Présents : Bénédicte Carrière, Purita Munoz, Caroline Germain, Amparine Tubau, Jean-Louis Aguilar.
Cette deuxième séance du groupe de "co-vision et analyse des pratiques en art-thérapie" s’est tenue le dimanche 21 septembre de 10 h à 17 h à Montpellier.
Il a commencé par un atelier d'écriture et de théâtre animé
par Amparine.
A 14 h Jean-Louis nous a rejoint pour nous communiquer le
cadre de travail des groupes de recherche au sein de l’ARAT. Il s'en est suivi une
discussion sur le métier de l’art-thérapeute (son statut, sa reconnaissance,
son évolution…). Nous avons également précisé ensemble ce que nous entendions par un groupe de co-vision en art-thérapie et ce
que nous en attendions.
Bénédicte, dans le texte suivant, résume le résultat de nos
échanges à ce propos :
“Comme pour tout professionnel,
l'art-thérapeute a le besoin et le souci d'échanger avec d'autres
professionnels, - pairs ou praticiens référents - pour évoluer et mieux
comprendre sa pratique, réfléchir, analyser, prendre du recul, enrichir sa
vision et acquérir une meilleure compréhension des enjeux de sa
profession.
En art-thérapie, une des
garanties fondamentales d'un travail de qualité est la réflexion continue sur
la pratique.
Quelle que soit la forme que prend ce travail
indispensable, l'art-thérapeute devra choisir le cadre le plus adéquat à sa
pratique.
En ce qui concerne ce groupe,
nous avons effectué des choix de fonctionnements qui se dérouleront le long de
la journée de co-vision.
Un des art-thérapeutes
proposera le matin un dispositif créatif « à la manière d’un dispositif en
séance ». Si nous demandons aux patients une confiance relative à un
supposé savoir, il nous paraît cohérent de pouvoir, entre pairs, pouvoir avoir
un regard critique et constructif de la manière dont se déroule une séance chez
l’autre. Il n’est absolument pas question de remise en question des
différents types de pratique, mais plutôt d’un regard qui fasse tiers,
bienveillant et respectueux.
Le repas de midi sera prétexte
à un retour sur ce qui s’est produit durant cet atelier, et à entendre comment
chacun a vécu cette expérience. Nous nous posons la question de ce qui permet à
un patient de « rentrer en création » et ce qui fait qu’un changement
se produit (ou non) entre les séance, jusqu’à lui apporter un mieux être.
L’après-midi sera consacré à
une difficulté ou un questionnement rencontrés en séance, à partir d’un cas
clinique. »
Nous avons décidé de limiter à 7 le nombre de participants,
tous art-thérapeutes en activité et membres de l'association ARAT, qui s’engagent sauf événements majeurs, à
être présents lors des réunions programmées à l’avance. Les deux prochaines
rencontres sont d’ailleurs fixées au 30 novembre et au 15 janvier.
Lorsque Jean-Louis est parti vers 16 h nous avons continué
cette journée de travail par le débriefing de l’atelier du matin. A travers
cette expérience, nous avons pu échanger sur nos pratiques, les mettre en
perspective par rapport à notre propre vécu de l’atelier et faire un retour à
Amparine sur sa proposition. J’en profite d’ailleurs pour la remercier de nous
avoir emmener dans ce voyage créatif à travers les mots et le jeu théâtral. Les
rôles se sont inversés le temps de cette matinée et au delà des réflexions que
cela a suscité sur notre métier, le plaisir était bien présent, me semble t-il…
Caroline
Germain, art-thérapeute et animatrice du GR2 : Co-vision et analyse des pratiques en
Art-thérapie.
Contact : asso.arat@gmail.com