dimanche 31 mars 2013

Assemblée Générale de l'ARAT du 23 mars 2013

Samedi 23 mars 2013, s'est tenue l'Assemblée Générale de l'ARAT à la Maison de la Vie Associative de Béziers.

Les faits marquants de notre réunion :

1. Le partenariat avec l'association "Psy d'Ici et d'Ailleurs" dont Brigitte Manivelle est la Présidente.
Cette association est basée au CHS Montfavet / Avignon.
Ce partenariat permet une collaboration de nos deux associations dans le domaine de l'Art et des Thérapies.

2. Création de 6 groupes de travail et de réflexion* :
    Groupe 1 : le statut de l'art-thérapeute en libéral / Caroline Germain
    Groupe 2 : la Co-vision en Art-Thérapie / Caroline Germain
    Groupe 3 : le dispositif en Art-Thérapie / Catherine Bodart
    Groupe 4 : exposition collective des adhérents de l'ARAT / Geneviève Dindart
    Groupe 5 : l'Art-Thérapie Clinique / Jean-Louis Aguilar
    Groupe 6 : Théorie et Clinique en Art-Thérapie et médiation thérapeutique / Gaëlle Van Ham
 *pour participer aux groupes de travail et de réflexion, il faut être adhérent à l'ARAT.

3. Création d'une Antenne ARAT / Toulouse-Midi-Pyrénées
A l'initiative de Christine Marion, qui m'a contacté pour me soumettre ce projet.   L'idée lui est venue en constatant  le nombre important d'adhérents sur la région de Toulouse et la difficulté de se réunir sur  Béziers.
Christine Marion est nommée Vice-Présidente, elle aura donc autorité pour diriger l'Antenne ARAT de Toulouse.

4. Les engagements de l'ARAT qui positionnent notre association en tant que mouvement.
L'association ARAT est une association libre et indépendante, qui ne reçoit aucune subvention,  elle fonctionne avec les cotisations des adhérents.
L'ARAT n'est pas une association corporatiste, ce n'est pas une association d'art-thérapeutes.
Il existe déjà la FFAT (Fédération Française des Art-Thérapeutes) qui représente la profession !
L'ARAT est une association pluridisciplinaire, regroupant des artistes, des professionnels de  la   Santé Mentale, des thérapeutes et des personnes intéressées par la recherche autour des Arts et des Thérapies.

"L'ARAT, ce n'est pas seulement une association, c'est aussi un mouvement".
 
L'ARAT s'engage :
1. à soutenir une psychiatrie humaniste, différente de la psychiatrie sécuritaire.
2. à soutenir la psychothérapie institutionnelle où la pluridisciplinarité de la prise en charge autour de la psychose  fait consensus.
3. résolument à soutenir une Art-Thérapie centrée sur le soin, la thérapie et la création en lien avec la psychopathologie clinique, bien différente du développement personnel, du coaching, de la recherche spirituelle et du bien-être.

Béziers, le 23 mars 2013.
Jean-Louis Aguilar / Président de l'ARAT
Contact : asso.arat@gmail.com


dimanche 24 mars 2013

L'Atelier de YANKEL

Exposition à l'Espace RIQUET de Béziers du 1er mars au 12 mai 2013.

"J'ai plus de joie à voir les tableaux que j'aime accrochés ici que de les voir s'entasser dans un grenier sans que personne n'en profite.
Ce qui importe avant tout, c'est la prédominance émotionnelle de tel ou tel élément et non sa position conventionnelle dans l'espace.
Il s'agit d'apprécier ces oeuvres en fonction de leurs qualités émotionnelles autant qu'esthétiques." Yankel


Biographie
Jacques Yankel, de son vrai nom Jakob Kikoïne, est né le 14 avril 1920 à Paris. Fils de Mikhaïl Kikoïne et de Rosa Bunmovitz, c'est le deuxième enfant du couple puisque Claire Kikoïne naît  en 1915. Il grandit jusqu'à l'âge de dix ans à la Ruche, l'atelier créé pour les artistes par le sculpteur Alfred Boucher, dans le 15éme arrondissement de Paris. Autour de lui vivent également les autres artistes, dont les inséparables Pinchus Krémègne et Chaïm Soutine, arrivés de Vilna en Russie où ils se sont connus, (Vilnius aujourd'hui).


C'est évidement un univers intellectuel et artistique extraordinaire où se côtoient le génie des artistes et leur grande pauvreté dans un Paris qui accueille cette école expressionniste qui deviendra "l'Ecole de Paris". Car il faut encore compter parmi eux Chagall, Modigliani, Fernand Léger, Alexander Archipenko, Max Jacob...


En 1927, la famille s'installe rue de Gentilly, à Montrouge, et Michel Kikoïne peut enfin acheter une petite maison à Annay-sur-Serein, dans l'Yonne, lieu de rencontre où se retrouvent peintres et poètes.
Mais Michel Kikoïne veille à l'éducation de son fils, et lui évite de suivre son propre itinéraire, tant les difficultés économiques et les vicissitudes sont nombreuses.
Aussi si Yankel commence à dessiner à l'Ecole des Arts appliqués, il entre rapidement dans la "vie active" : il reste quelque temps à l'atelier d'orfèvrerie de Lacroix mais son indiscipline le fait renvoyer.


Pendant la seconde guerre mondiale, il occupe des emplois  temporaires en imprimerie  et atelier de gravure, notamment à l'imprimerie Draeger à Toulouse où les évènements l'ont conduit à se réfugier avec sa famille.
De 1940 à 1945, il poursuit des études très poussées de géologie à la Faculté des Sciences, se spécialisant dans la micro-géologie. Il y obtient un diplôme  d'études supérieures en 1943. En 1941 il épouse Raymonde Jouve, et en 1946, naît sa fille Dinah Kikoïne.
En 1947, il participe épisodiquement en peintre amateur au groupe du Chariot, avec les artistes Jean Hugon, Michel Goedgebuer, Robert Pagès, Christian Schmidt, André-François Vernette, Jean Teulières. Le groupe est actif jusqu'en 1954.
De 1948 à 1951, il est recruté  comme hydrologue-géologue au Ministère de la France d'Outre-Mer pour la carte géologique de Gao-Tombouctou-Tabankort.


Il séjourne donc au Soudan où il creuse des puits pour les Touaregs ; il fait la découverte de l'art marginal en 1949 et à Gao, en Afrique Occidentale Française. De cet épisode, il garde un goût certain pour les civilisations et l'art africain, dont il devient un grand collectionneur. Dans les chaudes heures de la journée Yankel peint femmes, enfants, hommes, objets. A Gao, il rencontre inopinément Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre. Ce dernier l'encourage à revenir plus avant vers la peinture.
Il soutient l'année suivante sa thèse de doctorat en géologie à la Sorbonne : "Introduction à l'étude géologique et micro-paléontologique du Flysch Crétacé supérieur nord-pyrénéen". Mais c'est la peinture vers laquelle il se tourne définitivement : en 1952, il retourne habiter à Paris et fait ses débuts de peintre à la galerie Lara Vinci, rue de Seine. Il prend un atelier à la Ruche, retrouvant ses souvenirs de jeunesse. Il obtient le Premier Prix Neuman et une bourse du Prix Fénéon. Il compte parmi ses amis Clavé, Cottavoz, Pelayo, Bendov, Pollack, Jansem, Lersey.


En 1953, en compagnie d'Orlando Pélayo, il découvre le village de Labeaume, en Ardèche, où il s'installe tous les étés. Il obtient le Deuxième Prix de la Jeune Peinture.
En 1954, il expose ses oeuvres à Paris, aux Salons des Indépendants, et figure à l'exposition "Aspects du Réalisme" au Musée de Mulhouse. Il obtient  également  le Prix de la Société des Amateurs d'Art à la galerie des Beaux-Arts ; il est invité à la Biennale de Sao Paulo. Il participe désormais à de très nombreuses expositions collectives internationales.


En 1955, ce sont ses premiers succès en tant qu'artiste reconnu, sa première exposition personnelle. De 1957 à 1959, il continue d'exposer et voyage au Maghreb, aux Baléares, à Genève et en Israël. Jacques Yankel fait alors partie de ce que l'on appelle la "Nouvelle Ecole de Paris".
Les années 1950, font de son art une période d'expressionnisme, se référant à Gruber, Lorjou, Buffet, Rebeyrolle, avec de solides qualités de matière. Son installation à Labeaume est durable : il s'y marie avec Jacqueline Daneyrolle en 1960. De 1961 à 1965, il expose à Paris, en Israël et à Amsterdam.
En 1966, sa mère, Rose Kikoïne, décède.


En 1967, il part précipitamment en Israël pour la Guerre des Six-Jours. Il débarque le sixième. Il s'engage volontairement au kibboutz Zikron Jacob et Mayan Zvi et il y travaille trois mois à des tâches ingrates.
En 1968, son père, Michel Kikoïne, décède.
Les années 1960 le font s'éloigner de l'expressionnisme pour  atteindre à une plus grande liberté d'invention plastique, dans une sorte d'expressionnisme abstrait. Il est alors engagé comme professeur d'arts plastiques par des étudiants des Beaux-Arts. Il continue cette activité jusqu'en 1985. Selon les moments, les thèmes qui motivent ses effusions colorées dans des matières foisonnantes, sont des orchestres, des manèges, des cirques, des paysages : le village de Labeaume, les toits des maisons des villages, le carnaval de Nice, des portraits d'amis, dont celui de Philippe Soupault, des coqs, des paysages d'Israël, Venise, etc.


Dans les années 1970, il continue à exposer. En 1978, il participe à la réalisation des décors de la pièce Othello de Shakespeare montée par Georges Wilson. Il commence à travailler avec la Galerie Yoshii à Tokyo et Paris.
En 1987, il se marie avec Lidia Syroka et expose à Anvers en Belgique. En 1987, Jacques Yankel, peintre, sculpteur et collectionneur d'oeuvres naïves, fait don au Musée de Noyers-sur-Serein, d'une centaine de toiles d'art naïf faisant partie de sa collection personnelle.
Depuis Yankel expose toujours notamment en Ardèche où il partage parfois les lieux d'expositions avec son ami le peintre naïf Gérard Lattier, peintre d'ex-votos.
En 2013, Yankel perd sa soeur Claire, et expose pour la première fois à Béziers.


                                                L'armoire Henri II.
"Pour ceux qui n'ont jamais fait, connaissance avec une armoire Henri II, je précise que c'est un bahut conséquent mais encombrant, très lourd, en bois de chêne qui brûle très bien dans la cheminée.
Justement une amie se proposait de m'offrir la sienne d'armoire !!! pour me chauffer !!!
Au lieu de quoi, j'en ai fait une superbe vitrine pour exposer tous les brimborions traînant par ci, par là...
Mais le premier objet sérieux me fut offert par ma fille Dinah lorsqu'elle trouva un vilebrequin rouillé tombé d'un camion.



Et puis , et puis les trouvailles s'amoncelèrent : deux sabots dépareillés ...; à la brocante de Joyeuse j'achetais des boules de pétanque cloutées, des vestiges de poupées désarticulés, un couvercle de boîte à violon, une paire de pédales de bicyclette, des cornes de bête à cornes, un fragment d'épouvantail à moineaux et même un piège à souris, un guignol, deux brocs à lavement peinturlurés par mes soins...
Toutes ces merveilles se logèrent sur les étagères de l'armoire... au point qu'elle devint une oeuvre d'art à part entière et jamais terminée... toujours vivante !..."


Yankel et Bernard Salques / Ethnologue et Conservateur du Patrimoine

Jean-Louis Aguilar-Anton / Art'Blogueur

samedi 9 mars 2013

Triptyque du (sus)Pendu

J'ai constaté dans ma vie personnelle, surtout dans mes années de jeunesse, une attirance pour la perfection.
Puis au cours de mon exercice professionnel à l'hôpital, j'ai observé chez les patients une obsession pour la perfection. Cette quête de la perfection engendre angoisse et malaise.
La perfection est un leurre, un mirage que l'on ne peut atteindre, et qui développe chez le sujet insatisfaction, dévalorisation et dépression.

J'ai décidé dans mon travail de peintre, de prendre le contre-pied de la perfection. D'orienter mon travail sur trois thèmes de recherche : l'inachevé, l'incertitude, l'imperfection.

l'inachevé

l'incertitude

l'imperfection

(sus)pendu à tes lèvres
je bois tes paroles
sur tes lèvres
je lis
je t'incorpore, tu m'incorpores
phagocyte...
amibe du désir
méiose du couple
mitose de la fusion
je suis pendu à toi !

Triptyque du (sus)Pendu

Puis, dans ma vie personnelle et professionnelle, j'ai opté pour un travail autour du lâcher-prise avec la relaxation et la méditation.
Je vous recommande les ouvrages de Christophe André, psychiatre qui utilise la méditation à l'hôpital Sainte-Anne à Paris :
< Imparfaits, libres et heureux. Pratique de l'estime de soi. 2006. Ed. Odile Jacob
<Méditer, jour après jour. Ed. L'Iconoclaste

Jean-Louis Aguilar-Anton / Peintre-Photographe / Art-Thérapeute.


mardi 5 mars 2013

Dino CASTELBOU : la Révélation Esthétique

Peintre et poète, Dino CASTELBOU poétise le quotidien.
Il a exposé à Pézenas dans le cadre de la Mirondela del Arte en 2011.
Et il a publié un recueil de poèmes intitulé : " Les poèmes n'ont pas de prix et les poussins encore plus" en 2012 chez Editions Aquarius (www.editions-aquarius.com).

peinture art aborigène

"Je m'inspire de l'art aborigène, un art qui pose la problématique de l'environnement au premier plan :
c'est la terre vue du ciel, là où l'espace de nos vies prend sa réelle mesure".

Le Ciel embrasse la Terre
Son profond amour
Le guidant
Dans la joie et la peine
Où j'ai soif de peindre
L'horizon de la Lumière
Un arc-en-ciel de sourires 
Enjambant la forêt des souvenirs
Qui récitent les présages
Fêtant la tendresse retrouvée
De la Non-violence charmée
par le Mystère.

                                                   inspiration indienne

                                                 homme saluant le soleil


Mis en ligne avec l'autorisation de l'artiste.
Je remercie Dino Castelbou pour sa contribution à blogarat.

Jean-Louis Aguilar-Anton / Art'Blogueur