samedi 14 juin 2014 à Montpellier.
1ère réunion du groupe animé par Caroline Germain.
Premier contact ce samedi 14 juin dernier, avec un groupe
restreint d’art-thérapeutes, dans un désir commun, celui de pouvoir échanger
sur notre métier, que ce soit au niveau clinique ou théorique, mais également
au niveau de nos conditions formelles de travail, en institution ou en libéral.
Cette première rencontre a été pour le moins
brouillonne : nous avons en effet directement évoqué le statut de l’objet
créé en art-thérapie, sujet on ne peut plus touffu et sujet à controverses,
avant même de nous être concrètement présentées.
Cet objet médian lors de la séance art-thérapeutique, nous
voyons combien c’est lui qui est le vecteur premier de la relation ; il en
a donc été de même pour nous !
Ce qui nous a permis rapidement de comparer des pratiques et
des processus thérapeutiques différents pour chacune d’entre nous.
Cela nous a paru constituer plus une richesse qu’un frein,
même si cela nous demande de nombreux éclaircissements sur notre pratique. Cela
nous permet en effet de mettre en mots les différents processus à l’œuvre
durant les séances.
Nous avons abordé longuement la question du
dispositif : proposons-nous des consignes, proposons-nous du matériel et
des matériaux, sans consigne, pourquoi, et pour qui ?
Le transfert a été également brièvement évoqué, nous avons
encore comparé les différentes manières d’aborder un processus
thérapeutique : que fait-on du transfert, depuis quelle théorie ?
Caroline a ensuite évoqué le cas d’une patiente qu’elle
reçoit régulièrement en cabinet.
Cette personne s’est dévêtue durant un dispositif
créatif, ce qui était très surprenant, et nous avons tenté de répondre à la
question de la position de l’art-thérapeute face à ce type de comportement.
Faut-il intervenir et pourquoi ? Faut-il attendre une autre séance pour
évoquer le cadre ? Après nous être questionnées sur les réponses à donner
dans ce genre de situation, nous n’avons pas souhaité répondre de façon
péremptoire, mais nous avons reprécisé l’importance de donner un cadre, de
laisser le patient expérimenter ce cadre et de laisser le thérapeute effectuer
un choix qui ne soit pas dicté par le dogme théorique mais plutôt par le
discernement et la cohérence pour le soin du patient.
Nous avons ensuite défini la régularité des séances de
co-vision, ainsi que leur cadre ;
Nous avons défini une séance tous les deux mois lors du
dimanche, sur une plage horaire allant de 10h00 à 17h00.
10h00 : proposition d’un dispositif suivi d’un temps de
parole.
12h00 : repas tiré du sac, temps de réflexion.
Après-midi : Tour de parole pour évoquer ce qui
préoccupe actuellement chaque art-thérapeute.
Propositions de démarches communes : réunions
d’information, portes ouvertes, regrouper des savoirs…
Prochain rendez-vous le dimanche 7 septembre.
Rédaction du compte-rendu : Bénédicte Carrière.