dimanche 28 février 2016

L'ENFANT SAUVAGE d'après le film de François TRUFFAUT

CINÉMA UTOPIA MONTPELLIER
Lundi 15 février à 20h30


Séance unique programmée et présentée par les étudiants de l'Université Paul Valéry Montpellier 3, en partenariat avec le Centre Culturel Universitaire.
La séance sera suivie d'une rencontre avec Frédérique F. BERGER, psychanalyste, chercheur associé, Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences Humaines et Sociales de Montpellier, membre de l'Association Lacanienne Internationale.

3 Questions à FRÉDÉRIQUE F. BERGER (1)
Montpellier, le 11 février 2016.
Préparation de la rencontre avec l'Équipe étudiante Ciné-Campus :
Liana Carbone, Matthieu Eberhardt, Alice Posiere, Juliane Robert, Sarah Yaacoub.



- Ciné-Campus : Que pensez-vous de la méthode d'éducation du docteur Itard ?

- Frédérique F. Berger : Tout d'abord, il convient de dire qu'au moment où se fonde la médecine occidentale moderne à l'École de médecine de Paris, le jeune sauvage de l'Aveyron est le premier enfant dont on tente de comprendre et de soigner l'aliénation mentale. Il devient ainsi un cas paradigmatique pour les champs de la psychiatrie et de l'éducation. Et, parallèlement à sa tentative
de traitement et d'éducation par Jean Marc Gaspar Itard, cet enfant marque aussi la fin des illusions concernant la grandeur de la nature humaine issues du XVIII siècle. Comme tant d'autres enfants abandonnés régulièrement à cette époque-là, l'enfant sauvage, enfant abandonné, enfant sans nom, est aussi le symptôme d'une société en plein changement et bouleversement moral. C'est pour cela aussi qu'il a suscité tant d'intérêt scientifique et de curiosité profane...
La rencontre du docteur Itard avec l'enfant sauvage est également l'histoire du renoncement à l'idée de l'innocence fondatrice de la nature humaine et l'acceptation de la sexualité dans la vie affective et la culture. C'est donc la dimension métapsychologique de la vie psychique que le docteur Itard découvre à travers l'éducation qu'il tente de donner à celui qu'il va désormais nommer Victor, alors qu'auparavant ceux qui l'avaient capturé l'avaient remis à Constans-Saint-Esteve qui l'avait nommé Saint-Sernin ( -à-dire celui du village) puis l'abbé Bonnaterre auquel il avait été confié à Saint-Affrique l'avait nommé Joseph. Nomination et éducation sont donc au cœur de ce qui se passe pour cet enfant. Le docteur Itard lui doit d'ailleurs sa nomination officielle à l'Institution des sourds-muets et c'est ainsi que Victor devient objet de la science et que le docteur Itard s'inscrit dans l'histoire naissante de la pédopsychiatrie et de l'éducation spécialisée. Pour autant, la méthode éducative et les différents rapports qu'il a rédigés à ce sujet sont à même de dévoiler le sauvage que le docteur Itard porte en lui et la perversion des conditions d'éducations qu'il met en jeu.
Fureur pédagogique, maîtrise et emprise, dressage via la punition et la récompense, le docteur Itard incarne tout cela et fait ainsi l'impasse sur l'histoire de l'enfant, l'importance du langage et de la parole dans le processus d'humanisation. Alors en retour on pourrait se demander quel enfant a été Itard et qu'est-ce qui a marqué son histoire et son éducation ?

- CC : Victor vit un changement radical dans son mode de vie, y a-t-il un danger pour l'enfant ?

- FFB : En réalité, il s'agit d'un changement qui s'inscrit dans une série puisque le premier est intervenu lorsqu'il a été abandonné voire même laissé pour mort, vraisemblablement vers l'âge de 3/4 ans, dans les forêts de l'Aveyron et avait alors trouvé seul les ressources nécessaires à sa survie. Donc, je peux émettre l'hypothèse que pour Victor ce qui est dangereux ce sont les hommes
eux-mêmes, ceux qui l'on abandonné et ceux qui l'on capturé à maintes reprises comme un animal pour finalement l'envoyer à Paris où il devient à la fois un objet de curiosité pour les profanes et un objet d'expérimentations scientifiques et éducatives pour les scientifiques. Donc, il me semble que le danger ne vient pas toujours d'où on l'imagine. D'ailleurs, une fois que le travail éducatif mis en place par le docteur Itard aura échoué et que Victor ne suscitera plus d'intérêt, moyennant finances, il sera remis à Madame Guérin qui prendra soin de lui jusqu'à ce qu'il meure en 1828 oublié de tous et n'ayant jamais parlé. Alors que nous parlons encore de lui aujourd'hui...

- CC : La notion d'enfermement est esthétiquement très présente dans ce film. Selon vous, Victor est-il un enfant renfermé et solitaire, inapte à toute sociabilité ?

 - FFB : L'enfermement est celui qui marque le parcours de l'enfant, l'abandon, la tentative d'infanticide (cf.la cicatrice sur le cou), les différentes captures et séquestrations, l'envoi à Paris et l'éducation forcée, le dressage, les punitions (Cf. l'enfermement dans le cagibi),les récompenses, etc. La vie de Victor est celle d'un enfermement et des conséquences mêmes de la rupture des liens affectifs initiaux et de l'abandon à son sort dans un milieu hostile, celui de la forêt dans laquelle
il a malgré tout survécu.
L'enfermement est le résultat de la rupture des liens avec d'autres êtres et nous savons que ces liens passent par le corps, le langage et la parole qui participent au processus d'humanisation d'un enfant. Alors, loin d'être un enfant renfermé et solitaire, Victor est un enfant qui se protège de la relation à l'Autre et aux autres, qui a des difficultés avec la sociabilité et la socialisation et qui choisit les personnes avec lesquelles il noue progressivement une forme de relation. Et, c'est avec l'abbé Bonnaterre puis avec Madame Guérin et le docteur Itard qu'il réalise cela, parce qu'en s'occupant de lui (même si c'est par la voie de leurs propres manques), ils lui signifient un intérêt particularisé, ils lui parlent même s'il ne parle pas afin de nouer avec lui une humaine relation. Ils ont donc compris intuitivement que l'usage de la parole présuppose chez l'enfant un sujet auquel, dans le temps logique antérieur de la petite enfance, un Autre lui aurait donné un lieu d’énonciation dans une histoire. Pour terminer sur cette question, permettez-moi de citer Ortega : "C'est une idée désormais conquise que l'homme n'a point de nature, mais qu'il a, ou plutôt
qu'il est, une histoire (2). "

(1) Psychanalyste, chercheur associé, Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences Humaines et Sociales de Montpellier - CRISES (EA 4424), membre de l'Association Lacanienne Internationale (ALI).

(2) Malson L., Les enfants sauvages et le problème de la nature humaine, Paris, UGE, 1964, p. 7.

http://cinecampus.wix.com/cinecampus

samedi 27 février 2016

Savoir pour guérir : la schizophrénie

La schizophrénie

La schizophrénie est l’une des maladies mentales les plus fréquentes et les plus stigmatisées. Le risque d’en être affecté concerne une personne sur cent et ses répercutions peuvent être d’autant plus graves que les premiers symptômes se font sentir dès a fin de l’adolescence, à un âge où la personne et la personnalité s’affirment et où l’on pose les premiers jalons de sa vie d’adulte.

Ce nouveau livre de la collection Savoir pour guérir nous propose de faire le tour des connaissances médicales sur cette maladie afin d’apporter à toutes les personnes concernées ou intéressées les réponses recherchées : qu’est-ce que la schizophrénie ? Quels en sont les symptômes ? D’où vient cette maladie ? Comment va-t-elle évoluer ? Quelles sont les différentes prises en charge thérapeutiques ? Où trouver de l’aide ?...

Savoir pour guérir, s’informer pour comprendre, réagir, agir, participer activement à sa prise en charge et trouver la voie vers des solutions. Tels sont les objectifs généraux de la collection et aussi ceux de ce dernier livre : Savoir pour Guérir, la schizophrénie.

Savoir pour guérir : la schizophrénie est un ouvrage conjoint des deux équipes de spécialistes de Clermont-Ferrand et de Nancy.

Extraits du livre :

…  « La schizophrénie est une maladie incomprise et tout au moins mal comprise. Elle fait peur. Elle est très variable dans ses expressions et manifestations. Elle peut être d’intensité légère à très sévère, aiguë et traumatisante, ou insidieuse et passée presque inaperçue pour les non-spécialistes. Elle peut apparaître une seule fois puis disparaître pour toujours, ou revenir régulièrement à des intervalles plus au moins longs. Elle peut être stabilisée (rémission) ou provoquer un handicap psychique important.

Pour les professionnels, c’est une pathologie également complexe et difficile à cerner du fait de la variabilité de ses expressions.

Quant à l’entourage la plupart du temps inexpérimenté, il se trouve désemparé face à cette maladie. Les préjugés ont la vie dure. On entend dire que la schizophrénie ne serait pas traitable, pas guérissable, dangereuse, ou au contraire que la schizophrénie n’existerait pas, qu’elle serait une invention des psychiatres et du complexe industriel, un complot…

La schizophrénie est -ceci est malheureusement une évidence- de toute façon très négativement connotée. Ainsi sa représentation sociale dans nos sociétés peut être encore plus stigmatisante, pénalisante et invalidante pour la personne affectée et pour son entourage que la maladie elle-même. En définitive la personne ne souffre pas seulement d’une maladie, mais d’un stigma, ce qui va rendre plus difficile à la fois l’annonce d’un diagnostic de schizophrénie, mais aussi sa prise en charge. Pourtant la schizophrénie n’est pas une invention des psychiatres, ni un stigma, ni une pathologie sans thérapeutiques.

Toutes les études sur le sujet montrent que la schizophrénie est présente avec la même prévalence (environ 0,8% de la population) dans tous les pays du monde. Elle affecte autant les populations des pays riches que celles des pays très pauvres. Et le fait d’appartenir à des cultures très différentes n’y change rien.

La schizophrénie peut être sévère, même très sévère. Elle est classée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme l’une des dix maladies les plus invalidantes. Ceci est d’autant plus grave qu’elle se déclare habituellement à partir d’un jeune âge, celui où l’on pose les premiers jalons de sa vie d’adulte.

Mais la schizophrénie et les psychoses en général sont aussi des affections psychiatriques que l’on peut prendre en charge et soigner avec des résultats notables. Et les résultats sont d’autant meilleurs que les soins sont précoces et que la personne est partie prenante de ces soins. »……

…..« Quand un diagnostic est posé, la maladie reçoit un nom. Pour le patient et son entourage, c’est souvent un choc émotionnel important qui s’associe à des sentiments qui oscillent entre espoir et déni, optimisme et désespoir. Le stigma lié à la maladie empêche souvent les professionnels de dire ce qu’ils devraient dire et les personnes concernées d’entendre ce qu’il faudrait qu’elles entendent.

Pourtant, l’annonce du bon diagnostic est essentielle pour une prise en charge thérapeutique efficace. Écrire ceci peut paraître une banalité. On le sait depuis l’Antiquité grecque et les débuts de notre médecine occidentale. Mais l’expérience nous montre que le diagnostic de schizophrénie est posé souvent tardivement et annoncé encore plus tardivement. Cette maladie est tellement connotée et stigmatisée que certains thérapeutes vont beaucoup douter -du fait aussi de l’incertitude du diagnostic- et hésiter longtemps avant d’évoquer le terme de « schizophrénie ». On peut alors entendre parler de « trouble de l’adaptation », de « trouble de la personnalité », de « trouble de l’humeur », d’addiction, etc, qui sont d’autres affectations psychiatriques, avant que le diagnostic de schizophrénie ne soit posé.

Personne n’accepterait que l’on pose un diagnostic de « bilan sanguin limite » alors que tous les signes indiquent une « leucémie ». Pour ne pas laisser de place au doute, on proposerait dans les plus brefs délais des examens complémentaires afin de confirmer ou d’infirmer le diagnostic qui requière rapidement des soins. Aucun professionnel ne chercherait à minimiser les symptômes en faveur d’un diagnostic qui paraitrait socialement plus acceptable. Pour la schizophrénie, cela arrive malheureusement encore parfois (dans le passé c’était presque systématique). Le discours-type était alors : « puisque l’ensemble des critères diagnostiques n’est pas rempli, il doit probablement s’agir d’un trouble de l’adaptation » ou encore « dans la mesure où il est difficile de prédire l’évolution de la maladie, il vaut mieux ne pas inquiéter inutilement la personne et sa famille… ».

Cela fait partie de l’histoire sombre de la psychiatrie et a causé beaucoup de tort aux malades et à leur entourage. Les personnes étaient prises en charge parfois pour des troubles autres que la schizophrénie et dans l’ignorance complète de leur pathologie, ou encore recevaient le bon traitement mais sans avoir été informés du diagnostic.

Heureusement, la psychiatrie moderne a quitté ce chemin erroné. Aujourd’hui on sait même, qu’un diagnostic et une prise en charge précoces de la schizophrénie peuvent avoir une influence essentielle et positive pour le devenir de la personne concernée. »….

Les auteurs : Raymund Schwan, Pierre-Michel Llorca, Vincent Laprévote et Ludovic Samalin


Raymund Schwan est professeur de psychiatrie à l’Université de Lorraine, chef de pôle du pôle hospitalo-universitaire de psychiatrie d’adultes du Grand Nancy au Centre Psychothérapique de Nancy et chef de service de la Maison des Addictions au CHU de Nancy. Très impliqué dans l’éducation thérapeutique, ses travaux de recherche portent aussi bien sur les domaines de la recherche fondamentale que sur la qualité de vie des patients.



Pierre-Michel Llorca est professeur de psychiatrie à l'Université d'Auvergne. Il est responsable du service de Psychiatrie B au CHU de Clermont-Ferrand. Il est Vice-Président de l'Université d'Auvergne en charge de la Formation Continue. Il est membre du Comité de Pilotage de la Fondation FondaMental et coordonne le réseau des Centres Experts Schizophrénie de la Fondation.


Vincent Laprévote est médecin-psychiatre au Centre Psychothérapique de Nancy. Formé aux thérapies systémiques brèves et à l’hypnose, il est également docteur en Neurosciences et conduit à ce titre de nombreuses recherches sur la schizophrénie et ses facteurs de risque. Ces derniers travaux de recherche portent sur la détection ultraprécoce des psychoses.


Ludovic Samalin est médecin psychiatre au CHU de Clermont-Ferrand. Il conduit de nombreuses recherches sur les psychoses chroniques et est l’auteur de plusieurs publications sur le sujet. Il a notamment contribué à l’élaboration d’une recommandation professionnelle française pour la prise en charge des patients souffrant d’une schizophrénie.

http://www.lareponsedupsy.info/PubliSchizophrenie

vendredi 26 février 2016

Musico-thérapie / Formations 2016



Fabien Sorabella
Psychologue - Chargé d'enseignement - Musicothérapeute
33 rue Nicolas Bachelier, 31000 Toulouse
06 13 09 45 64
http://www.fabien-sorabella.fr/

Information envoyée par Fabien SORABELLA, correspondant de l'ARAT pour la région Toulouse-Midi-Pyrénées, merci Fabien !

Arts in Medicine Research Database (Arts de la base de données de recherche en médecine)

Pierre LEICHNER, correspondant de l'ARAT au Canada, nous fait parvenir cette info sur les pratiques nord-américaines, thanks Pierre !


Dear colleague,
I am reaching out to you as a fellow member of the arts and health community to share an open-access resource that you might find useful.
The Center for Arts in Medicine (AIM) at the University of Florida<http://arts.ufl.edu/academics/center-for-arts-in-medicine/>[AM1]  has been engaged in advancing the field of arts and health through education, research, and outreach, both in the US and abroad, since 1996.  Our education and training programs, as well the many resources we have developed over these years, support artists of every discipline, healthcare professionals, and administrators successfully incorporate the arts into health-related practices and settings.
I am excited to share that our website is now featuring a new research database<http://arts.ufl.edu/academics/center-for-arts-in-medicine/resources/research-database/> – a curated listing of over 1,000 articles specifically related to arts and health. This database facilitates access to literature for our students, but it is available to anyone. I invite you to utilize the database, and also to send us any articles you think we should add to it.
I hope that this database<http://arts.ufl.edu/academics/center-for-arts-in-medicine/resources/research-database/> provides you with useful resources, and look forward to hearing from you if you see ways in which we can enhance it. Our goal is to help support the exciting growth that is taking place in our field throughout the world.
Sincerely,


Jill Sonke
Director, University of Florida Center for Arts in Medicine
Asst. Director, UF Health Shands Arts in Medicine
PO Box 115900
Gainesville, FL 32602
352.733.0880
www.arts.ufl.edu/cam
www.artsinmedicine.ufhealth.org

Are you interested in furthering your education?  Check out our online programs:

·       Online Master’s Degree in Arts in Medicine<http://artsinmedicine.arts.ufl.edu/online-programs/>

·       Online Certificate in Arts in Medicine<http://artsinmedicine.arts.ufl.edu/online-programs/>

·       Online Certificate in Arts in Public Health<http://artsinmedicine.arts.ufl.edu/online-programs/>


Cher collègue,
Je tends la main à vous comme un autre membre de la communauté des arts et de la santé de partager une ressource libre accès que vous trouverez peut-être utile.
Le Center for Arts in Medicine (AIM) à l'Université de la Floride <http://arts.ufl.edu/academics/center-for-arts-in-medicine/> [AM1] a été engagé pour faire avancer le domaine des arts et de la santé par l'éducation, la recherche et la sensibilisation, tant aux États-Unis et à l'étranger, depuis 1996. Nos programmes d'éducation et de formation, ainsi que les nombreuses ressources que nous avons développés au cours de ces années, des artistes de soutien de toutes les disciplines, les professionnels de la santé, et les administrateurs avec succès intégrer les arts dans les pratiques et les paramètres liés à la santé.
Je suis heureux de partager ce que notre site Web présente maintenant une nouvelle base de données de recherche <http://arts.ufl.edu/academics/center-for-arts-in-medicine/resources/research-database/> - une liste des curated plus de 1000 articles spécifiquement liés aux arts et à la santé. Cette base de données facilite l'accès à la littérature pour nos étudiants, mais il est accessible à tous. Je vous invite à utilisez la base de données, et aussi pour nous envoyer des articles que vous pensez que nous devrions ajouter.
Je souhaite que cette base de données <http://arts.ufl.edu/academics/center-for-arts-in-medicine/resources/research-database/> vous fournit des ressources utiles, et je me réjouis de vous entendre si vous voir comment nous pouvons l'améliorer. Notre objectif est d'aider à soutenir la croissance passionnante qui se déroule dans notre domaine à travers le monde.
Cordialement,
Jill

Jill Sonke
Directeur, University of Florida Center for Arts in Medicine
Asst. Directeur, UF Shands Santé Arts en médecine
PO Box 115900
Gainesville, FL 32602
352.733.0880
www.arts.ufl.edu/cam
www.artsinmedicine.ufhealth.org

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dimanche 21 février 2016

Colloque de ROCHEGUDE3 : "Les processus de Création"

Mise en croix 
(oeuvre collective de l'atelier d'art-thérapie du centre psychothérapique"Camille Claudel" Béziers)

Partenariat des associations Psy Cause et ARAT
Ce colloque Rochegude III est réalisé par Psy Cause France en partenariat avec l’ARAT (Association de Recherche en Art et Thérapie) dont Mr Jean Louis Aguilar est le président et fondateur, et dont le siège social est à Béziers. Les liens entre les deux associations sont importants et formalisés au sein de Psy Cause puisque Mr Jean Louis Aguilar y est chargé de mission pour l’art-thérapie et que Mme Guénaelle Reynes, membre du CA de l’ARAT, y est chargée de mission pour la psychothérapie institutionnelle.

XVIIème colloque interrégional de Psy Cause en France : LES PROCESSUS DE CRÉATION

Lieu du Colloque :

Au Château de ROCHEGUDE (Drôme) Samedi 9 avril 2016 08h30 – 18h00

Argument
Les processus de création se mettent à l’oeuvre tant au niveau du travail de l’artiste, au niveau du soin, que dans les mécanismes psychopathologiques tels que le délire.
Cette approche, plus globale que la thématique de l’art-thérapie, permet de mieux appréhender les enjeux du soin lié au processus artistique : la production par le patient d’une oeuvre d’art est-elle médiatrice d’une psychothérapie ou bien objet d’une exposition qui fera lien social ? Entre médiation et suppléance, entre psychothérapie individuelle et psychothérapie institutionnelle, les pratiques soignantes peuvent s’opposer voire se compléter.

PROGRAMMELes processus de création 9 avril 2016
8h30 - Accueil des participants

9h00 – Ouverture de la journée : Dr Jean-Paul Bossuat (Président de Psy Cause, Avignon) et Mr Jean Louis Aguilar (Président de l’ARAT, Béziers)

9h15 - 12h00 – Présidence de la matinée : Dr Jean-Louis Griguer (Président Psy Cause des colloques de Rochegude, Valence)

♦ Dr Hugues Scharbach, psychiatre à Nantes : « L’art-thérapie»

♦ Pr Gérard Pirlot, professeur de psychopathologie psychanalytique à l’université de Toulouse II, psychanalyste, membre de la Société Psychanalytique de Paris, ancien psychiatre des Hôpitaux, directeur du Laboratoire Cliniques Psychopathologiques et Interculturelles à Toulouse II,membre du comité de lecture de la revue Psy Cause : "art et création" (Rimbaud)

10h45 – 11h15 Pause

♦ Mme Bénédicte Carrière, art-thérapeute à Montpellier, membre du bureau de l’ARAT : « Clown et thérapie »

12h00 – 14h00 Déjeuner

14h00 – 17h30 – Présidence de l’après midi : Mr Jean Louis Aguilar (Président de l’ARAT, référent Psy Cause de l’art-thérapie)

♦ Dr Jean-Louis Griguer, Président Psy Cause des colloques de Rochegude, psychiatre chef de pôle au CHS Le Valmo Valence, rédacteur de la revue Psy Cause, docteur en philosophie :
 « Art et existence à travers l’oeuvre du philosophe Henry Maldiney »

♦ Dr François Granier, psychiatre et art-thérapeute au CHU de Toulouse : 
« L’art-thérapie »

♦ Mme Geneviève Dindart, art-thérapeute à Béziers, membre du bureau de l’ARAT : « Le processus de création, mis en acte»

16h15 – 16h45 Pause

♦ Mme Nathalie Méchin, psychologue clinicienne (Hautes Alpes) : 
« Expression plastique et artistique »

17h30 - 18h00 Conclusions de Mr Jean Louis Aguilar et du Dr Jean Louis Griguer

N.B. :Le reportage pour une publication d’un résumé du colloque avec illustrations photographiques, sur le site, est assuré par le Dr Jean-Paul Bossuat. Les communicants qui nous ferons parvenir leur texte en conformité avec les normes de la revue, seront publiés dans Psy Cause


BULLETIN D’INSCRIPTION
Inscription (comprenant le déjeuner gastronomique et les pauses)
Nom - prénom :
Adresse :
Service ou secteur professionnel :
Fonction :
Téléphone :
Courriel :
Inscription au Colloque :
! Formation permanente 120 €
! Individuel 105 €
! Abonné 60 €
! Etudiant 65 €
Le règlement par chèque se fait à l’ordre de Psy Cause
-----------------------------------------------------------------
Bulletin à retourner à la trésorière de Psy Cause
Chantal Roose – 12 rue du Sancy
30133 LES ANGLES

Courriel : psycause.info@gmail.com


Portrait 
(oeuvre d'une patiente de l'atelier d'art-thérapie du centre psychothérapie "Camille Claudel" Béziers)

Comité d’organisation :
Dr J.L. GRIGUER, Mr J.L. AGUILAR,
 avec l’appui des équipes de Psy Cause et de l’ARAT

Un abonnement à la revue papier est offert aux inscrits à tarif
plein et un abonnement au PDF numérique aux étudiants.
N° d’agrément ANFH : 93840166884

Contacts :
Docteur Jean-Louis GRIGUER : jean-louis.griguer@orange.fr
Monsieur Jean-Louis AGUILAR : asso.arat@gmail.com
Docteur Jean-Paul BOSSUAT : psycause.info@gmail.com
Ce programme est également à lire sur le site de Psy Cause où il est régulièrement mis à jour : http://www.psycause.info

samedi 20 février 2016

Un projet universitaire offre une psychothérapie à distance !

C’est dans le cadre d’un projet universitaire au Canada que cette jeune doctorante en psychologie à l’université de Moncton, Daniella DaPonte, décide de faire bouger les choses en donnant la possibilité aux personnes atteintes de troubles d’anxiété ou de dépression d’avoir accès à la psychothérapie.


En effet, il y a un manque de personnels de santé dans de nombreux lieux à travers le pays, surtout dans les milieux ruraux éloignés des grandes villes, et donc l’accès aux soins comme les psychothérapies est limité. De plus, le fait que certaines régions sont francophones pose davantage de problèmes d’accès à ces soins !

Sa démarche est donc de donner accès à cette catégorie de Canadiens à une psychothérapie en ligne, une pratique qui s’inspire d’un procédé qui a fait ses preuves en Australie dans le cadre du cours donné à distance sur divers groupes de différents âges.

Dans l’optique de trouver une solution à cette problématique, elle va suivre des patients francophones à travers les quatre coins du pays les plus éloignés, et cela, durant une période de deux mois, par des consultations qui se feront uniquement en ligne par le biais d’un site spécialement mis en place. Des leçons seront envoyées chaque semaine aux participants (elle précise d’ailleurs qu’à part ces courriels, il n’y aura pas d’autres sortes d’échanges avec le psychothérapeute).

Puis les patients vont être suivis par Mme DaPonte durant 3 mois afin de constater si l’évolution des effets positifs des traitements à distance continue de fonctionner.

Les résultats de cette étude, s’ils sont concluants, donneront sans doute la possibilité à de nombreuses personnes vivant dans des coins reculés d’avoir accès à des psychothérapies, c’est du moins le désir de cette doctorante.

Mon-Psychotherapeute.Com
http://www.mon-psychotherapeute.com/un-projet-universitaire-offre-une-psychotherapie-a-distance/

jeudi 18 février 2016

Risques psychosociaux à l’hôpital : infirmières et sages-femmes en première ligne

Paris, le mercredi 17 février 2016 –
Le suicide d’un praticien à l’hôpital Georges Pompidou en décembre dernier a mis en lumière tout à la fois la forte prévalence des risques psychosociaux à l’hôpital et tout en même temps leur prévention insuffisante. Un récent rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publié à l’occasion de la grande conférence de la santé offre un éclairage intéressant sur les conditions de travail à l’hôpital et les situations favorisant le développement de troubles psychosociaux. Il apparaît que les infirmières et les sages-femmes semblent les plus menacées.

Un tempo un peu ralenti mais toujours rythmé
D’une manière générale, les personnels des établissements de santé ressentent moins fortement qu’auparavant (par rapport aux données de 2003) « les contraintes liées à leur métier, qu’elles dépendent d’aspects techniques ou de délais de production à respecter en une heure » constate le rapport de la DREES. S’il s’agit d’une évolution plus favorable que celle concernant l’ensemble des salariés, les agents hospitaliers demeurent toujours les plus exposés aux impératifs de temps. Par ailleurs, « les infirmiers et les sages-femmes sont toutefois toujours aussi nombreux à exercer en urgence (plus des trois quarts) ».
En léger recul, les tensions entre collègues sont cependant plus marquées que partout ailleurs

Autre spécificité du travail hospitalier par rapport aux autres secteurs : la fréquence des tensions avec le public, qui sont en augmentation. Ainsi, la moitié des salariés hospitaliers les déplore, contre 38 % en 2003. Là encore les infirmiers et les sages femmes sont en première ligne et sont 66 % à faire état de ce type d'incidents, contre 54 % des médecins. A contrario, les difficultés avec les collègues et la hiérarchie pourraient être en recul : une observation qui contraste avec les témoignages qui se sont multipliés ces dernières semaines. Néanmoins, ces difficultés demeurent toujours bien plus fréquentes que pour les autres salariés. Paradoxalement, l’entraide entre collègue est également plus marquée à l’hôpital.


Le sentiment d’être exploité
Concernant les risques psychosociaux, les experts de la DREES se sont d’abord penchés sur le « bien être au travail ». S’il existe peu de différences en fonction du statut de l’établissement (public au privé), elles sont nettes quant au corps de métier. Les infirmières et les sages femmes sont ainsi 72 % à se sentir exploitées, contre 65 % des salariés hospitaliers dans leur ensemble ; les médecins exprimant notamment bien moins fréquemment ce sentiment. De même, les infirmières et les sages femmes sont 18 % à se considérer constamment sous pression contre 8 % seulement des praticiens. Le statut de l’établissement pourrait néanmoins avoir plus d’influence sur le "bien être" au travail des médecins : dans le privé ces derniers semblent jouir de plus de souplesse.


Fierté : un sentiment partagé
Autre versant de l’évaluation du risque de développer des troubles psycho-sociaux en lien avec l’activité professionnelle : la détermination de la fierté au travail. Elle est élevée dans le monde hospitalier : 64 % des personnels indiquent éprouver souvent ou toujours ce sentiment. Mais les infirmières et sages-femmes sont un peu moins nombreuses à l’exprimer (60 %). De même si 11 % des salariés des établissements de santé indiquent être «toujours » fiers de leur travail, ce pourcentage chute à 5 % en ce qui concerne infirmières et sages-femmes.


Première ligne
D’autres indicateurs signent également une exposition plus marquée des infirmières et sages-femmes. Que l’on s’intéresse à la charge excessive de travail et l’on observe que 75 % des infirmières déplorent avoir trop de choses à penser à la fois, contre 69 % des médecins. Les contraintes émotionnelles, la nécessité de masquer ses sentiments, sont également très prégnantes. On relèvera encore que « le sentiment de manque de reconnaissance est particulièrement prégnant chez les infirmiers et sages-femmes (41 % d’entre eux l’expriment) ».
Enfin la moitié des aides-soignantes et des infirmières estiment qu’elles ne pourront pas exercer le même métier jusqu’à la retraite contre seulement deux médecins sur dix.
Ainsi, on le voit de nombreux facteurs favorisant le développement de troubles psycho-sociaux dominent à l’hôpital et concernent l’ensemble des professions, même si les infirmières et les sages femmes pourraient être les plus fortement exposées.

Rapport de la DREES : http://drees.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/ouvrage_gcs.pdf
Aurélie Haroche

https://webmail1e.orange.fr/webmail/fr_FR/download/DOWNLOAD_READ_PDF.html?IDMSG=39501&PJRANG=2&NAME=ouvrage_gcs.pdf&FOLDER=INBOX

mercredi 17 février 2016

Pavé dans la mare de la psychiatrie: ‘les diagnostics de maladies mentales ne valent rien’

Audrey Duperron / 12 février 2016


Express.live » articles » Pavé dans la mare de la psychiatrie: ‘les diagnostics de maladies mentales ne valent rien’

La principale instance représentant les psychologues de Grande-Bretagne vient de jeter un pavé dans la mare: elle affirme qu’il n’y a pas de preuve scientifique pour affirmer que les diagnostics de maladies psychiatriques telles que la schizophrénie et les troubles bipolaires ont une utilité, ni même un fondement. Elle rencontre déjà l’opposition indignée des psychiatres, rapporte The Guardian.

Cette instance, la division de psychologie clinique (DCP) de la British Psychological Society, affirme qu’il est temps d’opérer un “changement de paradigme” dans la compréhension des maladies mentales. Elle remet en cause le modèle médicale biométrique qui domine cette discipline, selon lequel la détresse mentale peut être soignée par des médecins au moyen de médicaments.

Elle aurait décidé de contester ce modèle en raison des “inquiétudes fondamentales concernant le développement, l’impact personnel et les hypothèses au coeur des systèmes de diagnostic” auxquels les psychiatres ont recours. Le Dr Lucy Johnstone, une psychologue clinique consultante qui a participé à cette remise en cause, explique qu’il n’est pas judicieux de considérer que les problèmes mentaux étaient des maladies avec des causes biologiques.

“Au contraire, il y a des preuves irréfutables que les gens craquent en raison d’un mélange complexe de circonstances sociales et psychologiques – le deuil et la perte, la pauvreté et la discrimination, le traumatisme et les abus”.

La bible des psychiatres : DSM-5

La critique de la DCP tombe à point nommé : la 5e édition du guide de référence international des psychiatres, publié par l’Association de la psychiatrie américaine, et appelé “Manuel de Statistique et de diagnostic des maladies mentales”, ou “DSM-5”, doit sortir prochainement. Ce guide est utilisé à des degrés divers par les psychiatres du monde entier.

Ses détracteurs critiquent ses inclusions de plus en plus nombreuses de difficultés mentales, qui s’y retrouvent abusivement cataloguées comme des troubles mentaux, selon eux. D’autres critiquent au contraire ses exclusions, parfois jugées tout aussi contestables.

Sources :
http://fr.express.live/2016/02/12/les-diagnostics-de-maladies-mentales-ne-valent-rien/
http://fr.express.live/2012/10/03/ce-sera-bientot-officiel-internet-rend-fou-exp-178344/

vendredi 12 février 2016

« Regards croisés sur nos pratiques »


18 et 19 mars 2016 : Journées du Point de Capiton - Conférences, Tables rondes et Film.   
Salle de spectacle et bureau des entrées du CH de Montfavet- 84 Avignon

Partenariat Le Point de Capiton, l'ECRPF 
et le Collectif des 39.  http://www.collectifpsychiatrie.fr/

Croiser les regards c’est aller au-delà de soi-même, c’est chercher à dialoguer pour inventer.
Car la pratique clinique s’invente au quotidien, ou elle n’est pas. Ainsi, il s’agira au long de ces deux journées d’interroger nos pratiques à l’aune de la clinique, que ces pratiques aient pour lieu d’exercice l’hôpital, un cabinet de ville ou un lieu culturel dans la Cité. C’est pourquoi depuis deux années maintenant  nous accueillons des praticiens et aussi des patients avec leurs expériences et leurs réflexions afin de leur permettre de débattre autant sur ce qui les enthousiasme que sur ce qui les scandalise.
Le mot scandale évoque l’objet placé en travers du chemin et qui fait trébucher. Tel est le point commun entre professionnels et ceux qu’ici je nommerai des patients-citoyens : ce point d’humanité qui est aussi point d’incertitude. C’est à partir de ce point d’incertitude, et avec bienveillance, que nous voulons interroger ensemble l’ouverture ou la fermeture des portes, mais aussi celles des esprits et la façon de répondre aux protocoles, interroger la créativité dans le soin ou encore la notion de transfert du côté de l’analyste comme du professionnel en institution, afin de prendre la mesure de nos engagements humains soumis à la dimension de l’inconscient et du Réel de la Folie plutôt qu’aux diktats administratifs.

Simone Molina, Présidente du Point de Capiton,  membre de l’Inter-Associatif Européen de Psychanalyse.

Intervenants :
Vendredi 18 mars
Laurent Layet, et Delphine Beraud ( sous réserve): Chef de pôle et infirmière aux UMD Montfavet
René Pandelon et Veronique Alla ( sous réserve) : Psychiatre et Infirmière aux  Ateliers de Création de Montfavet
Thierry Najman, Chef de pôle Hôpital de Moisselle.
Hervé Bokobza, Psychiatre, membre du Collectif des 39.
Jean Jacques Lottin : Ancien directeur d’études de santé publique et mentale.
Anne Bacci, Marie-Claude Taliana, Patricia Thaon,  Alain Abrieu : infirmières, psychologue et psychiatre au  CATTP Lou BlaÏ CH Edouard Toulouse Marseille, et avec des participants aux" journées folles du théâtre Toursky" à Marseille
Héléne Géraci : Psychologue Clinicienne à Marseille et Vice présidente du Point de Capiton

Samedi 19 mars
Bernard Bremond, Martine Bonamy, Lucia Ibanez-Marquez : Psychanalystes
Extraits du Film de Anna Angelopoulos et Sylvette Gendre-Dusuzeau : ' Entretiens avec Pierre Delaunay", Psychanalystes. 

Renseignements,  et inscriptions avant le 14 mars ( pour les repas): lepointdecapiton84@gmail.com
Possibilité de prise en charge Formation Continue  par l’ECRPF/ inter-S-tisse,  partenaire de ces journées. 

le programme définitif figurera prochainement sur les sites : 
www.le-point-de-capiton.net 
www.inter-s-tisse.org

jeudi 11 février 2016

Un Institut Médico-Éducatif où se réinvente la psychothérapie institutionnelle


Mme Guénaelle Reynes est, dans Psy Cause, la coordonatrice et la personne contact d’une relance du courant de la psychothérapie institutionnelle. Elle est par ailleurs membre du CA de l’ARAT (Association pour la Recherche et l’Art en Thérapie, partenaire de Psy Cause). Elle nous communique une information sur un film documentaire qui vient d’être tourné dans son lieu d’exercice. Une première séance se déroule au cinéma d’art et d’essai Diagonal de Montpellier, le 7 février 2016 à 11 heures en présence d’Alain Albaric et Stéphen Balay, réalisateurs et d’une partie de l’équipe de l’Institut Médico-Éducatif LA PINÈDE de Jacou. Nous donnons ci après, un texte de présentation, rédigé par le cinéma Diagonal, de ce documentaire intitulé « Comme des funambules ».



 « Comme des funambules », voilà comment les deux réalisateurs de ce magnifique documentaire sont ressortis de leur immersion d’une année au cœur du dispositif d’accueil et de la vie quotidienne à l’I.M.E la Pinède à Jacou. Derrière les représentations que chacun a du « handicap », existent des énigmes qui apparaissent dans ce film bouleversant, au travers des interrogations posées sur le soin, sur la différence, la créativité, et le vivre ensemble. La spécificité de ce lieu est de garantir par son approche éthique et pratique, les conditions pour que l’institution exerce sa fonction soignante, au sens où chaque enfant, chaque jeune a une place à prendre dans la société. Les outils proposés, au plus près de leurs besoins, viennent soutenir cette dynamique subjective. Nous observons que les choix faits par cette institution médico-sociale relèvent d’une orientation particulière associant la pédagogie et l’éducatif, pour accompagner des enfants, adolescents et jeunes adultes à être acteurs de leur vie en tant que sujets libres. Ce mode de résistance quant à la standardisation actuelle des types de prise en charge se révèle tout au long des témoignages des professionnels et des familles. La parole est le fil conducteur du récit, parole qui fait lien entre le singulier et le collectif, entre les soignants et les soignés. Aucun traitement psychothérapeutique ne peut se produire sans l’accueil de l’humain. »


Mme Guénaelle Reynes avait accepté sa mission au sein de Psy Cause lors de notre réunion du 12 septembre 2015 (à lire sur notre site). Elle précise dans son courriel d’information en date du 1° février 2016 : «
Il s’agit d’un documentaire tourné au sein de mon institution, il illustre bien la réalité que j’avais évoquée lors de notre rencontre, à savoir que le médico-social, pouvait être un lieu où se réinvente la psychothérapie institutionnelle. »

Jean Paul Bossuat
http://www.psycause.info/

mercredi 10 février 2016

Rends-moi ma vocation !

À l'attention : de Monsieur le Premier Ministre,

Monsieur le Premier Ministre,

Les professionnels de la Santé, de l'Education, du Travail social et de la Prévention assistent à un détournement larvé de leur vocation.

Ils ne se reconnaissent plus dans les tâches déshumanisées qui leurs sont imposées au nom de la gestion purement économique et sans âme des difficultés sociales et de la détresse humaine.

Les patients ou les usagers de nos services éducatifs ou sociaux ne sont plus considérés en tant que personne mais comme simple signe à insérer dans une case au nom d'une évaluation mortifère des déterminants.

On assiste à un véritable déficit de la rencontre et une dégradation des relations.

Les seules performances reconnues sont les pseudo-succès de gestion obtenus à force de manipulations de chiffres.

Pourquoi persister dans cette voie quand on se rend compte aujourd'hui que la priorité donnée au langage technocratique où les malades sont réduits à des formules abrégées ne parvient plus à masquer le fait que la souffrance psychique augmente et que la durée de vie régresse.

Nous pensons Monsieur le Premier Ministre qu'il est grand temps de revenir au "sens de la vocation" car on ne traite pas un humain avec un calculette là où le temps, la présence , le regard, la parole, l'écoute et la voix constituent les éléments essentiels mais surtout efficaces de notre engagement.

Le plus grave pour l'avenir serait certainement que nous devenions réellement ce qui est attendu de nous aujourd'hui.

Sans votre intervention pour tenter de limiter les dégâts il ne serait pas étonnant que tous ces professionnels décident de passer à l'action pour qu'enfin leur soit rendu le sens de leur vocation.

Rendez-nous notre vocation !

Signez la pétition : http://www.mesopinions.com/petition/politique/rends-moi-vocation/18001
 

La désorganisation à bas bruit des services de psychiatrie et de pédo-psychiatrie

8 FÉVR. 2016 PAR AGNÈS PIERNIKARCH ÉDITION : CONTES DE LA FOLIE ORDINAIRE

Au prétexte d'économies budgétaires, qui seraient vertueuses, il se met en place une transformation profonde du système de santé. On peut craindre une éradication de tout un pan du dispositif de santé mentale, mis en place par la politique dite de secteur. Celle-ci a imposé le développement d'une pratique de consultation en ambulatoire, permettant un meilleur suivi des patients.

L'absorption des services de secteur, qui ne sont plus reconnus comme entité dans l'administration hospitalière par des Groupements Hospitaliers de Territoire, mastodonte dont la gestion est éloignée des acteurs de terrain,  est  en cours.

Au final, on peut craindre qu'il reste le noyau dur des services de psychiatrie, qui sera à nouveau centré sur l'hospitalisation, de plus en plus centrée elle aussi sur l'enfermement et les contraintes de sécurité. Déjà, on fait le constat d'une augmentation des hospitalisations sous contrainte, d'une augmentation du temps passé dans les chambres d'isolement par les patients. Le développement de la pratique ambulatoire devient un maillon de plus en plus faible dans la gestion hospitalière.

Les services de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent sont les premières victimes de cette "rationalisation" des moyens. Le budget de dotation annuelle n'est pas publié et reste une caisse noire dans laquelle les administrations hospitalières peuvent puiser. La Ministre de la Santé s'était engagée à demander que cette publication soit obligatoire dans le budget hospitalier. Pour l'instant, cet engagement reste une promesse. Pendant ce temps, les Groupements Hospitaliers de Territoire se mettent en place à toute vitesse.

Lors de l'ouverture d'un service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, j'ai vu fondre le budget allouée à l'équipe mobile et au fonctionnement du service d'hospitalisation comme neige au soleil. C'est le budget alloué au temps médical qui a été le plus sévèrement atteint mais pas seulement.

Il n'est jamais possible de discuter d'une politique de santé mentale dans certains hôpitaux qui sont arc-boutés sur la rentabilité et le développement des activités dites rentables, financées par la T2A. Les services dans un Centre Hospitalier Général gérés par la T2A étant majoritaires en nombre, au mieux deux tiers pour un tiers de services de psychiatrie, la question est vite réglée. Celle-ci va être aggravée par la nouvelle Loi Santé, car tous les pouvoirs sont donnés au Directeur et au Président de la CME. Celui-ci est élu par la majorité. la cause est donc entendue.

Jusqu'à aujourd'hui, ces distorsions de fonctionnement s'observaient essentiellement dans les Centres Hospitaliers Généraux, qui gèrent des services de psychiatrie et des services de médecine, chirurgie et obstétrique. La création de Groupement Hospitaliers de Territoire alliant des Centres Hospitaliers Généraux et des Etablissements Spécialisés vont entraîner ces derniers dans la spirale des déficits induits par le fonctionnement à la T2A. Ce financement est régulièrement mis en cause par les médecins hospitaliers et par les acteurs de la santé. Défendus par les "économistes de la santé" son usage reste inébranlable malgré les nombreuses vicissitudes que ce système instaure.

La mise en place d'une Commission confiée au Dr. Olivier VERAN est un premier pas. On peut craindre que l'avis du Dr.VERAN reste un vœu pieux tant l'obédience des ces "économistes" de la santé est grande. Dans de nombreux Etablissements Spécialisés, la protestation encore timide s'organise. De nombreuses CME, Commissions Médicales d'Etablissement Spécialisés, se sont prononcées contre l'intégration dans des Groupement Hospitaliers de Territoire Généralistes.

 Sources : MEDIAPART
https://blogs.mediapart.fr/edition/contes-de-la-folie-ordinaire/article/080216/la-desorganisation-bas-bruit-des-services-de-psychiatrie-et-de-pedo-psy?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-66

jeudi 4 février 2016

mardi 2 février 2016

Colloque "Gouverner sans le peuple ?"

Université Paris Descartes, PHILéPOL
Sorbonne, Amphithéâtre Durkheim 
(Entrée par le 1 rue Victor Cousin ou le 14 rue Cujas, 
Galerie Claude Bernard, escalier I, 1er étage)
Vendredi 5 février 2016 de 9h à 17h

Outre une crise économique et financière qui perdure, la France vient de traverser en quelques mois deux autres crises gravissimes : une crise migratoire sans précédent et une crise terroriste qui a ébranlé le pays tout entier. Alors qu’elles déterminent notre présent et notre futur, aucune ne semble vraiment sous contrôle. La difficulté des  gouvernants, quelle que soit leur couleur politique, à prévoir et surmonter ces aléas est particulièrement frappante. Tout se passe comme si le politique (les partis politiques, le personnel politique élu et son entourage) évoluait dans un monde parallèle, se laissant souvent surprendre par la dureté du réel. D’où vient ce décalage, cette difficulté à gouverner ? Il y a plusieurs raisons à cela, mais l’une d’entre elles, et non la moindre, tient au fossé qui existe entre le gouvernement et le peuple. La démocratie a été largement captée par les experts et les communicants, qui ont pour mission de faire accepter par les citoyens des décisions auxquelles ils n’ont pas été associés. La progression des partis populistes est la conséquence directe de cette dépossession du politique, de son recul. Explorer cette situation et proposer des pistes pour la dépasser, tel est l’objectif de cette journée. Elle partira de la discussion de trois ouvrages récents :  - Roland Gori, L’individu ingouvernable, Les Liens qui Libèrent, 2015. - Eugène Enriquez (dir.) L’arrogance. Un mode de domination néo-libéral, ouvrage collectif, In Press. 2015.  - Yves Charles Zarka, L’inappropriabilité de la Terre : principe d’une refondation philosophique, Armand Colin, 2013.  
Ce colloque sera suivi, le 6 février, d’un séminaire fermé destiné à approfondir les réflexions formulées la veille

PROGRAMME
9h00 : Accueil par Yves Charles ZARKA
9h15 : Introduction par Nicolas MATYJASIK et Frédéric PIERRU 
9h30 : Exposé par Roland GORI sur L'Individu ingouvernable, discuté par Frédéric PIERRU 
10h30 : Pause
10h45 : Exposé par Eugene ENRIQUEZ sur L’Arrogance. Un mode de domination néo-libéral, discuté par Teresa CARREITERO
11h45 : Pause déjeuner
14h15 : Exposé de Yves Charles ZARKA sur L’inappropriabilité de la Terre, discuté par Nicolas MATYJASIK
15h15 : Table ronde avec tous les intervenants animée par Patrick CONRATH et Eric FIAT suivi d’un débat avec la salle 
17h00 : Fin du colloque