lundi 31 décembre 2018

La transmission en art-thérapie est-elle encore possible ?

13e RENCONTRES DE L’ARAT

Samedi 23 mars 2019 
Maison de la Vie Associative de Béziers

L’Association de Recherche en Art et Thérapie

Vous propose le Colloque4 :

La transmission en art-thérapie est-elle encore possible ?


Argument : 

Nous arrivons à la croisée des chemins !
Une génération (environ 40 ans) sépare les pionniers de l’art-thérapie du XXe siècle de la nouvelle génération d’art-thérapeutes du XXIe siècle.

Comment la transition et la transmission sont-t-elles possible, alors qu’il y a une génération absente entre les deux générations dont nous venons de parler ?

Comment les « vieilles branches de l’art-thérapie » ont-elles préparé le passage de témoin aux « jeunes pousses de l’art-thérapie » ?

Comment l’art-thérapie peut-elle s’enraciner dans le soin, la clinique, la recherche et l’évaluation qui lui permettront de s’intégrer à part entière dans l’équipe médicale et paramédicale ?

Comment l’art-thérapie peut-elle échapper à la marchandisation dont elle fait l’objet dans notre société de consommation ?
Avec comme corollaire le danger que nous fait courir le commerce de l’art-thérapie, le tout thérapeutique et que tout un chacun se déclare thérapeute !

Beaucoup de questions qui seront posées aux différents intervenants.
Un questionnement « vital », nous semble-t-il pour la survie de l’art-thérapie en France.

Jean-Louis Aguilar  / Art-thérapeute et Président de l’ARAT


PROGRAMME :

9h-  Accueil et inscriptions

9h45 Discours d’ouverture des 13e Rencontres de l’ARAT  par M. Jean-Louis Aguilar / Président de l’ARAT

Modérateur : Jean-Louis Aguilar / Art-thérapeute

10h  Back in 1863  
A quoi servirait de se lamenter sur les difficultés de la transmission en art-thérapie, si on les décontextualise  de l’exemple, de l’expérience de celles de l’enseignement de l’art, dont elle n’est qu’une branche ?
150 ans en arrière, le décret de réforme de l’Ecole des Beaux-Arts de 1863, créait un schisme définitif dans l’enseignement de l’art, ne le limitant plus à l’académisme, mais voulant y introduire la notion d’originalité, incompatibles.
Mais dès cette époque, l’originalité elle-même, notion ambigüe, était bien analysée comme d’un coté le pouvoir d’invention inné, et de l’autre la recherche d’innovation pour alimenter la demande du marché de l’art, très compétitif. Ainsi naquit le double circuit, formation classique à la technique solide, et formations indépendantes mais dont les ambiguïtés et la survie économique distillaient encore un saupoudrage de la technique auprès de candidats incertains.
Finalement échecs de toutes ces expériences, en particulier des ateliers ouverts par des grands maîtres (Matisse, Bourdelle, Bauhaus, Beuys…) confrontés à la même incompatibilité.
Il suffit de transposer dans notre époque. Soin classique, ou bien-être, coaching, happy. Marché de la formation, lui-même en écho à ce qui se passe dans le monde de l’art contemporain.
Certes on peut proposer de l’art-thérapie, mais quel est le niveau des différentes demandes, et comment l’élever ?

Dr François Granier
Président d’honneur SFPE-AT
CHU Toulouse

11h Transm’être
Le Carrefour des Expressions est une unité de thérapie médiatisée intersectorielle existant depuis 20 ans dans un hôpital psychiatrique.
La transmission s’y décline sous différents versants  que nous allons aborder en les illustrant avec des extraits vidéos.
Depuis sa création, bien que les soignants.es.  se soient succédés.es., l’esprit du carrefour des expressions est toujours présent.
La transmission existe aussi entre soignantes et intervenants artistiques, certains profitant de l’expérience des autres pour s’aventurer dans des domaines qu’ils ne connaissaient pas encore.
Dans la pratique des ateliers, l’équipe s’attache à transmettre un partage des connaissances en lien avec le média utilisé, et aussi, par la création d’expériences interactives, le dépassement et l’apaisement des souffrances psychiques.
Grâce aux représentations en public, aux expos, aux concerts, nous proposons un partage de ces expériences, créant du lien social porteur d’une transformation des regards.

Docteur Michèle BAREIL-GUERIN, psychiatre, médecin fondatrice du Carrefour des expressions.
Médecin chef de secteur 
Céline BASSIGNANI BAPTISTE et Dominique RIBOULET, infirmières arthérapeutes  à Carrefour des Expressions

12h-14h Déjeuner

14h  ZAOUM !
Au milieu des 80’, le Dr Aubin embauche deux artistes muralistes pour réaliser, avec les patients psychotiques, une fresque sur le mur de l’hôpital. S’ensuit l’ouverture de l’Atelier, lieu de pratiques plasticiennes avec une artiste, Me Landivier, et un infirmier, le Dr Aubin en garde la responsabilité. Son départ coïncide avec l’époque de la « rationalisation » et une réorientation en direction du soin. L’Atelier devient « groupe » - socio thérapie pour jeunes psychotiques impliquant plusieurs infirmiers – sans grand succès. S’en est suivi un retour modeste « à la pratique artistique » avec deux ateliers. Projet ? Fermeture annoncée. La « relance » de l’Atelier au début des 2000’ avec l’arrivée d’un psychiatre impliqué se matérialisera par l’ouverture d’un nouvel atelier (lecture/écriture), les artistes intervenants, la collection, l’intellectuel collectif, les expositions collectives. Après le refus de l’injonction « Tout ça à la benne », c’est la guerre plus la résistance opiniâtre. Dernier acte : la dilution occupationnelle douce. Reste l’Atelier d’écriture. Pour peu. Zaoum !

Dr Jean-Philippe Mangeon
Psychiatre, auteur
Marion Arnoux
Artiste intervenante en milieu psychiatrique
Scénographe - Plasticienne

15h Transmissions ou mises en jeu ?
Transmettre n’est-ce pas ressentir une obligation, d’ordre surmoïque, pour la passation de témoins, d’une génération à l’autre ? Mission que se donnent les ainés de porter témoignage de leurs pratiques et de leurs efforts de pensée. Mais est- ce attendu, demandé, souhaité, par leurs successeurs ? Cette formulation est peut-être trop dominée par un idéal du moi non dépourvu d’orgueil, qui peut être mal accepté, voire se bloquer dans un malentendu œdipien.
Mieux vaut d’inventer un praticable intergénérationnel. Mais ce jeu entre générations est –il possible ? Avons- nous encore le goût d’être ensemble, d’échanger nos expériences, de nous risquer à un effort de pensée ? Ou bien faut- il nous soumettre, et encourager nos successeurs à être les exécutants bienheureux  (servitude volontaire ?) des algorithmes ?
A partir de mon expérience j’insisterai sur l’importance pour les pratiques d’expression et d’art-thérapie de formations impliquant  la personne  par des mises en situations expérientielles suivie d’élaborations collectives. Le contraire de l’application algorithmique de protocoles.

Jean Broustra 
Ancien chef de clinique Bordeaux 2  Psychiatre honoraire des hôpitaux
Ancien président des ateliers de l’Art cru et de Asphodèle-les ateliers du pré
Président du groupe Bordelais de psychanalyse  Trait pour trait.
                         
16h  L'art-thérapie a-t-elle un avenir autre que commercial en France ?
Comment pouvons-nous mettre en place une véritable pratique de soin avec ce que l’on nomme aujourd’hui art-thérapie ?

Jean-louis Aguilar / Art-thérapeute

17h- Discours de clôture par M.Jean-Louis Aguilar / Président de l’ARAT

Lieu : MVA Béziers entrée rue Jeanne Jugan

Contacts: Jean-Louis AGUILAR asso.arat@gmail.com
                                                     http://blogarat.blogspot.com

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AFTER ARAT TOUCH


19h - Apéritif ARAT 
Regroupement au Café « Le Cristal », à l’angle des Allées Paul Riquet et de la place de la Citadelle à Béziers.

20h Dîner ARAT
Restaurant « Le Patio » rue Française
Le repas est à la charge du participant, le prix de 30€ (apéritif+repas+vins) est versé à l'inscription au colloque.

                                    Bulletin d’inscription :

Nom :

Prénom :

Profession :

Adresse ……………………………………………………………………….............................

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Tél. :

E-mail :

Inscription au Colloque : 50€*
*L’adhésion de 20€ à l’ARAT pour l’année 2019 est offerte.

Tarif adhérent : 30€

Soirée ARAT : repas  au restaurant 30€ (apéritif, repas et vins compris)

Inscription  au colloque + soirée  = 80€ ou 60€ pour les adhérents

CHÈQUE d'inscription : libellé à Association ARAT, à envoyer avant le 23/02/2019 à 

    M. Jean-Louis Aguilar   
 Association ARAT
 9, rue Julien Imbert
  34500 Béziers