dimanche 23 mars 2014

Groupes de Recherche ARAT

Les Groupes de Recherche vont se mettre doucement en place durant l'année 2014.


Groupe 1 : Théorie et clinique en art-thérapie et médiations thérapeutiques
Animé par  Gaëlle Van Ham / Psychologue clinicienne et Art-thérapeute
Il est composé de 8 personnes et fonctionne en groupe fermé pour l'année 2014.
Nous allons travailler sur le "Manuel des médiations thérapeutiques" de
Anne Brun, Bernard Chouvier, René Roussillon aux Editions Dunod.

  Groupe 2 : Co-vision en art-thérapie
Animé par Caroline Germain / Artiste et Art-thérapeute
A ce jour 4 inscrits, il est destiné aux art-thérapeutes en activité désireux de travailler sur l'analyse des pratiques.
Contact : caroline.germain@art-therapie.pro

  Groupe 3 : Médiation corporelle et techniques de méditation.
En préparation, avec Véronique Esquerre et Bénédicte Carrière / Art-thérapeutes

Pour vous inscrire dans les groupes de Recherche, il faut obligatoirement être adhérent à l'ARAT.


Nous allons mettre prochainement en place un Comité Scientifique et de Recherche ARAT qui sera en lien avec les Groupes de Recherche pour baliser les axes de recherche de notre association. D'autres groupes vont voir le jour dans les prochains mois.

La première réunion aura lieu lors du Bureau élargi ouvert à tous les adhérents, le samedi 31 mai 2014  (15h) à la MVA de Béziers.


Contact : asso.arat@gmail.com 
Jean-Louis Aguilar / Président de l'ARAT

mercredi 19 mars 2014

Compte-rendu de l'Assemblée Générale de l'ARAT

Le samedi 8 mars 2014, s'est tenue l'AG de l'Association de Recherche en Art et Thérapie à la MVA de Béziers.

1.    Discours du Président :
Le bilan de l’année écoulée est très satisfaisant.
Le 1e février 2013 a eu lieu notre premier Colloque « Pratiques d’art-thérapie en Santé Mentale », il a réuni 110 participants.
Puis nous avons élaboré un « Questionnaire sur le positionnement professionnel des art-thérapeutes », riche en enseignement sur ce qu’on appelle le métier d’art-thérapeute !
Le point d’orgue de cette « enquête »  a été d’envoyer une délégation de l’ARAT à la Table ronde de la FFAT le 14/09/13, ou nous avons pris conscience du microcosme de l’art-thérapie française !
Enfin, le 31 janvier 2014, s’est tenue la deuxième Conférence : Art & Folie, qui a réuni 90 participants.
L’association ARAT est reconnue en France et à l’étranger !

2.  Le nouveau Bureau ARAT pour l'année 2014 :
Président : J-L Aguilar / IDE et Art-thérapeute, peintre, photographe.
Secrétaire : Geneviève Dindart / Artiste, Art-thérapeute, Formatrice, Psychanalyste.
Secrétaire-Adjointe : Gaëlle Van Ham, Psychologue clinicienne et Art-thérapeute.
Trésorier : Caroline Germain / Artiste et Art-thérapeute.
Trésorier-Adjointe : Lysiane Perron / ISP et Art-thérapeute, Psychothérapeute ARS.

3.    Le point sur les « Groupe de Recherche ARAT » :
Groupe 1 : Théorie et clinique en art-thérapie et médiations thérapeutiques
Animé par  Gaëlle Van Ham
Il est composé de 8 personnes et fonctionne en groupe fermé.
Groupe 2 : Co-vision en art-thérapie
Animé par Caroline Germain
A ce jour 4 inscrits, il est destiné aux art-thérapeutes en activité.
Groupe 3 : Médiation corporelle et techniques de méditation.
En préparation.
Les Groupes de Recherche ARAT sont réservés aux adhérents.

4.     Projets concernant les Rencontres de l’ARAT :
2014 : Rencontre avec l’artiste Geneviève Dindart à l’Atelier 13 à Béziers
22 et 23 janvier 2015 : Colloque2 « Psychothérapies, Art-thérapies…et bien d’autres Choses ? » en construction.
Janvier 2016 « Diagonale Sud de l’art-thérapie » en préparation.

5.    Le réseau ARAT :
Il est issu du travail en psychiatrie, et de l’habitude que nous avons de travailler en réseau à l’Hôpital.
Ce réseau se constitue tout naturellement par des liens institutionnels, mais aussi  avec les adhérents et les sympathisants.

6.    Blogarat :
Ce blog est lu dans le monde entier.
Aujourd’hui, plus de 17 000 pages ont été consultées.
Implication dans les réseaux sociaux Google+ et Facebook.

7.    Les associations partenaires :
Association PsyCause du Dr Bossuat
Association CEPATE de Bernadette Antonio
Association Psy d’Ici et d’Ailleurs de Brigitte Manivel,
Pour des raisons de santé, Mme Manivel m’a informé qu’elle abandonne le projet de son association et du même coup notre partenariat est caduc.

Prochain Bureau élargi à tous les adhérents le 31 mai 2014 (15h) à la MVA de Béziers.
Avec l’idée de créer un « Comité Scientifique ARAT» en lien avec les « Groupes de Recherche ARAT », pour définir  et baliser les champs de recherches de l’ARAT.


    Clôture de la réunion autour d’un verre rafraîchissant avec encore un
    débat autour du statut de l’art-thérapeute… cela n’en finit pas !


Pour plus d'informations contacter : asso.arat@gmail.com
Jean-Louis Aguilar / Président de l'Arat

mardi 11 mars 2014

Formation Arno STERN

par Karine Hébert, étudiante en art-thérapie et Arno Stern.

                                     Karine Hébert avec Arno STERN

Je voulais vous parler de la formation du "servant de Peindre" que j'ai suivi avec Arno Stern, l' homme qui a découvert la Formulation. Né en Allemagne qu'il a quitté dès l'avènement du nazisme et après des années d'exode et de clandestinité en France, il a été interné dans des camps de travail en Suisse. À son retour en France, Arno Stern à travaillé avec des orphelins de guerre dont les parents ont été déportés. Conscients de la préciosité de la vie, ils se mirent sans complexe aucun, tant leurs soifs de vivant étaient viscérales, à peindre de façon organique ce qui est, d'après ses recherches, un besoin naturel archaïque venant de notre mémoire cellulaire. Chacun d'entre nous, des quatre coins du monde, de n'importe quelle culture et/ou milieu social, donnerai trace répondant à un irrépressible besoin. Pour que ces traces suivent leurs chemins, il est à respecter leurs émissions, ne pas entrer dans un quelconque jugement, ni affectif, ni compétitif, Bref: il faut laisser libre l'enfant, ce qui lui est permis dans le "CLOSLIEU". Pour ce faire, pas de fenêtre, pas de regards inquisiteurs, les parents aimés n'ont pas de droits sur les tableaux de sa progéniture, si ce n'est de les voir une fois par an sous l' acceptation de leur enfant mais sans sa présence; tout ceci aboutit à un espace sécure ou l'enfant peut transcrire tout ce qui lui fait plaisir, des mondes qu'il explore à ses plus intimes préoccupations. Pas de limite à son tracé: la feuille est trop petite? Pas de problème, on en rajoute une à la première, une couleur lui fait plaisir ? On tente sur le bout des doigts le mélange pour y accéder. L'enfant peut y devenir magicien, châtelain ou princesse, bref: Inventer son monde, concrétiser ses histoires afin que petit à petit, grâce à ses traces, il affirme ce qu' il deviendra dans sa future vie.
Que sont ces traces, me demandez vous ? Elles sont toutes universelles et répondent toutes à un code qui évolue au fur et à mesure de l' évolution de l'enfant ce qui est prévisible pour chacun d'entre eux, Arno Stern le sait: il en a fait le vecteur de sa vie.
Je ne vous montrerai pas de photos d'œuvres d'enfants, ni ne vous donnerai d'exemples de ces tracés,  dont le concept est appelé par Arno Stern la "Formulation" et exprimable seulement dans les conditions du CLOSLIEU, mais lui y répond par ses recherches et nous les transmet. Je ne vous dirai pas non plus comment devenir un bon Servant du Jeu de peindre, ce qui dépend d'une compétence qui s' acquiert.
Mais je peux vous dire que cette formation m'a fait me questionner sur un concept fondamental Lacanien: La Formulation répondant à des répétitions de traces qui se reproduisent évolutivement dans un lieu de quiétude, ne serait-elle pas la re-mémoration des "Objets petits à", ce Paradis perdu à la naissance ?...

                                  La table-palette créée par Arno STERN

> Institut de Recherche en Sémiologie de l'Expression ARNO STERN
   61 Rue Falguière 75015 Paris
  Tel : 01 45 48 75 55         
  arnostern@arnostern.com

Mis en ligne avec l'aimable autorisation de Karine Hébert et d'Arno Stern.

dimanche 9 mars 2014

Arrêt sur visage par Guy Lafargue

C'est l'histoire d'une femme vouée à un sang imprévu qui avait su garder le
recul de la main devant l'anneau fœtal et qui vendait de la greffe psychique aux dépravés du regard. Elle était en instance de divorce d'avec le cortex conjugal. En hiver, elle vivait avec une vingtaine d’ouvriers à l'affût devant ses seins qui lui procuraient le chauffage central avec leur briquet. Elle qui rêvait de jouer son 
rôle sphérique pour l'enfant dont la bouche est habitée d'un unique cri d'amour, 
elle devait se contenter de le maintenir injecté et vivant en amont de ses 
cheveux. Cela constituait son principal argument de beauté. 
Elle lisait l'avenir dans des verres ébréchés  l'œdème vidait paisiblement 
ses eaux musculaires, dans des récipients transparents gorgés de lettres 
hautement alphabétiques, dans de vrais verres de correspondances amputés 
de leur liquide explicatif. Elle portait toujours ses attaques nuptiales à la partie 
noire des yeux, On trouvait toujours chez elle de vieux mômes 
incompétents en train de trafiquer des vulves de grand-mères avariées 
mordues par des ovules bizarres.
On y rencontrait quelques fois des gens d'armes qui conduisaient des luttes de myopes, enfoncés dans la flore microbienne de l'amour, inspectant avec 
précaution les traces de sperme dans les caniveaux pour remonter jusqu'à 
la source veuve. On croisait des cadres supérieurs et des psychiatres 
emboutis qui se dandinaient en tenant leur pénis recourbé dont le prépuce 
fatigué goulinait entre leurs doigts moisis.C'était une attitude 
ordinaire que l'on trouve fréquemment chez les élèves chroniques que ce désir 
palpable de maculer le mur des lamentations de leur chairs usagées.
Pour accélérer le rendement des ovaires, le juge lui avait dit : 
« Votre grief a l'air d'une déperdition
et il lui avait fait une offre publique d’achat de ces lettres dont la lecture révélait 
le désir évident de percevoir les intérêts du vice indexés sur le cours du diabète.
Avant de répondre, la jeune femme tînt absolument à extraire de ses 
veines ouvertes les embryons de ses cauchemars. 
Dans son existence sans fièvre. 
Et un peu trop nuptiale pour être honnête, jouer à la femelle devant le père 
aveugle était le moins qu'elle puisse exhiber au procureur d'oreilles. 
Toute erreur désirée pollue l'ensemble des sources. 
Quant au jeune homme gavé de neuroleptiques, pauvre mule castrée de 
ses seins, il restait accroupi sous les fesses nues de la jeune femme, 
le visage maculé des fines pulsions fœcales extraites à mains nues. 
Pour finir, il se dissout dans les décombres de ses écoulements organiques. 

Guy Lafargue
Extrait de : “
Sur un lit d’ovaires frais”

Psychologue clinicien diplômé de l'Institut des Sciences Humaines Appliquées de l'Université de Psychologie de Bordeaux (1967).
Docteur en Sciences de l'éducation, mention psycho-sociologie clinique.
Psycho-thérapeute certifié par la Fédération Française et Européenne de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P).
Créateur et Directeur des Ateliers de l'ART CRU, Centre de Formation à la conduite d'Ateliers d'Expression Créatrice Analytiques/Ateliers d'ART CRU.
Directeur du Musée de l'ART CRU.

Mis en ligne avec l'aimable autorisation de Guy Lafargue.