jeudi 31 juillet 2014

Une psychothérapie originale et opérante inspirée de la systémique. Vidéo interview d'Adeline Gardinier-Salesse

Cher Monsieur Aguilar, chers adhérents de Blogarat,
j’ai le plaisir de vous informer de la diffusion de ma vidéo interview sur You Tube : https://www.youtube.com/watch?v=r1UuQuN8Rgk
Présentation :
Interview vidéo d'Adeline Gardinier, psychologue clinicienne et psychothérapeute, auteur du livre "Aider le patient à sortir de la crise : une méthode psychothérapeutique" publié aux éditions De Boeck en septembre 2013. Spécialiste de la thérapie systémique et des thérapies familiales, cette interview vidéo permet de découvrir les concepts fondamentaux de la méthode thérapeutique originale proposée.
Adeline Gardinier a également publié plusieurs articles sur le thème de la thérapie systémique dans Santé Mentale, le Journal des Psychologues, le Cercle Psy et participe également à des groupes de travail sur ce même thème (notamment Blogarat).

 Je vous souhaite une belle projection! Je reste, bien sûr, à votre disposition pour en discuter, par mail dans le groupe de recherche ARAT “ Approche systémique et création thérapeutique”.
Bien à vous.

Mis en ligne avec l'aimable autorisation d'Adeline Gardinier-Salesse

dimanche 20 juillet 2014

Groupe 2 : Co-vision et analyse des pratiques en art-thérapie

samedi 14 juin 2014 à Montpellier.
1ère réunion du groupe animé par Caroline Germain.

Premier contact ce samedi 14 juin dernier, avec un groupe restreint d’art-thérapeutes, dans un désir commun, celui de pouvoir échanger sur notre métier, que ce soit au niveau clinique ou théorique, mais également au niveau de nos conditions formelles de travail, en institution ou en libéral.

Cette première rencontre a été pour le moins brouillonne : nous avons en effet directement évoqué le statut de l’objet créé en art-thérapie, sujet on ne peut plus touffu et sujet à controverses, avant même de nous être concrètement présentées.
Cet objet médian lors de la séance art-thérapeutique, nous voyons combien c’est lui qui est le vecteur premier de la relation ; il en a donc été de même pour nous !
Ce qui nous a permis rapidement de comparer des pratiques et des processus thérapeutiques différents pour chacune d’entre nous.
Cela nous a paru constituer plus une richesse qu’un frein, même si cela nous demande de nombreux éclaircissements sur notre pratique. Cela nous permet en effet de mettre en mots les différents processus à l’œuvre durant les séances.
Nous avons abordé longuement la question du dispositif : proposons-nous des consignes, proposons-nous du matériel et des matériaux, sans consigne, pourquoi, et pour qui ?

Le transfert a été également brièvement évoqué, nous avons encore comparé les différentes manières d’aborder un processus thérapeutique : que fait-on du transfert, depuis quelle théorie ?

Caroline a ensuite évoqué le cas d’une patiente qu’elle reçoit régulièrement en cabinet.
Cette personne s’est dévêtue durant un dispositif créatif, ce qui était très surprenant, et nous avons tenté de répondre à la question de la position de l’art-thérapeute face à ce type de comportement. Faut-il intervenir et pourquoi ? Faut-il attendre une autre séance pour évoquer le cadre ? Après nous être questionnées sur les réponses à donner dans ce genre de situation, nous n’avons pas souhaité répondre de façon péremptoire, mais nous avons reprécisé l’importance de donner un cadre, de laisser le patient expérimenter ce cadre et de laisser le thérapeute effectuer un choix qui ne soit pas dicté par le dogme théorique mais plutôt par le discernement et la cohérence pour le soin du patient.

Nous avons ensuite défini la régularité des séances de co-vision, ainsi que leur cadre ;
Nous avons défini une séance tous les deux mois lors du dimanche, sur une plage horaire allant de 10h00 à 17h00.
10h00 : proposition d’un dispositif suivi d’un temps de parole.
12h00 : repas tiré du sac, temps de réflexion.
Après-midi : Tour de parole pour évoquer ce qui préoccupe actuellement chaque art-thérapeute.
Propositions de démarches communes : réunions d’information, portes ouvertes, regrouper des savoirs…
Prochain rendez-vous le dimanche 7 septembre. 

Rédaction du compte-rendu : Bénédicte Carrière.

samedi 19 juillet 2014

Groupe 3 : Approche systémique et création thérapeutique

Adeline Gardinier-Salesse animatrice du Groupe de discussion et d'échanges ARAT :
"Approche systémique et création thérapeutique".

Voici le témoignage d'une adhérente suite à sa lecture d'un de mes articles. J'y ai joint ma réponse et son accord pour sa diffusion sur Blogarat.

1/ Témoignage d'une adhérente :
Bonjour,
Juste pour vous dire que grâce à la lecture que je viens de faire sur l'approche systémique, je comprends maintenant beaucoup de chose sur le fonctionnement de mon Homme.

Né dans une famille sicilo-italienne ayant raté son Exil d'Amérique Latine commandité par le Père, arrivée en France grâce au soutien matériel des sœurs aînées de sa femme déjà installées, celui-ci a porté toute sa vie la culpabilité de ne pas avoir pu subvenir matériellement à l' Immigration de sa descendance. En France, c'est donc sa femme qui portait le pantalon. Mon Homme est né en France avec les Pieds-bot et est passé du statut d'handicapé à celui de bouc-émissaire toute sa vie. Seulement, il y a 3 ans il a eu un AVC et depuis, ce n'est plus le même Homme, comme s'il s’était dédouané de quelque chose, il s' émancipe de ce rôle mais pas sans casser des œufs: j'ai peur qu'il ne finisse par en souffrir, car il est très proche de sa famille, même si depuis il s’affirme de mieux en mieux. Cela fait du bien à notre relation car moi qui était maîtresse-femme apprend à me calmer car il me fait enfin des reproches et je peux enfin avancer même si ça ne me plais pas toujours...

Je suis heureuse de cette situation car je la trouve juste, j'ai le sentiment qu'il boucle la boucle et que son fils (nous sommes une famille recomposée) qui parle de partir en Australie va pouvoir le faire sans entrave.

Merci pour ce bel article, par ailleurs avez-vous des livres à me conseiller à ce sujet ?
Merci par avance, cordialement.

2/ Réponse :Bonjour,
votre témoignage pointe l'importance de considérer l'histoire contextuelle et transgénérationnelle d'une personne pour comprendre sa dynamique relationnelle actuelle et passée. Dans ma pratique, j'ai rencontré des consultants ayant subi un AVC comme votre compagnon. Très souvent, ils exprimaient un changement de regard sur la façon de concevoir le sens de leur existence suite à cet accident. Ils exprimaient une plus grande sensibilité,un meilleur lâcher-prise et une acceptation plus aisée des manques. Certes, cette ouverture émotionnelle peut trouver sens dans des réorganisations physiologiques engendrées par l'AVC. Toutefois, je pense que la survenue du trouble neurologique n'est pas liée au hasard! Le corps exprime ce qui est dénié par le psychisme. La tension interne  augmente dans un système organique chargé de réguler les refoulements psychiques. Le temps de crise, notamment le pépin de santé, s'inscrit alors comme possibilité de remaniements défensives nécessaires dans l'histoire d'une personne. Pour moi, malgré le caractère contraignant voire dangereux du symptôme, celui-ci se manifeste pour protéger de déséquilibres systémiques signifiants. Il oblige à des adaptations devenues vitales.

Je comprends que cette meilleure affirmation de votre conjoint vous rassure.
Elle peut, en effet, souligner des défenses confrontatives plus assurées (synonymes d'une meilleure redistribution du stress dans le système familial). Cela évite alors une condensation de la tension à un endroit individuel dans des troubles physiques et psychiques sérieux!
Comme vous le pointez également, cette désaliénation des souffrances groupales peut permettre aux descendants de se libérer eux-aussi pour poursuivre leur propre chemin de vie.

Concernant la bibliographie, je vous envoie une pièce-jointe. J'ai également publié des articles sur mon blog:  adeline-gardinier.blogspot.fr.
Mon livre : "Aider le patient à sortir de la crise", paru aux éditions de Boeck, est sorti en Septembre 2013.

Je vous remercie pour ce témoignage. Pourrai-je le publier sur BLOGARAT (Site de Monsieur Aguilar) sachant qu'il resterait anonyme ?
Bien à vous
Adeline

3/ Accord de l'adhérente :
Merci pour votre réponse, si rapide, si concise.
Je suis également adhérente de l'arat et serai ravie que vous puissiez vous servir de notre expérience familiale pour faire avancer la cause systémique, et si vous le souhaitez, vous pouvez y joindre mon identité. J'ai également fais part de mon expérience de formation Arno Stern si cela vous interresse.
Merci pour le lien, je vais le lire avec une grande attention pour continuer à rencontrer l'homme avec qui j' ai choisi de cheminer.
Bien à vous,
Cordialement.

Merci à toutes les deux pour vos témoignages qui donnent vie à l'association ARAT.
Jean-louis Aguilar / Président de l'ARAT.

mardi 15 juillet 2014

Formation IFAPP en Art-Thérapie (2)

INSTITUT de FORMATION A la PSYCHANALYSE et la PSYCHOTHÉRAPIE

L’IFAPP-Aix, l'IFAPP-Marseille et l'IFAPP-Orange sont des écoles privées dirigées par Philippe SCHALLER, psychanalyste et membre de la Fédération Nationale de Psychanalyse.

Mardi 24 juin 2014, je me suis rendu à Aix-en Provence dans les locaux de l'IFAPP, pour présenter la suite de mon travail, après la présentation de ma conférence-débat (29 avril 2014) " De la clinique à la mise en place d'un dispositif art-thérapeutique", avec comme corollaire de démontrer qu'un juste équilibre entre Art et Thérapie est possible.

J'ai présenté une suite pour illustrer mon propos sur l'absence de la figure paternel, ce que Lacan nomme "la forclusion du nom du père".


1ère partie :
Etude clinique : Gaston CHAISSAC + Film
Corrélation de l’œuvre et de la vie de Gaston Chaissac avec la « forclusion du nom du père » et le travail de réparation par la création artistique.


2ème partie :
Présentation de productions de patients en atelier d’art-thérapie.
Psychopathologie de l’Expression comparée au malentendu de l’Art Brut (concept inventé par le peintre Jean Dubuffet).

Dans la deuxième partie, je fais la démonstration qu'il y a deux modes d'expression dans la psychose, le délire et la création artistique.
L'Art Brut reste une pure invention qui oblitère totalement la formation de formes psychiques et la formation de formes plastiques.

                                             L'IFAPP à Aix-en-Provence

Jean-Louis AGUILAR
IDE et Art-thérapeute au Centre Hospitalier de Béziers, services de Psychiatrie adulte.