Le projet de loi de la ministre de la Santé Maggie de Block pour l’encadrement de la pratique de la psychothérapie a été voté et adopté par la commission de la Chambre en juin. À partir du 1er septembre 2016, le statut ainsi que la dénomination de la profession vont changer, le titre de psychothérapeute va disparaître. Les séances de psychothérapie ne seront dorénavant pratiquées que par les médecins, psychologues cliniciens et orthopédagogues.
Ce qui n’a pas enchanté bon nombre de professionnels, avec plus de 250 signataires regroupés autour d’une lettre ouverte demandant une suspension du vote envoyée au Premier ministre Charles Michel. Diverses associations professionnelles, représentants des hautes écoles, étudiants, et les députées d’opposition Laurette Onkelinx (PS), Karin Jiroflée (sp.a) et Muriel Gerkens (Ecolo-Groen) ont fait part de leur désaccord et inquiétudes, notamment sur la volonté de Mme De Block de « considérer la psychothérapie comme un acte médical ». Plusieurs points ont été mis en avant dans cette lettre d’information, particulièrement les conséquences que ce projet de loi aura sur les professionnels, mais également sur les patients.
Encore une fois, la réglementation du titre de psychothérapeute est sujette à controverse, en France et au Québec les réformes de cette profession ont également fait débat et ont soulevé les mêmes inquiétudes. Alors que ces lois ont pour but de supprimer les dérives de la pratique de la psychothérapie, elles finissent par réduire la qualité des soins au lieu de l’améliorer.
Un des points dénoncés par les opposants, notamment Francis Martens, président de l’APPPsy, est que l’on fait prévaloir le savoir universitaire sur le savoir-faire et le savoir-être : « Je préfère un psychothérapeute bien formé à un psychologue surdiplômé, mais non formé. »
Et selon le syndicat socialiste, « le projet de loi menace également l’emploi dans la mesure où il mettra en difficulté les praticiens de différentes structures, dont les centres de planning familial, qui ne seront plus autorisés à exercer leur métier ».
Des inquiétudes et des interrogations qui se cumulent, la formation des professionnels de la psychothérapie est également remise en cause. La lettre dénonce la suppression d’une formation qui ne peut être transmise que par des professionnels compétents et expérimentés dans le domaine et non par un professionnel médecin généraliste, par exemple, « qui n’a qu’à peu près 150 heures de psychologie sur son cursus ». « Les généralistes ont beaucoup de place dans le domaine de la santé mentale, mais n’ont quand même pas des compétences de personnes qui sont formées en psychologie ou en psychiatrie », selon Brigitte Dohmen, psychologue et psychothérapeute (dans l’émission de radio d’Antoine Peret sur Bel RTL). Contrairement à un psychologue clinicien qui, lui, fait 5 années d’études, sans compter le complément de formation et de supervision s’il souhaite compléter sa formation de base avec des méthodes complémentaires (hypnose, EMDR, TCC…). Ce qui n’est pas équitable !
Autre grand point, la suppression de diverses approches au profit exclusif d’un courant comportementaliste ou d’un panachage superficiel de différentes approches. Les signataires font part des bienfaits de la diversification des courants psychothérapeutiques, permettant « un ajustement, le plus adéquat et le plus personnalisé ». Ce qui fera dorénavant défaut aux patients.
http://www.mon-psychotherapeute.com/belgique-la-reglementation-de-la-psychotherapie-evolue/
Ce qui n’a pas enchanté bon nombre de professionnels, avec plus de 250 signataires regroupés autour d’une lettre ouverte demandant une suspension du vote envoyée au Premier ministre Charles Michel. Diverses associations professionnelles, représentants des hautes écoles, étudiants, et les députées d’opposition Laurette Onkelinx (PS), Karin Jiroflée (sp.a) et Muriel Gerkens (Ecolo-Groen) ont fait part de leur désaccord et inquiétudes, notamment sur la volonté de Mme De Block de « considérer la psychothérapie comme un acte médical ». Plusieurs points ont été mis en avant dans cette lettre d’information, particulièrement les conséquences que ce projet de loi aura sur les professionnels, mais également sur les patients.
Encore une fois, la réglementation du titre de psychothérapeute est sujette à controverse, en France et au Québec les réformes de cette profession ont également fait débat et ont soulevé les mêmes inquiétudes. Alors que ces lois ont pour but de supprimer les dérives de la pratique de la psychothérapie, elles finissent par réduire la qualité des soins au lieu de l’améliorer.
Un des points dénoncés par les opposants, notamment Francis Martens, président de l’APPPsy, est que l’on fait prévaloir le savoir universitaire sur le savoir-faire et le savoir-être : « Je préfère un psychothérapeute bien formé à un psychologue surdiplômé, mais non formé. »
Et selon le syndicat socialiste, « le projet de loi menace également l’emploi dans la mesure où il mettra en difficulté les praticiens de différentes structures, dont les centres de planning familial, qui ne seront plus autorisés à exercer leur métier ».
Des inquiétudes et des interrogations qui se cumulent, la formation des professionnels de la psychothérapie est également remise en cause. La lettre dénonce la suppression d’une formation qui ne peut être transmise que par des professionnels compétents et expérimentés dans le domaine et non par un professionnel médecin généraliste, par exemple, « qui n’a qu’à peu près 150 heures de psychologie sur son cursus ». « Les généralistes ont beaucoup de place dans le domaine de la santé mentale, mais n’ont quand même pas des compétences de personnes qui sont formées en psychologie ou en psychiatrie », selon Brigitte Dohmen, psychologue et psychothérapeute (dans l’émission de radio d’Antoine Peret sur Bel RTL). Contrairement à un psychologue clinicien qui, lui, fait 5 années d’études, sans compter le complément de formation et de supervision s’il souhaite compléter sa formation de base avec des méthodes complémentaires (hypnose, EMDR, TCC…). Ce qui n’est pas équitable !
Autre grand point, la suppression de diverses approches au profit exclusif d’un courant comportementaliste ou d’un panachage superficiel de différentes approches. Les signataires font part des bienfaits de la diversification des courants psychothérapeutiques, permettant « un ajustement, le plus adéquat et le plus personnalisé ». Ce qui fera dorénavant défaut aux patients.
http://www.mon-psychotherapeute.com/belgique-la-reglementation-de-la-psychotherapie-evolue/