mardi 17 mai 2016

Rassemblement Pour une Approche des Autismes Humaniste et Plurielle

à Monsieur François Hollande
 Président de la République Française


Monsieur le Président,
Vous allez intervenir prochainement sur la politique en faveur des personnes handicapées dans notre pays. Les 111 parents de personnes autistes signataires de cet appel voudraient, à cette occasion, attirer votre  sur le vivre ensemble, mis à mal depuis des années dans le monde de l’autisme par des lobbies qui entretiennent une véritable guerre de religion à l’encontre des parents et des professionnels qui ne partagent pas leurs certitudes infondées.
En l’état actuel des connaissances aucune imagerie médicale ou aucune analyse biologique ne permet de poser le diagnostic d’autisme. Les causes des différentes formes d’autismes demeurent, à ce jour, largement inconnues malgré toutes les recherches menées dans le monde entier. Du côté des accompagnements de ces personnes, la HAS (la Haute Autorité de Santé) a reconnu qu'aucune étude scientifique n'avait permis de valider une approche particulière.
Pourtant certains sont persuadés d’avoir trouvé la pierre philosophale, la méthode ABA, présentée très sérieusement par ses laudateurs comme une découverte aussi incontestable que la gravitation universelle de Newton.
Nous reconnaissons certes à tout parent le droit de choisir la méthode qui lui semble le mieux convenir à son enfant.
Nous reconnaissons également que l’ABA a développé quelques outils qui peuvent, dans certains cas, être repris utilement par toutes les approches. Mais, érigée en dogme excluant les apports de toutes les autres approches, elle a été appliquée à grands frais pendant des décennies en Amérique du Nord, sans que cela diminue le taux d’adultes autistes dépendants. En France, ses résultats décevants ont été mis en lumière dans une étude récente commandée par les pouvoirs publics : pour des coûts 2 à 4 fois supérieurs à ceux pratiqués dans des établissements traditionnels, les 28 centres expérimentaux ABA financés par l’Etat depuis des années n’ont pas de meilleurs résultats. Aujourd’hui, les autorités de santé britanniques et belges prônent une attitude beaucoup plus prudente, indiquant qu’aucune méthode ne peut revendiquer de niveau de preuve scientifique suffisant et qu’aucune ne s’applique de façon universelle à l’ensemble du spectre autistique dans sa diversité.
Vos services savent parfaitement tout cela. Nous les avons alertés à maintes reprises et nous ne comprenons pas pourquoi ils persistent dans l’erreur. Nous ne comprenons pas non plus pourquoi ils refusent obstinément à notre courant de pensée toute représentation dans les instances de concertation sur ces questions.
La vérité unique et obligatoire, de même que la science d’Etat, ne font pourtant pas partie des valeurs laïques et républicaines de notre pays !
Le Secrétariat d’Etat aux personnes handicapées entend à présent imposer, sous peine de graves sanctions financières, la seule et unique méthode ABA à tous les établissements, à tous les appels à projets et à toutes les formations. Certes, en caressant dans le sens du poil ceux qui font le plus de bruit, on détourne l’attention du problème principal que constitue le manque dramatique de places adaptées pour tous nos enfants, en particulier pour ceux, très nombreux, qui ont les plus grandes difficultés et qui ne peuvent pas s’insérer en milieu ordinaire.
Pourtant la majorité silencieuse des familles sait bien que, même s’il n’y a pas de méthode miracle, les enfants, adolescents et adultes autistes peuvent néanmoins s’apaiser et faire d’énormes progrès lorsqu’on met à leur disposition, au cas par cas, tout ce qui a été élaboré dans les différents champs de connaissance. Encore faut-il reconnaître que ce qui est bon et bien pour l’un à un moment donné ne l’est pas nécessairement pour l’autre et que tous ne peuvent pas emprunter le même chemin. C’est là le sens symbolique des chiffres « 1 », semblables mais différents, du nombre 111 de parents signataires de cet appel à la raison.
Nous vous appelons donc, Monsieur le Président, à faire en sorte que cessent ces dérives liberticides et que les libertés fondamentales soient respectées dans le monde de l’autisme : liberté de choix des familles dans leur diversité, liberté de pensée et d’expression, respect du pluralisme, respect de la singularité de tout être humain, handicapé ou pas.

Pour le pluralisme et la liberté de choix Appel de 111 parents de personnes autistes
Au Président de la République Française

Rassemblement 
Pour une Approche des Autismes Humaniste et Plurielle
Association régie par la loi de 1901
leRAAHP@gmail.com


samedi 14 mai 2016

L’Union européenne est une promesse trahie, selon le président du Parlement européen

Note du Saker Francophone

L'Europe «était une promesse faite tous les jours pour davantage d'emplois, de services de croissance», et des générations d'Européens ont consenti des sacrifices dans l'attente de cette promesse, au moins pour leurs enfants, a expliqué M. Shultz. Or, a-t-il ajouté, les dirigeants européens continuent à demander des sacrifices, moins de services, plus d'impôts, «pour quoi faire, pour sauver des banques».

Ainsi commence cet incroyable aveu, publié il y a déjà quelques jours, sur le fil d’actualité d’Orange et qui, malgré les fracassantes déclarations qui s’y trouvent, n’a pas été repris par les médias grand public. C’est pourquoi nous avons pris la décision de le republier ici.

Cet article nous montre que les dirigeants européens sont bien conscients de la situation précaire dans laquelle se trouve le projet européen, n’hésitent pas à le dire publiquement, que ces déclarations sont étouffées par la presse grand public, et que les politiciens européens semblent dépourvus de solutions face à ce constat.

Le 5 mai 2016 – Source Actu.Orange

L’Europe est une promesse qui n’a pas été tenue, vis-à-vis de générations contraintes à des sacrifices pour sauver des banques, a déploré jeudi à Rome le président du Parlement européen 

Martin Shulz, président du Parlement européen

«L’Europe est une promesse, mais une promesse qui n’a pas été tenue», a déclaré M. Shulz lors d’un débat sur l’avenir de l’Europe organisé à Rome, en présence du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, du président du Conseil européen Donald Tusk et du président du Conseil italien Matteo Renzi.

L’Europe «était une promesse faite tous les jours pour davantage d’emplois, de services, de croissance», et des générations d’Européens ont consenti des sacrifices dans l’attente de cette promesse, au moins pour leurs enfants, a expliqué M. Shultz.

Or, a-t-il ajouté, les dirigeants européens continuent à demander des sacrifices, moins de services, plus d’impôts, «pour quoi faire, pour sauver des banques».

Il y a dès lors «un sentiment d’injustice, ce n’est pas l’Europe qu’ils voulaient voir», a-t-il ajouté en réponse à une question sur la montée des populismes dans l’Union européenne.


A trop idéaliser l’Europe, à la considérer comme un projet d’Union avec un seul État, une seule nation est non seulement «complètement irréaliste», mais aussi dévastateur pour son avenir, a indiqué de son côté M. Tusk.

«Le rêve d’un seul État européen, d’une seule nation européenne, est une illusion. Nous devons accepter de vivre dans une Europe avec différentes monnaies, avec différentes forces politiques, et la pire chose est de prétendre de ne pas le savoir», a-t-il ajouté.

Le désaveu dont souffre le projet européen est aussi à mettre au compte des États, trop souvent coupables, selon ces dirigeants, de réflexes purement nationaux quand les défis sont globaux.

«Nous ne parlons pas de l’Europe de la bonne façon», a ainsi expliqué M. Juncker. Chaque réunion ministérielle européenne à Bruxelles donne lieu à des interprétations variées, «comme si nous avions eu 28 réunions différentes», a-t-il déploré.

Les dirigeants européens ne viennent pas à Bruxelles avec l’idée de défendre l’Europe. «Maintenant, ils viennent à Bruxelles et donnent une conférence de presse pour dire, j’ai défendu nos intérêts nationaux», a renchéri M. Shultz, regrettant les générations précédentes de leaders plus européens.

Attention, a toutefois mis en garde M. Tusk, les États ne doivent pas être les boucs émissaires. «A Bruxelles, l’opinion commune est que les problèmes viennent toujours des États membres», a-t-il expliqué. Dans la capitale de l’Europe, on a tendance à penser que «la vie serait beaucoup mieux sans les États membres», c’est une opinion dangereuse, a averti M. Tusk.

Mis en ligne par Wayan.
Le Saker Francophone
Le chaos du monde ne naît pas de l'âme des peuples, des races ou des religions, mais de l'insatiable appétit des puissants. Les humbles veillent.
http://lesakerfrancophone.fr/lunion-europeenne-est-une-promesse-trahie-selon-le-president-du-parlement-europeen

jeudi 12 mai 2016

DES PRATIQUES QUI FONT HONTE À LA PSYCHIATRIE FRANCAISE

La fédération Santé Mentale France a pris connaissance du rapport accablant d’Adeline Hazan, Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, rapport édité le 9 mars dernier et qui constate que « ... les préoccupations de sécurité infiltrent les pratiques psychiatriques, et que la crainte des fugues ou le sous-effectif des soignants conduisent à priver les patients de l’attention ou des marges de liberté qui devraient leur être accordées ». Au Journal Officiel du 16 mars 2016, en application d’une procédure d’urgence, la Contrôleure générale a publié des recommandations relatives au centre psychothérapique de l’Ain à Bourg-en-Bresse et dénonce notamment les « conditions de prise en charge portant des atteintes graves aux droits fondamentaux des personnes hospitalisées dans cet établissement ».

La fédération Santé Mentale France, mobilisée pour promouvoir une politique de santé mentale placée sous l’égide de l’éthique et du respect de la dignité humaine, ne peut donc accepter qu’une telle situation puisse exister au XXIème siècle. Elle constate que cette situation est emblématique d’une dégradation générale de la situation de la psychiatrie publique qu’elle n’a cessé de dénoncer et de combattre ces dernières années. Elle espère, malgré tout, que l’établissement de Bourg-en-Bresse soit bien le seul qui en soit arrivé à développer des pratiques aussi caricaturales.

Elle constate que ni les experts-visiteurs de la Haute Autorité de Santé, dont la dernière visite remonte à l’automne 2015, ni l’Agence Régionale de Santé, ni la Commission Départementale des Soins Psychiatriques, n’ont fait état de dérives aussi graves. Elle pose la question de leur rôle.

Santé Mentale France ne peut que faire le triste constat d’une dérive des procédures de certification : le centre psychothérapique de l’Ain, établissement de service public, avait été certifié par la Haute Autorité de Santé en janvier 2012 avec comme seule recommandation « La gestion de l’énergie » (sic !).

Si cet événement doit aussi interroger les professionnels sur leurs pratiques, notamment cliniques, elle rappelle une fois de plus que la protocolisation à outrance des établissements de santé, l’obsession de l’activité et de la DMS (durée moyenne de séjour) arrivent à galvauder l’idée même de qualité qui se réduit à une simple question de respect des procédures et aboutit à la déresponsabilisation des acteurs du soin. Cette priorité accordée à la formalisation s’est faite au détriment du patient et de la qualité attendue par les usagers qui exige le respect de la dignité d’autrui, un accueil réel de la souffrance psychique et une écoute des familles.

La psychiatrie n’est pas une discipline médicale ordinaire, tant elle touche à des questions essentielles sur ce qu’est l’homme.

La qualité des soins doit être - grâce à une politique de formation s’étayant sur des savoirs multiples, partagés - fondée sur des bases scientifiques solides et accompagnée de temps suffisants pour que les professionnels puissent penser leurs pratiques. Elle doit aussi être le fruit de leur investissement dans leur outil au service de ceux qui souffrent et sont stigmatisés du fait de cette souffrance.

C’est à ces seules conditions que l’on mettra fin à des pratiques qui font honte.

 http://croixmarine.com/actualite/des-pratiques-qui-font-honte-la-psychiatrie-franca/

Contacts presse : 
Jean-Luc BRIERE
Président
courriel : jean-luc.briere901@orange.fr
Tel : 06 70 85 28 29

Patrick ALARY
Président de la Commission scientifique
courriel : patrick.alary@orange.fr
Tel : 06 80 21 16 28

mercredi 11 mai 2016

Dans le monde du travail, le spectre de Taylor rôde encore

Par Roland Gori, Psychanalyste, professeur émérite de psychopathologie à l'université Aix-Marseille — 10 mai 2016 à 17:21

Alors que les débats sur la loi El Khomri à l’Assemblée nationale divisent la gauche, les principes du taylorisme régentent encore le monde du travail, malgré les promesses d’autonomie. Une organisation «scientifique» du travail qui veut en finir avec le collectif.

Frederick Winslow Taylor / Ingénieur

«Nous serions capables d’éteindre le soleil et les étoiles parce qu’ils ne versent pas de dividendes» (Keynes, 1933). Quatre-vingts ans après la victoire du Front populaire, l’organisation «scientifique» du travail (OST), promue par Taylor, règne encore. A l’époque du toyotisme, du benchmarking, de l’organisation horizontale, de la flexibilité et de la «culture du potentiel», on pourrait s’en étonner. Les innovations, en matière de management, ne sont que les métamorphoses d’une même volonté politique et sociale de toujours davantage «plier» l’homme aux nécessités des machines, des entreprises et des productivismes. Les changements, depuis Taylor, proviennent simplement des métamorphoses du système technicien de management, rendues nécessaires par l’extrême numérisation des données, la «virtualisation» des tâches, l’infiltration de l’informatique dans le tissu des «métiers». Mais les principes avancés par Taylor, organiser, contrôler, évaluer, demeurent plus que jamais opérationnels. Des nouvelles formes sociales des évaluations professionnelles aux groupements hospitaliers de territoires (GHT) en passant par le New Public Management, il s’agit toujours davantage d’en finir avec le travail d’équipe et l’éthique des métiers. L’OST pourchasse la «flânerie sous toutes ses formes (1)» permettant aux travailleurs de limiter leurs efforts «pour assurer une occupation suffisante à un plus grand nombre d’entre eux et pour supprimer les sans-travail (2)».Voilà donc la «science» promue «briseur» de solidarité de classe !

Il s’agit, à la suite de Taylor, d’étudier systématiquement les gestes requis pour un acte professionnel, de les décomposer, de les convertir en forces de travail, de les régler, ensuite, sur le modèle étalon du plus performant. Puis, grâce à la séparation entre décideurs et exécutants, il convient d’entraîner les travailleurs à se conformer précisément aux instructions écrites qui guident leurs gestes. La chose est connue. Ce qui l’est moins, c’est l’actualité sociale, l’impensé politique de ce mode d’organisation «scientifique» promu par Taylor : la croyance dans un déterminisme naturel des «lois» qui organisent le travail comme l’économie. Ces lois, inéluctables, occupent la place de la Providence, de Dieu ou de la Nature. Elles relèvent de la pure nécessité technique, à laquelle il convient de «civiliser» hier les ouvriers, aujourd’hui l’ensemble des professionnels.

Ce serait une erreur de croire que ce modèle d’OST ne concernerait que les seuls ouvriers, et que la réduction de cette catégorie sociale renverrait le projet politique de Taylor aux calendes grecques. Le système tayloriste, au nom de l’efficacité instrumentale et procédurale, s’est généralisé à l’ensemble des métiers. Il motive, en partie, le mouvement l’Appel des appels, initié début 2009 : psys, travailleurs sociaux, chercheurs, enseignants, magistrats, médecins, journalistes, acteurs de la culture, etc. s’insurgeaient, alors, face à la prolétarisation de leurs métiers. En 2009, comme en 1911, c’est le même mot d’ordre des décideurs : «Dans le passé, l’homme était tout, ce sera désormais le système (3).» On ne saurait mieux dire. Le taylorisme n’a pas disparu, il s’est infiltré partout jusqu’aux tâches les plus complexes qu’un humain puisse accomplir. Taylor l’annonçait très clairement : l’OST ne saurait concerner seulement «la manutention des gueuses de fonte», les travaux de maçonnerie, etc. Les travaux complexes sont plus encore concernés que les «tâches» simples, et le métier doit s’effacer devant «les lois scientifiques» et le contrôle d’«un homme plus habitué que lui à découvrir les lois, à les développer et chargé de lui apprendre à travailler conformément à ces lois (4).» Alors, dépassé Taylor lorsqu’il détermine un «outil type», qui serve d’étalon «jusqu’à ce qu’on en découvre un meilleur» ? A tous ceux qui diraient : «Vous vous trompez, aujourd’hui, c’est le client qui décide, non le chef !». Je rétorquerais que c’est exactement ce qu’annonce Taylor : face aux conflits d’intérêts qui opposent les employeurs et les travailleurs, un «troisième parti» surgira : «Le consommateur, [qui] se rendra compte des faits et insistera pour que justice soit faite pour tous (sic)», en veillant à ses propres intérêts, et en obligeant les uns, comme les autres, à renoncer à leur passion avaricieuse de demander des augmentations de dividendes et de salaires !

Dans cet univers, rationalisé et déshumanisé, d’autant plus schizophrénique aujourd’hui que le professionnel se dédouble, à la fois exécutant et «contrôleur», par le miracle des nouvelles technologies, le «dressage», selon le mot de la traduction française, s’accomplit parfaitement. Le «changement de mentalité et d’habitudes», auquel aspirait Taylor, œuvre de manière totalitaire dans nos sociétés. Les lois naturelles ne se discutent pas, ne se négocient pas, à l’inverse des lois sociales, elles s’imposent, sans même recourir au 49.3.

Le taylorisme est devenu le Grand Organisateur social, dont les politiques eux-mêmes ne sont plus que les fondés de pouvoir. Le projet politique du taylorisme, c’est, d’une manière ou d’une autre, l’individualisation des résultats et de leur évaluation, la pulvérisation - à tous les niveaux - du collectif. Le préfacier de l’édition française avoue naïvement cette volonté antirépublicaine du projet : la «science économique» en établissant des «lois inéluctables» heurte de front les Républiques ! Eh oui, les citoyens se dressent, debout, face à un système politique d’organisation du travail, dont l’individualisme forcené méconnaît la substance sociale de l’homme. Face à une rationalité purement utilitaire et instrumentale l’individu se montre inévitablement ingouvernable  (5). Madame El Khomri devrait s’en souvenir.

(1) Frederic Winslow Taylor, Principes d’organisation scientifique (1911), Paris, Dunod, 1927, p. 25. 

(2) Précision du préfacier de la traduction française de l’ouvrage, Henry Le Chatelier (p.3). On appréciera l’euphémisme «sans-travail» pour parler des chômeurs. Il est vrai que dans ce passage du texte Le Chatelier avoue l’ambition de la méthode de Taylor : prendre «le contre-pied des idées chères aujourd’hui aux syndicats ouvriers».

(3) Taylor, p. 20.

(4) Taylor, p. 83.

(5) Roland Gori, 2015, l’Individu ingouvernable, Paris, Les Liens qui libèrent (LLL).

http://www.liberation.fr/debats/2016/05/10/dans-le-monde-du-travail-le-spectre-de-taylor-rode-encore_1451708

dimanche 8 mai 2016

Mal ajusté/Maladjusted - Une expérience de théâtre forum pour humaniser la santé mentale !


Le RACOR en santé mentale vous invite
à la pièce de théâtre-forum Mal ajusté/Maladjusted avec Pierre Leichner

Nous vous proposons un théâtre forum bilingue, une expérience immersive où l'artiste interagira avec le public dans le but de trouver comment humaniser la santé mentale et se réapproprier le système de santé. Nous vous invitons à échanger des idées sur la manière de l'améliorer. Nous souhaitons que de nombreuses personnes intéressées par le fonctionnement du système en santé mentale viennent découvrir comment cela se passe dans d'autres provinces. Est-ce mieux qu'ici ?

Au coeur de la pièce Mal ajusté/Maladjusted : la « mécanisation » des soins en santé mentale au Canada, poussée par les contraintes économiques, les restructurations administratives du système de santé et la tendance à se reposer sur le diagnostic.

Humaniser la santé mentale. Le système. Les gens. Le jeu.
Humanizing mental health. The system. The people. The play.
Découvrez le personnage de Pierre Leichner (ici),un psychiatre épuisé et près de sa retraite.
La pièce est une création du “Theatre for Living of Vancouver”
Prix “Meilleure histoire” au ComMedia 2015

http://racorsm.org/mal-ajuste

dimanche 1 mai 2016

"J'irai vous rencontrer et dormir chez vous !" Saison1

Le programme "J'irai vous rencontrer et dormir chez vous !" se propose de valoriser la rencontre, la communication interpersonnelle, la convivialité.


L'argument : pouvez-vous accueillir un étranger chez vous ?
Inspiré par le globe-trotter Antoine de Maximy dans son émission "j'irai dormir chez vous", j'irai vous rencontrez chez vous si vous le voulez bien !
Ma deuxième source d'inspiration, c'est l'observation des réseaux sociaux et de la prolifération des technologies de la communication.
Je m'explique, sur les réseaux sociaux, on a beaucoup d'amis, mais souvent on ne les connais pas et on ne les rencontre jamais. Les outils de la communication nous isolent d'avantage et nous les utilisons de manière solitaire la plupart du temps.

Je vous propose de venir chez vous, pour vous rencontrer réellement en dehors de la réalité virtuelle des réseaux sociaux et d'internet. Nous parlerons art et culture, philosophie, psychanalyse, psychiatrie, art-thérapie... ou plus simplement nous referons le monde avec nos rêves et nos utopies salvatrices.
Nous parlerons recettes de cuisine, gastronomie, vins... et comment déguster la vie comme de gourmands gourmets.
Bref, des échanges humains autour d'une table pour vivre le partage et la tolérance de manière conviviale.

La règle du jeu : un repas, une nuit.
Partager au moins un repas et pouvoir dormir une nuit chez vous (un lit ou un canapé fera l'affaire).
Je ne viendrai pas les mains vides et je vous concocterai une de mes recettes ( je n'en connais pas beaucoup, mais je peu apprendre). Je ne suis pas un squatter, je vous rassure ce n'est pas pour avoir des vacances à l’œil que je fais cela. Mais pour dépasser ce qui fait peur depuis toujours : la peur de l'étranger !
J'écrirai à chaque rencontre un reportage illustré qui sera publié dans mon blog Art'blogueur.
A chaque rencontre se sera un épisode de plus qui sera ajouté à cette aventure humaine.

Contactez-moi et invitez-moi :
par mail jlaa.artiste@gmail.com pour démarrer un nouvel épisode, à bientôt.


Blogs : blogart'blogueur.blogspot.com
             blogarart.blogspot.com
Jean-Louis Aguilar-Anton / Art'Blogueur