je vois certains libéraux dotés de 18 masques FFP1 pour la semaine, des hospitaliers à qui l'on donne 3 masques pour 12h quand les recommandations sont de les changer toutes les deux heures.
Cette gestion est une aberration, notre situation est une aberration, elle vous discrédite chaque jour un peu plus.
C'EST UNE HONTE.
L'heure est grave et nous ne sommes pas à rendre des comptes, pas encore. Nous n'avons pas de temps à perdre. Le temps viendra où chacun de nous sera jugé sur ses actes et sur ses manquements. Le jour viendra où vous devrez expliquer au peuple de France la mesure de notre impréparation. Les premiers de cordée n'ont pas équipé la voie et c'est votre responsabilité qui est engagée.
Alors oui, nous, soignants, routiers, caissières, tant d'autres, nous autres insignifiants citoyens nous allons retrousser nos manches jusqu'aux épaules s'il le faut. Nous l'avons toujours fait, nous le ferons encore.
Comme vous le disait le neurologue de la Pitié-Salpêtrière, François Salachas, nous serons là... L'inverse reste toujours à prouver.....
Je ne suis personne, un simple infirmier en colère qui tremble pour ses collègues.
Vous me direz sûrement suffisant, prétentieux, incapable d'appréhender la complexité des choses. Peut-être aurai-je même la chance d'être qualifié de Gaulois réfractaire et ce sera une fierté.
La fierté de montrer que même invisible et insignifiant nous honorons la liberté qui nous a été offerte et que nous portons haut nos valeurs.
NB : Pas de commentaires à caractères politiques ou haineux merci.
N'hésitez pas à partager
PAS DE COMMENTAIRES À CARACTÈRE POLITIQUE, HAINEUX OU AGRESSIF S'IL VOUS PLAÎT. JE NE SUIS PAS LÀ POUR ATTISER LA HAINE, NOUS N'EN AVONS PAS BESOIN.
Je ne demande aucune tête je n'en ai ni la légitimité ni le besoin. Je ne veux plébisciter aucun parti politique, à titre personnel je n'adhère à aucun.
Je veux rester factuel et objectif, je veux des réponses à des questions rien de plus.
Sources :
Thomas Grimal
24 mars 2020, 16:02 · 
https://www.facebook.com/thomas.grimal.77/posts/10158283234713169