samedi 13 juin 2015

INTO THE WILD !

Tout juste diplômé de l'université, Christopher McCandless, 22 ans, est promis à un brillant avenir. Pourtant, tournant le dos à l'existence confortable et sans surprise qui l'attend, le jeune homme décide de prendre la route en laissant tout derrière lui.
Des champs de blé du Dakota aux flots tumultueux du Colorado, en passant par les communautés hippies de Californie, Christopher va rencontrer des personnages hauts en couleur. Chacun, à sa manière, va façonner sa vision de la vie et des autres.
Au bout de son voyage, Christopher atteindra son but ultime en s'aventurant seul dans les étendues sauvages de l'Alaska pour vivre en totale communion avec la nature.


                         Emile HIRSCH dans INTO THE WILD de Sean PENN

                                                      **************
Henry David Thoreau, de son vrai nom David Henry Thoreau, est un essayiste, enseignant, philosophe, naturaliste amateur et poète américain, né le 12 juillet 1817 à Concord (Massachusetts), où il est mort le 6 mai 1862. Son œuvre majeure, Walden ou la vie dans les bois, publiée en 1854, délivre ses réflexions sur une vie simple menée loin de la société, dans les bois et à la suite de sa « révolte solitaire ». Le livre La Désobéissance civile (1849), dans lequel il avance l'idée d'une résistance individuelle à un gouvernement jugé injuste, est considéré comme à l'origine du concept contemporain de « non-violence ». Opposé à l'esclavagisme toute sa vie, faisant des conférences et militant contre les lois sur les esclaves évadés et capturés, louant le travail des abolitionnistes et surtout de John Brown, Thoreau propose une philosophie de résistance non violente qui influence des figures politiques, spirituelles ou littéraires telles que Léon Tolstoï, Mohandas Karamchand Gandhi et Martin Luther King. Les livres, articles, essais, journaux et poésies de Thoreau remplissent vingt volumes. Surnommé le poète-naturaliste par son ami William Ellery Channing (1818-1901), Thoreau se veut un observateur attentif de la nature et ce surtout dans ses dernières années durant lesquelles il étudie des phénomènes aussi variés que les saisons, la dispersion des essences d'arbres ou encore la botanique. Les différents mouvements écologistes ou les tenants de la décroissance actuels le considèrent comme l'un des pionniers de l'écologie car il ne cesse de replacer l'homme dans son milieu naturel et appelle à un respect de l'environnement.
Source : Wikipedia

                                               Henry David Thoreau

Le site de Kenneth White :
La géopoétique est une théorie-pratique transdisciplinaire applicable à tous les domaines de la vie et de la recherche, qui a pour but de rétablir et d’enrichir le rapport Homme-Terre depuis longtemps rompu, avec les conséquences que l’on sait sur les plans écologique, psychologique et intellectuel, développant ainsi de nouvelles perspectives existentielles dans un monde refondé.

Le site de l’Institut Géopoétique :
Le monde est dans un piteux état. Les éléments de notre environnement physique disparaissent. Plutôt que de s’abandonner au désespoir confortable, à la mort de l’esprit, il nous faut, au-delà du
souci écologique, redécouvrir profondément la Terre. Ouvrir un monde habitable.

Par-delà toutes les différences culturelles et historiques, l’humanité a besoin d’une base commune.
C’est ce que propose la géopoétique inventée par Kenneth White, conceptualisée dans ses essais, illustrée dans ses récits nomades, exprimée dans sa poésie du dehors.
L’Institut international de géopoétique a pour but de la faire connaître et de rassembler tous ceux qui y discernent un chemin du possible.
Tout un ensemble de textes et de documents sont ici à votre disposition pour approfondir votre connaissance de la géopoétique et pour la faire rayonner.
L'Institut international de géopoétique a été fondé en 1989 par le poète-écrivain-essayiste (titulaire de la chaire de Poétique du XXe siècle à Paris-Sorbonne), Kenneth White, qui l'a présidé jusqu'en 2013, quand il a cédé la présidence à Régis Poulet afin de se consacrer entièrement à ses travaux, y compris ses recherches en géopoétique…

Voici le texte inaugural rédigé en 1989.
Ce qui marque cette fin du XXe siècle, au-delà de tous les bavardages et de tous les discours secondaires, c'est le retour du fondamental, c'est-à-dire du poétique. Toute création de l'esprit est, fondamentalement, poétique.

Il s'agit de savoir maintenant où se trouve la poétique la plus nécessaire, la plus fertile, et de l'appliquer.

Si, vers 1978, j'ai commencé à parler de « géopoétique », c'est, d'une part, parce que la terre (la biosphère) était, de toute évidence, de plus en plus menacée, et qu'il fallait s'en préoccuper d'une manière à la fois profonde et efficace, d'autre part, parce qu'il m'était toujours apparu que la poétique la plus riche venait d'un contact avec la terre, d'une plongée dans l'espace biosphérique, d'une tentative pour lire les lignes du monde.

Depuis, le mot a été repris, ici et là, dans des contextes divers. Le moment est venu de concentrer ces courants d'énergie dans un champ unitaire.

C'est pour cela que nous avons fondé l'Institut de géopoétique.

Avec le projet géopoétique, il ne s'agit ni d'une « variété » culturelle de plus, ni d'une école littéraire, ni de la poésie considérée comme un art intime. Il s'agit d'un mouvement majeur qui concerne les fondements mêmes de l'existence de l'homme sur la terre.

Dans le champ géopoétique fondamental, se rencontrent des penseurs et des poètes de tous les temps et de tous les pays. Pour ne citer que quelques exemples, on peut penser, en Occident, à Héraclite (« l'homme est séparé de ce qui lui est le plus proche »), à Hölderlin (« poétiquement vit l'homme sur la terre »), à Heidegger (« topologie de l'être »), à Wallace Stevens (« les grands poèmes du ciel et de l'enfer ont été écrits, reste à créer le poème de la terre »). En Orient, il faudrait penser au taoïste Tchouang-tseu, et à l'homme du vieil étang, Matsuo Bashô, sans oublier la belle méditation du monde que l'on trouve dans le Hwa Yen Sutra.

Mais la géopoétique ne concerne pas que poètes et penseurs. Henry Thoreau était autant ornithologue et météorologue (« l'inspecteur de tempêtes ») que poète, ou plutôt, il incluait les sciences dans sa poétique. Les liens de la géopoétique avec la géographie sont évidents, mais ils existent aussi avec la biologie, et avec l'écologie (y compris avec l'écologie de l'esprit) bien approfondie et bien développée. En fait, la géopoétique offre un terrain de rencontre et de stimulation réciproque, non seulement, et c'est de plus en plus nécessaire, entre poésie, pensée et science, mais entre les disciplines les plus diverses, dès qu'elles sont prêtes à sortir de cadres souvent trop restreints et à entrer dans un espace global (cosmologique, cosmopoétique), en se posant la question fondamentale : qu'en est-il de la vie sur terre, qu'en est-il du monde ?

Tout un réseau peut se tisser, un réseau d'énergies, de désirs, de compétences, d'intelligences.

Pour l'Institut de géopoétique
Le 28 avril 1989
Kenneth White


Recherches effectuées par Béatrice Peeters-Aguilar, membre de l'ARAT.