mercredi 1 mai 2024

Ultra-violences, Surmoi et autorité parentale !

 


Comme une longue litanie, les médias déroulent le fil de l'actualité, chaque semaine un adolescent trouve la mort. Ces actes sont qualifiés d'ultra-violences.

Les politiques rabâchent un éternel leitmotiv du retour à l'autorité parentale ! Dans certaines villes un couvre-feu est instauré pour les moins de 13 ans, nous sommes dans un quasi état de guerre !

Mais personne ne parle de comment re-construire cette autorité.

L'élevage des enfants présuppose de vouloir les élever, les tirer vers le haut. Pour bien élever les enfants, les parents fixeront des règles et des limites à ne pas dépasser. Des interdits et des tabous permettront à l'enfant de se construire et d'acquérir un Surmoi. Construire le Surmoi chez l'enfant est un travail fastidieux, les parents répèteront sans fin les limites à ne pas dépasser et l'enfant quant à lui essaiera de transgresser le cadre fixer par les parents.

Un petit peu de psychanalyse, ça ne peut pas faire de mal. 

Les parents inculquent les "Tables de la Loi" , c'est à dire le Surmoi à l'enfant au cours de l'enfance et de l'adolescence. Comme par exemple , il ne faut pas voler, puis les interdits de tuer, de violer... L'enfant intègre progressivement ces principes de moralité, il les fait sien. Arriver à l'âge d'homme, indépendant et autonome loin de ses parents, il continuera de s'appliquer à lui même ces interdits lui permettant de vivre en société.

C'est ça le Surmoi, il permet le vivre ensemble et de faire société. La transmission transgénérationnelle va avoir deux effets, le premier sur l'enfant en lui permettant d'appréhender les limites et les interdits, le deuxième permet aux parents de conforter l'autorité parentale.

Sans Surmoi, il ne peut y avoir d'autorité parentale. 

Mais comment restaurer l'autorité parentale chez des parents qui ne l'ont pas connu eux-mêmes ?

Jean-Louis Aguilar-Anton / Essayiste

Sources :

https://www.jepense.org/ca-moi-surmoi-definition/

Aux pays des fous de Dieu !

 Réflexions sur la laïcité



L'impact des visions d'horreur des guerres en Ukraine et au Moyen-Orient m'ont amené à ces réflexions que je vous livre.

Les religions du Livre, la Bible pour les chrétiens, le Coran pour les musulmans, la Torah pour les juifs, constituent les trois grandes religions monothéistes.


A la naissance des trois religions, il y a Abraham. 

Abraham est un personnage des écritures juives, considéré comme le principal patriarche des religions juive, chrétienne et musulmane par la majorité des courants qui les constituent. Il est une des figures centrales du Livre de la Genèse. 

Le Livre de la Genèse est le premier livre de la Bible. Ce texte est fondamental pour le judaïsme et le christianisme. Récit des origines, il commence par la création du monde, œuvre de Dieu, suivie d'une narration relatant la création du premier couple humain. 

A travers les âges, les croyances religieuses se sont transformées en idéologies mortifères. Se sont succédées, croisades, djihads, inquisitions, génocides, esclavage, épurations ethniques...

Je pense aux philosophes qui nous offrent la possibilité d'avoir une pensée critique et en même temps la liberté de penser. 

Je pense à Karl Marx et à ce slogan qui ornait les murs de Paris en 68 : "La religion, c'est l'opium du peuple". Dans ce raccourci de la pensée de Marx, nous pouvons en déduire que la religion est comparable à une addiction et qu'elle annihile toute possibilité de penser. Pour avoir la foi, il faut croire !

Je pense au parti communiste et aux adhérents qui avaient une foi aveugle dans une idéologie qui fit des millions de morts au nom de la dictature du prolétariat (voir Staline et Mao et tant d'autres).

Je pense à Bakounine qui renvoie dos à dos les idéologies religieuses et politiques : "Ni Dieu, ni Maître". La liberté de penser, de penser par soi-même.

Je pense à François Tosquelles et à sa liberté dans la prise en charge des malades mentaux, il nous dit : « Chacun ne peut suivre la rencontre avec soi-même qu’à son propre rythme, à condition de n’être assujetti à aucun dogme. »

 


Une définition de la laïcité par Delphine Horvilleur :

La laïcité française n'oppose pas la foi à l'incroyance. Elle ne sépare pas ceux qui croient que Dieu veille, et ceux qui croient aussi ferme qu'il est mort ou inventé. Elle n'a rien à voir avec cela. Elle n'est ni fondée sur la conviction que le ciel est vide ni sur celle qu'il est habité, mais sur la défense d'une terre jamais pleine, la conscience qu'il y reste toujours une place qui n'est pas la nôtre. La laïcité dit que l'espace de nos vies n'est jamais saturé de convictions, et elle garantit toujours une place laissée vide de certitudes. Elle empêche une foi ou une espérance de saturer tout l'espace. En cela, à sa manière, la laïcité est une transcendance. Elle affirme qu'il existe toujours en elle un territoire plus grand que ma croyance, qui peut accueillir celle d'un autre venu y respirer.


Le péché fondamental des religions par Albert Jacquard :
"Est fanatique celui qui est sûr de posséder la vérité. Il est définitivement enfermé dans cette certitude ; il ne peut donc plus participer aux échanges ; il perd l'essentiel de sa personne.
Il n'est plus qu'un objet prêt à être manipulé.
C’est là le péché fondamental des religions : faire des adeptes qui ne se posent plus de questions.
L’attitude scientifique est exactement à l’opposé (…).
Ceux qui prétendent détenir la vérité sont ceux qui ont abandonné la poursuite du chemin vers elle.
La vérité ne se possède pas, elle se cherche."

La Laïcité ne vous dépouille pas de vos Croyances Religieuses , elle vous interdit de les imposer aux autres.
Quand y aura-t-il la paix sur terre comme au ciel aux pays de Dieu ?

Jean-Louis Aguilar-Anton / Essayiste

Sources :
Au pays de Dieu / Douglas Kennedy / Pocket
Petit lexique de l'Islam / Malek Chebel / Librio
Dieu et l'Etat / Michel Bakounine
Manifeste du Parti Communiste / Karl Marx