dimanche 29 juillet 2012

Galerie DOCK SUD 2

                                                  Lucien PUYUELO
                              Exposition du 3 août au 17 septembre 2012

Des milliers de personnes sont venues à Sète début avril à l'initiative de la très talentueuse association "Escale à Sète". Ce raz de marée humain, très bon enfant, s'est rassasié de mer, de bateaux, de voiles, de canaux, de poissons, de marins, de chants, de rires, de couleurs, de reflets... L'apanage de notre port méditerranéen si singulier ? Des choses simples, marines, belles et authentiques qui constituent le réel trésor de la ville et la rendent si attractive.



L'emsemble de l'oeuvre de Lucien PUYUELO (1927-2003) est à l'unisson de cette manifestation, les tableaux représentent souvent une fête marine et joyeuse. Ambassadrices de  la ville, ses toiles furent présentées entre autres, à la Biennale de Menton, aux Salons de Marseille, Lyon, Paris... Le peintre a été primé au grans prix du Dôme à Paris en 1959 par un jury composé de Foujita, Van Dongen, Lhote, Desnoyer... Nul n'étant prophète en son pays, il lui faudra attendre 1988 pour être reconnu par sa ville et faire une très belle exposition personnelle au Musée Paul Valéry avant de retomber dans l'oubli local.



Redécouvert et défendu par Dock Sud depuis 2008, le fond important de son atelier attire de très nombreux amateurs, collectionneurs et marchands de France et d'Europe. Tous reconnaissent en PUYUELO la signature du "Peintre de Sète" tant les 5000 toiles qui constituent son oeuvre résonnent comme une ode à la ville. Il ne reste aux sétois qu'à lui donner une place méritée dans le Panthéon de ceux qui ont marqué la ville et pourquoi pas, en 2013, une nouvelle expo à Paul Valéry un quart de siècle plus tard ?

En attendant, soyez les Bienvenus chez Dock Sud : http://www.dock-sud.com/

Jean-Louis Aguilar-Anton / Art'Blogueur 

samedi 28 juillet 2012

Galerie DOCK SUD 1

                                       LIU Zhengyong : "SENTINELLES"
                                     du 22 juin au 31 juillet 2012 à Sète

LIU Zhengyong excelle à faire le portrait de personnages souvent en buste, en proie à des sentiments qui les brûlent. Du bout de son pinceau, il écrase d'un geste vif la couleur despote et fait vibrer la chair d'un feu secret. Les corps ainsi sculptés par les masses d'huile, campent, posent, se souviennent. Pour LIU Zhengyong la préservation du passé est fondamentale et ses personnages en deviennent les gardiens.


Dés son arrivée dans le port de Sète, LIU Zhengyong s'est instinctivement tourné vers la mer, élément à la charge émotionnelle et historique immense et incontournable. Ainsi, face à la méditerranée, plantées dans la roche ou scrutant le ciel, ses sentinelles veillent sur l'Histoire et au devoir de mémoire.


Cette exposition marquera la fin d'une première résidence de trois mois, dans notre belle ville de Sète, de ce jeune peintre chinois appartenant à cette "nouvelle vague", qui ébranle et tonifie notre marché.


De nombreux musées internationaux (Allemagne,Californie,New York, Espagne, Singapour, Chine) ont déjà accueilli sa peinture. Dans l'hexagone, on le remarque déjà à Tours lors de l'exposition d'art contemporain chinois 60-70-80 en 2009, puis il se distingue lors des foires internationales de Strasbourg et de Lille. Une de ses huiles a fait la couverture du Bloc-Notes Mapra d'avril dernier.
Hélène de Montgolfier dans Idéedart.

Galerie DOCK SUD : http://www.dock-sud.com/

Jean-Louis Aguilar-Anton / Art'Blogueur 

jeudi 26 juillet 2012

Enquête sur les "Pièces à conviction" de Michel François

Exposition au Centre Régional d'Art Comtemporain de Sète
du 29 juin au 30 septembre

                                                      Pièces à conviction
Discussion entre Michel François et Guillaume Désanges (extrait)

GD : Le terme de "Pièces à conviction" est plus qu'un titre, c'est une hypothèse créative et un certain régime d'appréhension de ton travail.

MF : Oui, le titre est ici déterminant, car il précède et inspire tout le développement de l'exposition du CRAC à Sète. Il part d'une série de photos que j'ai prise dans les sous-sols du palais de Justice de Bruxelles, où il y a une somme vertigineuse de pièces à conviction qui sont isolées, suspendues, entassées, numérotées, plus ou moins emballées et identifiées. En l'occurrence, j'ai photographié une suite d'objets contondants : masses, cannes, battes de baseball, etc. A partir de cette image, j'ai cherché à articuler ce qui dans mon corpus de travail pouvait faire écho à cette notion.
Il m'interessait particulièrement de corrompre des choses  qui peuvent apparaître très formelles en les déplaçant vers le champ sémantique de la "pièce à conviction" . J'aime ce terme juridique et autoritaire, qui donne un statut extraordinaire à des objets a priori banals et inoffensifs. Qui les qualifie fortement, mais de manière provisoire, jusqu'à ce que l'affaire qui les concerne soit réglée et qu'ils retournent à l' "anonymat".
Tous ces objets ont une charge réelle en tant que témoignages d'un fait spécifique, qui a eu lieu.
Ce sont des "objets-cas", soudain extrêmement singuliers, qui composent une liste infinie à la Prévert.

                                                  saisie des douanes ?

                                                          Ecorché

                                                      Instant gratifications

Jean-Louis Aguilar-Anton / Art'Blogueur