EXPOSITION à l'ATELIER 13 du mardi 2 au lundi 29 sept 2014
Atelier-Galerie Annie KIEFFER
13, rue de la Citadelle-34500 Béziers
« Je suis accueillie pour quatre semaines par Ann Kieffer, artiste, qui
ouvre son espace à d’autres artistes … Son atelier-galerie se déploie sur deux
espaces que j’ai souhaité investir en faisant le choix, difficile, de réunir
une quarantaine de toiles couvrant une dizaine d’années de production.
Atelier-Galerie Annie KIEFFER
13, rue de la Citadelle-34500 Béziers
Horaires : 10h-19h.
Tél : 04 30 72 52 70-06 25 94 96 70
Nous pouvons donc y voir des toiles, certaines qui épuisent
des séries, des peintures sur papier, de grands, moyens et petits formats. Toutes
correspondent à des saisons de
création.
Après une série d’expositions ce printemps, j’ai aimé me poser un peu à Béziers, dans ses rues piétonnes …
Après une série d’expositions ce printemps, j’ai aimé me poser un peu à Béziers, dans ses rues piétonnes …
En façade, l’accrochage se tient par quelques peintures qui
racontent une période très dense où j’ai revisité certaines des toiles de F.
Kahlo. Il m’est très difficile d’en reparler aujourd’hui, cette démarche peut
être aussi mal comprise … Qu’importe, j’ai été comme visitée par son œuvre, c’est assez étrange à expliquer. J’ai donc
eu besoin de produire des objets qui revisitent quelques-unes de ses toiles
principales : La Colonne Brisée,
Ce que je vis dans l’eau, en plusieurs versions, puis ses Autoportraits, déclinés, que j’ai nommés
« Variations émotionnelles autour du
visage de F. »
Certes, les mots de visite
et de visitation restent
singuliers mais sont porteurs sûrement de ce Mystère entier que demeure la
création et de son point d’énigme ou de son point de disparition.
A l’intérieur, j’ai souhaité marquer le premier espace d’un
mélange, frontal, d’œuvres de 2004 et d’autres de 2014, donc très récentes.
Toutes parlent du corps, certaines s’appuient sur une période où je dessinais
en plein air (« Les Corps-Paysages ») lors des étés solaires que je
ne cesse de convoquer … Et pas loin, des corps flous, comme traversés ou
radiographiés, de face et de dos où j’essaie de recevoir une impression-inscription
visuelle, très globale, de ces corps que nous portons tous et chacun. Les
titres d’ailleurs parlent d’eux-mêmes : Essai de corps, Corps flous
de face, Homme de face, Corps-Paysages, L’Ibiza de Joaquim Gomis (le cil et l’anse), Histoire d’eaux.
Deux parlent de l’intensité de la joie : Soyons les plus…beaux et trois autres introduisent le deuxième
espace : La Table des Négociations,
période beaucoup plus sombre (2010/2011), plus violente dans l’approche
physique de la toile (coupures, fragmentations, sutures, couleurs plutôt vives
et sombres pour des contrastes qui polarisent le regard).
Là évidemment je n’ai plus grand-chose à dire, la guerre se
conjugue avec la toxicité du drame de Fukushima, des hommes qui marchent sur
des surfaces hostiles, s’obstinant à chercher, en cordée, des chemins
perdus.
D'autres les retrouvent et je termine avec eux … J’observe la population qui marche dans les grandes villes, là c’est Barcelone … Et c’est vraiment jubilatoire d’observer des gens qui marchent sur un pont, une avenue, sur une place, à deux, à trois, à quatre, jusqu'aux groupes de japonais qui se photographient devant leur bus. La vie, toujours si prometteuse… »
D'autres les retrouvent et je termine avec eux … J’observe la population qui marche dans les grandes villes, là c’est Barcelone … Et c’est vraiment jubilatoire d’observer des gens qui marchent sur un pont, une avenue, sur une place, à deux, à trois, à quatre, jusqu'aux groupes de japonais qui se photographient devant leur bus. La vie, toujours si prometteuse… »
Propos recueillis par Jean-Louis Aguilar / Art-blogueur.
"Le secret de l'exposition rejoint le secret des spectateurs, à chacun son secret...", nous dit Geneviève Dindart.
Geneviève Dindart est une écorchée vive, elle capte la souffrance humaine issue des catastrophes et des guerres (Syrie,Irak, Ukraine...). Le démembrement des corps vient en point d'orgue à cette série pour finir avec la reconstruction du corps de Frida Kahlo.
Son corps à corps avec la matière n'est pas sans dommages, en émane des blessures, des réparations, des cicatrices qui donne puissance et sensibilité à son œuvre.
Son travail autour du corps nous parle de l'espérance et de la joie retrouvée.
Le vernissage a eu lieu le vendredi 12 septembre en présence de l'artiste.
Mis en ligne avec l'aimable autorisation de Geneviève DINDART.