mardi 16 février 2021

Réflexions sur le Surmoi

 Aujourd'hui, on découvre que les soixante-huitards sont des incestueux, des violeurs et des pédophiles.

A cette injonction : "il est interdit d'interdire", ils ont répondu par une confusion entre tout est permis et tout est possible (ce qui me parait être d'ordre narcissique). L'idée que les interdits et les tabous étaient levés laissent la porte ouverte à la jouissance et à la domination des pulsions. La loi du père devient obsolète, le Surmoi totalement proscrit est remplacé par une sexualité débridée sans morale.

S'engouffrent dans cette brèche Cohn-Bendit, Matzneff, Olivier Duhamel et tant d'autres que l'on découvre aujourd'hui avec effarement mais qui étaient tolérés et protégés par l'establishment. La perversion ainsi tolérée, beaucoup de victimes sont tombées sous la coupe de ces personnages.

J'observe aussi une totale disparition du Surmoi dans les banlieues, dans l'Education Nationale, dans la rue...Agressions, violences, délinquances se multiplient. Tuer, n'est plus un tabou.

Autre paradoxe, lors de mes cours sur l'art-thérapie, dès que j'aborde la forclusion du Nom du Père, le Surmoi, il y a toujours une féministe de service pour me couper la parole et me dire "Je ne suis pas d'accord, je ne peux pas vous laisser dire ça".

Je me suis interrogé sur le pourquoi du comment et j'ai réalisé que chaque fois que je parle du père on me rétorque domination de l'homme sur la femme. Ce qui était bon à votre époque ne l'est plus aujourd'hui. Freud, n'a plus la cote ! Un clivage homme-femme qui est surtout dommageable pour les enfants.

Ce qui m'a tenu tout au long de ma vie, le transfert et le Surmoi, sont mis à mal par un mouvement antipsychanalytique qui clame que la femme est mise au banc des accusés dans l'approche de la psychose et de l'autisme.

Je crains énormément pour les petits enfants avec des parents sans repères, sans règles et sans interdits (voir les émissions de Super Nanny à la télévision).

Le Malaise dans la civilisation est plus que jamais palpable !

Jean-Louis Aguilar-Anton / Art'blogueur